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Publié le 23/03/2009
Coutumes populaires du Tibet et mode de vie

1. Fêtes

Au Tibet, l'on retrouve une centaine de fêtes de valeur différente, au moins tous les mois du calendrier tibétain (semblable au calendrier lunaire des Han). Ces fêtes sont diverses par leurs pratiques et leurs sujets : fêtes funéraires, agricoles, commémoratives, célébrant la joie et l'amitié ainsi que le divertissement. Elles se divisent en fêtes traditionnelles et en fêtes religieuses. Mais, beaucoup de fêtes traditionnelles sont également imprégnées de valeur religieuse.

Principales fêtes tibétaines

Nouvel An (Losar): A partir du premier jour du premier mois du calendrier tibétain, le Tibet célèbre le Nouvel An, la fête la plus solennelle, par une série d'activités.

Grande cérémonie de prière:

(Mönlam Chenmo): Au cours de la première décade du 1er mois, les fidèles venus des différentes parties du Tibet se rassemblent au monastère de Jokhang pour la prière et le débat concernant la doctrine bouddhiste.

Fêtes des Lampes: Le quinzième jour du premier mois, on allume des lampes au beurre de yack pour rendre hommage aux bouddhas, et admire les magnifiques sculptures en beurre de yack exposées : fleurs, oiseaux, animaux et personnages.

Fête des Bains: Au cours de la première décade du septième mois, on se baigne ensemble dans les fleuves ou rivières. La fête dure environ une semaine d'où son autre nom de « semaine des bains ».

Fête du Yaourt (Xodoin): « Xodoin » signifie en tibétain « Banquet de yaourt ». En fait, les représentations d'opéra tibétain deviennent de plus en plus importantes au cours de la fête. Elle est donc aussi appelée « Fête de l'Opéra tibétain ». Se déroulant en général entre les sixième et septième mois, elle est devenue désormais une grande rencontre d'ensemble sous le signe des négociations économiques et commerciales, de l'introduction des investissements, du festival théâtral, des festivités de divertissement et de la propagande touristique.

Concours hippique: Joutes sportives populaires les plus anciennes du Tibet. Elles se déroulent en général entre les septième et huitième mois. Elles comprennent non seulement des disciplines telles que le tir à l'arc, l'équitation et la course de chevaux, mais aussi des danses folkloriques, des défilés de mode et des spectacles de variété. À cette occasion, on fait plus d'efforts pour développer le commerce et le tourisme locaux.

Fête Ongkor ou « battre les champs »: Destinée à célébrer la bonne récolte, elle a lieu généralement avant la moisson et comprend des activités telles que la course de chevaux, le tir à l'arc et l'opéra tibétain.

Fête du Sagya Dawa: Le quinzième jour du quatrième mois célèbre l'anniversaire de la naissance de Sakyamuni, le jour où il est devenu Bouddha et parvenu au nirvana. Ce jour-là, les croyants organisent les activités religieuses et tournent les moulins à prières.

Festival de Tsangmoling Gyisang: Au quinzième jour du cinquième mois, tous les membres de familles vont pique-niquer dans des parcs (linka), où ils dansent et chantent jusqu'au minuit.

2. Habits traditionnels (vêtements et parures)

Au Tibet, le territoire est large et les conditions naturelles diffèrent d'une région à une autre, en raison de la variété du climat et de l'altitude. Pour cette raison que les habits de chaque région se distinguent par leurs caractères régionaux.

Dans l'ensemble, les robes sont habits traditionnels des Tibétains. Dans les villes, elles sont en tissu drapé, dans les régions agricoles, en tissu de laine (pulu), et dans les régions d'élevage nomade, ce sont notamment les robes en cuir. Parmi les parures, la ceinture est un objet indispensable. Le tablier féminin (bangdian) a des couleurs brillantes et des motifs originaux. Les Tibétains portent un chapeau de laine, de fourrure ou brodé d'or et des bottes décorées de motifs colorés. Les Tibétains et Tibétaines portent des parures sur les cheveux, les oreilles, la poitrine, la taille et les mains.

Désormais de nombreux Tibétains s'habillent avec un complet et une jaquette, montrant l'évolution subie par les habitudes vestimentaires. Pourtant, dans les jours fériés, beaucoup de gens préfèrent porter des habits traditionnels.

Au Tibet, le hada est la parure la plus importante. Offrir un hada est le geste de courtoisie le plus courant chez les Tibétains, en signe de bénédiction, de respect, de l'amitié et de sincérité. Les hada se diffèrent l'un de l'autre quant à la qualité, la dimension, la couleur et la longueur. En général, le hada est fait de soie brute ou de lin. Mais, depuis ces dernières années, on commence à produire des hada synthétiques. Comme le peuple tibétain considère le blanc comme un symbole de pureté, de la sincérité et de la franchise, le hada est donc généralement de couleur blanche. Il existe également un type de hada s'appelant « hada aux cinq couleurs » comporte le bleu, le blanc, le jaune, le vert et le rouge. Ces couleurs ont chacune leur signification. Généralement, le bleu symbolise le ciel, le blanc les nuages, le vert la rivière, le jaune la terre et le rouge les dieux.

