Rapport de Jiang Zemin au XVIe Congrès du Parti communiste chinois |
5) Parfaire le système de marché moderne, renforcer et améliorer le macrocontrôle. Il faut faire jouer dans une plus grande mesure le rôle fondamental du marché dans l'allocation des ressources et parfaire le système de marché moderne unifié, ouvert, concurrentiel et ordonné ; promouvoir la réforme, l'ouverture, la stabilité et le développement du marché des capitaux ; développer le marché du droit de propriété, le marché foncier, le marché du travail et le marché des technologies, etc. ; créer des conditions favorables permettant aux différents agents économiques d'utiliser sur un pied d'égalité les facteurs de production ; approfondir la réforme du système de commercialisation, de manière à pratiquer des modes de commercialisation modernes ; assainir et réglementer l'ordre économique sur le marché et parfaire le système de crédibilité sociale, de manière à le faire correspondre à l'économie moderne de marché ; mettre fin au monopole sectoriel et au blocus régional, de manière à favoriser la libre circulation des marchandises et des facteurs de production sur le marché national. Il convient d'améliorer les fonctions du gouvernement en matière de régulation économique, de contrôle et de gestion du marché, d'administration sociale et de services publics, et de réduire et réglementer les formalités à remplir pour obtenir des approbations administratives ; d'assigner au macrocontrôle les principaux objectifs que constituent la promotion de la croissance économique, la multiplication des emplois, la stabilisation des prix et le maintien de la balance des paiements. L'élargissement de la demande intérieure est le point d'appui fondamental et à long terme pour le développement économique. Nous nous tiendrons au principe consistant à accroître la demande intérieure et appliquerons des mesures politiques macroéconomiques adaptées aux besoins de la situation. Nous réajusterons les rapports entre l'investissement et la consommation et augmenterons progressivement la part de la consommation dans le PIB. Il faudra améliorer le système de macrocontrôle caractérisé par une étroite coordination entre les plans d'Etat et, notamment, les politiques financière et monétaire, et faire jouer le rôle régulateur des leviers économiques. Nous approfondirons la réforme des systèmes fiscal et monétaire, ainsi que celle des systèmes financiers, d'investissement et de financement. En ce qui concerne le budget, il faudra aussi améliorer la procédure de prise de décisions et le système de gestion, renforcer la supervision des recettes et dépenses budgétaires et intensifier la perception et la gestion des impôts. Il faudra promouvoir sans à-coup la dérégulation du taux d'intérêt en fonction du marché, optimiser l'allocation des ressources financières, renforcer la gestion et la supervision des finances, prévenir et surmonter les risques financiers de manière à ce que les finances puissent mieux servir le développement économique et social. 6) Approfondir la réforme du système de distribution et parfaire le régime de protection sociale. Harmoniser les rapports de distribution touche aux intérêts vitaux des masses populaires et à la mise en œuvre de leurs initiatives. Il faudra donc réajuster et réglementer les rapports de distribution entre l'Etat, l'entreprise et l'individu ; il s'agira en fait d'instituer le principe de rémunération tenant compte de l'apport de travail et de capital, du niveau de technicité et de la capacité de gestion, ainsi que des autres facteurs de production, et de parfaire le système basé principalement sur la rémunération selon le travail fourni, mais autorisant la coexistence de plusieurs modes de répartition. La priorité doit aller à l'efficacité, tout en tenant compte de l'équité ; on encouragera le dévouement, tout en veillant à matérialiser la politique de répartition, de même qu'on s'opposera à l'égalitarisme tout en évitant une trop grande disparité des revenus. Ainsi pour la première distribution, on mettra l'accent sur l'efficacité et fera jouer le rôle du marché, ceci pour encourager certaines catégories de travailleurs à s'enrichir avant les autres, grâce à un labeur honnête et une activité légale d'exploitation ; pour la seconde distribution, on insistera davantage sur le principe d'équité et l'on fera mieux jouer au gouvernement son rôle de régulation, qui consiste à réduire l'écart des revenus ; il faudra également que l'ordre en matière de distribution soit réglementé de manière à réajuster rationnellement les revenus par trop élevés dans un petit nombre de secteurs de monopole et à proscrire les revenus illicites. L'objectif étant de parvenir à la prospérité commune, on s'attachera à accroître la proportion des personnes à revenu moyen ainsi qu'à élever le niveau des revenus de celles qui touchent peu. Assurer la mise en place d'un régime de protection sociale correspondant au niveau de développement économique est pour notre pays une garantie importante de stabilité sociale à long terme. Dans cet ordre d'idées, il faudra parfaire le système d'assurance- vieillesse et d'assurance-maladie pour les travailleurs des villes et des bourgs, toujours par couplage des fonds communs avec les comptes personnels ; parallèlement, on perfectionnera le système d'assurance-chômage et le régime d'octroi du minimum vital pour les citadins ; c'est par de multiples canaux que l'on s'attachera à collecter et à accumuler les fonds de protection sociale, et les différentes régions en détermineront rationnellement les normes et le niveau, en fonction des situations locales ; l'œuvre d'assistance sociale et de bien-être social devra aussi prendre de l'expansion dans les villes et les campagnes ; dans les régions rurales, là où les conditions en sont réunies, on étudiera les moyens d'instituer la pension de retraite, l'assurance-maladie et l'octroi du minimum vital. |