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Publié le 23/03/2009
L'édification écologique et la protection de l'environnement au Tibet

Sommaire

Avant-propos

I. Le développement de l'édification écologique et de la protection de l'environnement au Tibet

II. L'édification écologique et la protection de la biodiversité

III. L'édification écologique et la protection de l'environnement au cours du développement économique

IV. Construire un chemin de fer en respectant l'environnement : la ligne Qinghai-Tibet

V. Une option stratégique du développement durable

 

Avant-propos

La Région autonome du Tibet occupe la majeure partie du plateau du Qinghai-Tibet avec une altitude très élevée et se trouve dans une situation géographique particulière. Elle abonde en ressources animales, végétales, hydrauliques et minérales et a pour surnoms « Toit du monde » et « Troisième zone polaire de la planète ». Là, se trouvent non seulement les « sources des cours d'eau » et les « sources écologiques » des régions de l'Asie du Sud et de l'Asie du Sud-Est, mais aussi le « démarreur » et la « zone régulatrice » du climat de la Chine voire même de tout l'hémisphère est.

Le gouvernement chinois accorde une importance particulière à l'édification écologique et à la protection de l'environnement au Tibet et a fait de grands efforts en vue de renforcer ces activités au Tibet, de promouvoir le développement économique et social durable du Tibet et d'élever la qualité de vie de la population multiethnique du Tibet. Depuis un demi-siècle, l'édification écologique et la protection de l'environnement au Tibet, considérées comme une importante tâche de la modernisation du Tibet, sont toujours placées sur le même plan que le développement économique, le progrès social et l'élévation du niveau de vie de la population, et ont obtenu des succès remarquables. Evoquer l'évolution de l'édification écologique et de la protection de l'environnement au Tibet, montrer la situation actuelle en la matière et offrir une perspective du développement durable du Tibet, tout cela aide à dissiper les malentendus en ce qui concerne l'environnement du Tibet et à mieux comprendre cette région autonome.

 

I. Le développement de l'édification écologique et de la protection de l'environnement au Tibet

La Région autonome du Tibet, située à une altitude moyenne de plus de 4 000 m, couvre une superficie de 1,22 million de km² et possède un paysage naturel et une situation géographique particuliers. Le Tibet est caractérisé par un passage progressif du climat doux et humide à l'est et au sud à un climat froid et sec à l'ouest et au nord. Quant à son paysage naturel, les forêts, les buissons, les steppes, les prairies et les déserts se répartissent sous forme de bandes successives. Le relief et la configuration variés et diversifiés et l'écosystème particulier ont créé un paradis naturel de la biodiversité.

Avant les années 1950, dans l'ancien Tibet sous la longue domination du servage féodal, le niveau de développement des forces productives était extrêmement bas. Les habitants étaient dans une position passive où ils savaient uniquement s'adapter aux conditions naturelles et épuiser les ressources naturelles, ignorant les règles objectives de l'environnement du Tibet et les moyens d'améliorer le système écologique et de protéger l'environnement. Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, des explorateurs et scientifiques étrangers ont fait des voyages d'étude et des enquêtes sur le plateau du Qinghai-Tibet. Les scientifiques chinois ont fait de même dans les années 1930. Mais en général, ils n'ont pas pu connaître de façon complète et systématique l'environnement naturel particulier de ce plateau.

Les activités en matière d'édification écologique et de protection de l'environnement ont commencé après la libération pacifique du Tibet et se sont développées avec la modernisation du Tibet.

— La libération pacifique a permis de mettre en place un processus visant à connaître de façon scientifique, à protéger activement et à améliorer énergiquement l'environnement du Tibet. En 1951, au début de la libération pacifique du Tibet, pour percer les mystères du plateau du Qinghai-Tibet et promouvoir le développement et le progrès de la société tibétaine, le gouvernement populaire central a fondé « l'équipe de travail du Tibet relevant du Conseil de l'Administration du Gouvernement » (sur la base de celle-ci, a été fondée en 1958 « l'équipe d'enquête générale du Tibet relevant de l'Académie des Sciences de Chine »), afin d'enquêter sur le sol, les forêts, les prairies, l'hydrographie et les minerais, de les évaluer et de fournir des propositions en matière d'exploitation scientifique. Cela a permis de mettre en place un processus visant à connaître, utiliser et protéger de façon scientifique l'environnement du Tibet.

