Le drapeau en damier du marché mondial s'agite

Chery, l'un des principaux exportateurs automobiles, a progressivement prospecté le marché des exportations automobiles, et ceci lui a permis d'augmenter rapidement son volume de ventes internationales. En 2005, Chery a réalisé 18 000 exportations, ce chiffre atteignant le nombre de 50 000 en 2006. L'objectif fixé par l'entreprise pour l'année 2007 est d'atteindre 70 000 exportations d'ici à la fin de l'année. Aux vues du nombre d'exportations réalisées au premier semestre, les prévisions pour le second semestre estiment que les exportations devraient dépasser ce chiffre initial et pourraient atteindre les 100 000 véhicules, ce qui représenterait pas moins du quart de l'ensemble des exportations de véhicules chinoises.

Afin de garantir davantage de bénéfices sur le marché international, les constructeurs automobiles chinois tentent d'accéder aux marchés lucratifs d'Europe et d'Amérique du Nord, au lieu de renforcer leur présence sur des marchés porteurs tels que celui du Moyen Orient et le marché sud-est-asiatique. Les difficultés d'accès ont été nombreuses pour ces marchés plus matures, en raison des obstacles technologiques relatifs à l'économie d'énergie, la protection de l'environnement et des normes de sécurité et des obstacles non-tarifaires tels que les ventes, la logistique et les réglementations en vigueur.

Dans cet environnement, la coopération entre Chery et Chrysler a créé un nouveau modèle pour les constructeurs automobiles chinois souhaitant pénétrer les marchés européens et nord-américains, modèle associant des avantages comparés et des ressources internationales. Lors de la cérémonie de signature, Yin Tongyao, président de Chery, a affirmé à plusieurs reprises que Chery devrait tirer plus d'enseignements de sa coopération avec Chrysler.

Yin a ajouté que cette coopération permettra d'éviter les précédents écueils qu'ont connu d'autres entreprises souhaitant pénétrer les marchés de pays développés. Les constructeurs automobiles japonais avaient eux-mêmes auparavant connu des pertes de part de marché aux États-Unis en raison de leur incapacité à répondre aux demandes spécifiques des consommateurs, le sud-coréen Hyundai avait également été exposé à des problèmes de sécurité sur le marché étasunien. Des marques chinoises telles que Landwind et Brilliance ne purent accéder au marché européen en raison de la non-satisfaction aux normes NCAP (mesurées lors de crash-tests), ce qui ternit durablement la réputation des voitures chinoises.

Selon Yin, la coopération avec son partenaire permettra à Chery d'acquérir une meilleure compréhension du marché étasunien, de ses lois et de ses règlements, ce qui pourrait permettre à terme de se faire une place sur le marché européen. Cette coopération devrait promouvoir les efforts que Chery effectue à la base pour la localisation. Le japonais Toyota en est le parfait exemple. Afin d'accroître son rôle sur le marché étasunien, le constructeur japonais avait tout d'abord coopéré avec General Motors aux États-Unis.