3. Culture culinaire

Les Tibétains ont leur propre structure alimentaire et régime alimentaire. Dans la structure alimentaire, le beurre, le thé, la tsampa (farine d'orge grillée et broyée) et la viande de bœuf et de mouton sont essentiels pour les Tibétains. D'ailleurs, l'alcool de qingke (orge des montagnes tibétaines) et les divers produits laitiers sont aussi populaires.

Gastronomie

La cuisine tibétaine intègre l'une des écoles de la cuisine chinoise et représente l'héritage d'une tradition très ancienne. Le menu est très riche entre aliments de base, plats et potage. La cuisine est légère ; dans beaucoup de recettes, on n'ajoute aucun assaisonnement piquant, hormis le sel, la ciboule et l'ail.

La tsampa est un aliment essentiel des Tibétains. La préparation est simple : on fait sauter assez longtemps le qingke (orge) puis on le moud. Lors des repas, on place la tsampa dans un bol et la mélange en la trempant dans du thé, du beurre, des résidus de lait pour rouler l'orge en boulettes.

La viande séchée à l'air est une spécialité du Tibet. À l'arrivée de l'hiver, quand la température descend au-dessous de zéro, on coupe la viande de bœuf et de mouton en bande et la suspend à l'ombre pour qu'elle soit séchée à l'air froid. En février ou en mars de l'année suivante, la viande devient légère et croquante, le goût est fort particulier.

Lors des célébrations traditionnelles tibétaines, il existe de multiples techniques de préparation des banquets, à l'image des diverses manières d'organiser ladite fête. Au sein de la société tibétaine traditionnelle, le rang social des invités conditionnait le style de la célébration. Il existe à la fois des banquets tibétains à base de viande et de légumes.

Au Tibet, il existe des interdits alimentaires en ce qui concerne la viande. Les Tibétains ne mangent que la viande de bœuf et de mouton, ils ne consomment jamais celle de cheval, d'âne, de mulet et de chien. Pour les produits aquatiques dont le poisson, la crevette, le serpent, l'anguille, seuls quelques citadins en consomment, mais les populations des régions rurales et les bergers n'en consomment pas.

Avec le développement social, économique et culturel, la cuisine tibétaine s'améliore et s'enrichit sans cesse tant au niveau de la technique culinaire qu'aux habitudes lors des repas.

Alcool

L'alcool d'orge (qingkejiu) est une boisson faiblement alcoolisée, fermentée directement de l'orge. Tous les Tibétains, hommes et femmes, personnes âgées et enfants, aiment le prendre.

Une fois la fermentation du qingkejiu terminée, les Tibétains ont l'habitude d'en offrir d'abord aux divinités, puis aux personnes plus âgées de famille. Durant les fêtes et traditionnellement nécessaire pour accueillir des hôtes, on en offre aux aînés honorables, puis aux autres personnes dans le sens des aiguilles d'une montre. La personne invitant l'assemblée à trinquer doit soulever le bol à la hauteur de sa tête, en joignant les deux mains afin de l'offrir à la personne avec laquelle elle trinque. L'autre personne doit saisir le bol des deux mains et, tout en maintenant le récipient de l'autre main, tremper son annulaire droit dans le bol pour effectuer ensuite une chiquenaude, repoussant les gouttes d'alcool vers le ciel. Ce mouvement est réalisé à trois reprises afin de témoigner du respect que l'on porte envers le paradis, la Terre et les déités. Parfois, avant de boire, cette personne adresse un discours de félicitations d'un ton doux.

Lorsque l'on consomme de l'alcool lors des rassemblements, il est indispensable d'entonner une chanson à boire. Les chansons sont mélodieuses avec comme paroles la bénédiction et l'éloge. Généralement, lors des célébrations, l'hôte et l'hôtesse entonneront cette chanson. Lors des grandes occasions, certaines filles se chargent de porter un verre à d'autres personnes. Ces filles vêtues d'habits splendides, chantent les ravissantes chansons à boire et persuaderont chaque invité de boire jusqu'à l'ivresse.

Thé

Le thé au beurre est une boisson indispensable pour les Tibétains. Cette boisson est faite du beurre, du sel et du thé. Le beurre doré extrait en été du lait de yack est celui de meilleure qualité ; le beurre extrait du lait de mouton est d'un blanc pur. Lors de la prise du thé, les Tibétain témoignent également du respect pour les personnes aînées et les invités. Les invités ne doivent pas boire trop vite. De manière générale, boire trois bols de thé est le plus propice.

4. Coutumes matrimoniales et funéraires

Les coutumes matrimoniales varient d'une région à l'autre au Tibet.