En même temps, les activités en matière d'édification écologique et de protection de l'environnement ayant pour but d'améliorer les conditions de l'existence au Tibet se sont déroulées progressivement. L'Etat a envoyé des techniciens en sylviculture mener des enquêtes dans des régions du bassin du Yarlung Zangbo et faire des essais de culture de jeunes plants et de reboisement à la ferme agricole du Premier Juillet dans la banlieue ouest de Lhasa, créant ainsi une base pour une grande afforestation et une amélioration du système écologique au Tibet. Depuis la réforme démocratique en 1959, les activités de reboisement avec de jeunes arbres produits au Tibet auxquelles ont participé les volontaires ont été déployées sur une grande échelle parmi les larges masses populaires. Le déploiement de l'afforestation a permis aux habitants tibétains de réaliser un bond qualitatif passant de l'adaptation passive à la nature depuis des milliers d'années à la transformation active de la nature.

Après la fondation du gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet en septembre 1965, les activités en matière d'édification écologique et de protection de l'environnement ont été mises à l'ordre du jour avec les autres activités comme la fondation du pouvoir démocratique et ont été garanties sur le plan organisationnel. En 1975, le groupe dirigeant de protection de l'environnement et son bureau de la Région autonome du Tibet ont été créés, et en 1983, le département de construction urbaine et rurale et de protection de l'environnement de la Région autonome a été fondé. Depuis lors, les institutions et le système de gestion n'ont cessé de se perfectionner, et les activités déployées dans ce domaine ont été placées sur les rails d'un sain développement.

Le déploiement complet des activités destinées à effectuer des enquêtes scientifiques sur le plateau du Qinghai-Tibet a permis de connaître de façon plus systématique et plus approfondie l'environnement naturel du Tibet et de faire une progression substantielle dans l'amélioration du système écologique. L'Académie des Sciences de Chine a élaboré le « Programme d'étude scientifique générale de 1973 à 1980 pour le plateau du Qinghai-Tibet ». En 1972, elle a convoqué pour la première fois à Lanzhou le « séminaire sur l'étude scientifique de la région de Qomolangma » qui a été suivi de plusieurs conférences académiques sur un thème spécial et à caractère général au sujet de l'environnement naturel du plateau du Qinghai-Tibet. Un grand nombre de réalisations académiques ont vu le jour ; à elle seule la « Collection de documents sur l'étude scientifique générale du plateau du Qinghai-Tibet » comprend 32 tomes en 42 volumes comportant environ 17 millions de caractères chinois. Ces réalisations scientifiques ont fourni des fondements scientifiques pour mieux utiliser les ressources naturelles dans l'édification et le développement du Tibet et améliorer sans cesse les conditions de l'existence de l'humanité. En 1977, le ministère de l'Agriculture et des Forêts a organisé pour la première fois dans la Région autonome du Tibet un inventaire des ressources forestières. Depuis 1978, pour satisfaire les besoins de reboisement et d'afforestation, une cinquantaine de pépinières ont été créées dans toute la Région autonome et quelques dizaines d'essences d'arbres ont été introduites, climatisées et sélectionnées de façon à pouvoir s'adapter à la croissance au Tibet.