En général, le garçon et la fille ne doivent pas appartenir au même clan, et leurs signes zodiacaux doivent être en harmonie. Puis, le garçon doit aller voir les parents de la jeune fille pour leur offrir des hada et des cadeaux et solliciter leur permission. Si les parents acceptent les présents, la demande formulée est accueillie. Ainsi, les deux familles choisiront un jour faste pour rédiger l'acte de fiançailles, et le garçon versera à ses futurs beaux-parents une dot et d'autres cadeaux pour avoir éduqué la jeune fille.

Avant le mariage, le garçon doit aussi offrir des vêtements, des joyaux et des bracelets à sa fiancée.

Le jour du mariage, la famille du garçon envoie un cortège avec, à sa tête, des célébrités locales devant le domicile de la nouvelle mariée, tandis qu'une cérémonie se déroule chez la jeune fille pour souligner son départ. Après son arrivée chez son mari, la nouvelle mariée assistera à une série de rites et participer à un banquet.

Au Tibet, on retrouve presque tous les types de coutumes funéraires du monde entre autres l'inhumation, l'incinération, la mise en stupa, les funérailles célestes où le corps sera emporté par les vautours, l'immersion, la mise en falaise, l'enterrement en cercueil de pierre… L'inhumation est généralement considérée comme type de funérailles le plus ancien. La mise en stupa est réservée aux nobles ; seuls les dépouilles de dalaï-lamas, de panchen-lamas et d'un petit nombre de grands tulku peuvent être déposés dans un stupa en or ou en argent. L'incinération est choisie par la plupart des laïques ordinaires et des aristocrates ; mais dans les régions où les forêts sont nombreuses, les gens ordinaires adoptent aussi l'incinération. L'immersion est souvent réservée aux pauvres, aux morts de maladie et aux enfants. Les funérailles célestes constituent le rite funéraire le plus répandu au Tibet.

Le concept du bouddhisme de l'âme de l'univers et celui de métempsychose régissent les funérailles au Tibet. Comme les Tibétains estiment que le « décès » signifie « la renaissance », ils peuvent garder la tranquillité lorsqu'ils vont mourir, sans aucune crainte ni affliction. Non seulement les mourants acceptent paisiblement l'arrangement de leur destin et ne subissent aucun tourment spirituel, leurs proches vivent le deuil de manière différente des autres régions chinoises.

5. Habitat traditionnel

Au Tibet, l'habitat traditionnel est varié, outre les tentes facilitant les déplacements, on trouve également des maisons à ossature bois, diaofang (maisons en pierre et en forme de forteresse), maison en bois ou en bambou, et habitations troglodytes. Avec le développement économique, des nouveaux logements en béton armé, de style traditionnel tibétain en apparence, se sont élevés en nombre dans les villes.

Tentes

La tente est un article d'usage courant indispensable pour les familles de bergers du Tibet. Les matières premières sont issues pour la plupart de l'élevage des yacks. La tente érigée avec une perche à l'intérieur est tendue par des cordes en poils de yack ou de mouton et fixée par des cornes de yack ou des pieux en bois comme fixations. Selon la coutume, la porte de la tente est orientée vers l'est sous le vent. À l'intérieur se trouve, dans la partie centrale, un foyer pour chauffer, faire bouillir le thé et cuisiner, à l'arrière, se situent des statuettes de bouddhas, des sutras bouddhiques et une lampe au beurre. Au sud, on entasse des articles d'usage courant et des produits alimentaires, cette partie sert également de cuisine. De l'autre côté, au nord, est mis le couchage, cette partie sert aussi de salon. Sur les cordes fixant la tente, on suspend des bannières religieuses multicolores pour solliciter le bonheur. Les troupeaux de yacks et de moutons, les tentes dispersées dans le pré et les bannières multicolores flottant au vent embellissent le plateau enneigé.

Diaofang

Dans les campagnes et les villes, on trouve partout des diaofang qui sont, pour la plupart, des bâtiments à étages, au toit plat et en pierre. Dans ces habitations, il fait doux en hiver et frais en été. L'étable est installée au rez-de-chaussée, les chambres et le grenier sont installés au premier étage, la salle de prière, au deuxième étage. Certains diaofang sont de plein pied.

Les diaofang diffèrent d'une région à l'autre au Tibet. À Lhassa, le diaofang comporte une petite cour autour de laquelle une galerie relie les diverses pièces. Dans la région de Shannan, le diaofang a aussi une cour extérieure. Tous les toits des diaofang sont plats et l'on peut y prendre un bain de soleil, faire sécher des céréales, divertir. Des bannières bouddhiques multicolores sont suspendues partout au toit. Lors des jours fériés et des événements importants de la famille, on brûle sur le toit des branches de cyprès pour rendre hommage aux divinités.

Pour toutes les ethnies, l'habitation est une chose de vital. Il en est de même pour les Tibétains. Lors de la construction d'une nouvelle maison, il y a une série d'usages populaires à suivre, pour chasser les démons et solliciter le bonheur.

 

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