— La réforme et l'ouverture ont permis au Tibet de suivre la voie de la légalité en ce qui concerne le développement de l'édification écologique et de la protection de l'environnement. Après la réforme et l'ouverture, l'édification écologique et la protection de l'environnement ont été de plus en plus accentuées avec la modernisation du Tibet et ont été renforcées sans cesse en suivant la voie de la légalité. En l'espace de 13 ans de 1982 à 1994, le comité permanent de l'assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet et leurs divers départements ont promulgué et mis en application plus de 30 règlements locaux, documents réglementaires du gouvernement et statuts du département en la matière. Ils comprennent les règlements généraux sur la protection de l'environnement dont les « Règlements de la Région autonome du Tibet sur la protection de l'environnement » et les règlements à thème spécial concernant les divers aspects de la protection de l'environnement tels que la gestion des terres, la gestion des ressources minérales, la protection des forêts, la gestion et la protection des prairies, la conservation de l'eau et du sol, la protection des animaux sauvages, la gestion des réserves naturelles, la réduction de la pollution, etc. Ces règlements couvrent presque tous les domaines de la protection de l'environnement. Maintenant on peut agir en vertu de ces règlements.

Le projet d'exploitation agricole du bassin moyen de « trois cours d'eau » (le Yarlung Zangbo, le Lhasa et le Nyang Qu), dans lequel l'Etat a fait un investissement direct afin d'améliorer l'environnement, a donné des résultats visibles sur le plan écologique. Le gouvernement a mis en place une politique d'après laquelle « celui qui exploite et gère tire profit » ; restant toujours en vigueur, elle autorise le droit de succession pour ceux qui plantent des arbres et des herbes sur les landes, les versants dénudés et les grèves abandonnées ; ceci a encouragé les masses populaires à planter des arbres et des herbes et garanti les droits et intérêts qui leur sont attribués dans ce domaine. Le Tibet a effectué les enquêtes sur l'actuelle situation de l'environnement qui concernent les ressources du sol, des animaux et plantes sauvages, des plantes, des insectes et des terres humides. La recherche scientifique sur l'environnement a commencé à prêter attention à la surveillance et au contrôle des activités humaines susceptibles d'affecter l'environnement. On a exercé une surveillance téléguidée dynamique sur l'environnement au cours de l'exploitation agricole intégrale du bassin moyen de « trois cours d'eau » du Tibet, mené des enquêtes sur la pollution des résidus chlorés pour les céréales et sur les sources de pollutions industrielles au Tibet et proposé des mesures destinées à prévenir et réduire ces pollutions.

Des opérations de sensibilisation à l'amélioration du système écologique et à la protection de l'environnement ont été déclenchées sur une grande échelle et ont reçu l'assentiment de la population. Les médias tels que la radio, la télévision, le journal et Internet ont consacré des reportages au reboisement, à l'afforestation, à la protection des animaux et plantes sauvages et à la protection de l'environnement à travers des rubriques importantes afin de renforcer la sensibilisation en la matière. Des journées commémoratives importantes comme la journée mondiale des terres humides, le festival du reboisement, la journée de la Terre, la journée mondiale de l'environnement et la journée mondiale pour la prévention de la désertification et de la sécheresse ont attiré l'attention des divers milieux du Tibet. Dans les écoles, on a commencé à donner des connaissances sur l'édification écologique et la protection de l'environnement, et les activités visant à créer des « écoles vertes » ont été déployées dans tous les domaines.

— Les activités en matière d'édification écologique et de protection de l'environnement du Tibet sont entrées dans une nouvelle phase grâce à la sollicitude du gouvernement central et au soutien du peuple tout entier. En 1994, le gouvernement central a convoqué la troisième conférence de travail sur le Tibet au cours de laquelle ont été définies les mesures politiques importantes répondant à la sollicitude du gouvernement central et au soutien de tout le pays, ce qui a stimulé le développement des activités en matière d'édification écologique et de protection de l'environnement au Tibet.

A partir des années 1990, l'Administration d'Etat de la protection de l'environnement a encouragé les organismes de l'ensemble du pays sous sa dépendance à soutenir le renforcement de la capacité du Tibet dans la protection de l'environnement, à aider la construction des stations de surveillance de l'environnement au niveau de la Région autonome, des municipalités de Lhasa et de Xigaze et de la préfecture de Qamdo, à former un grand nombre de techniciens et gestionnaires chargés de la protection de l'environnement et à élaborer des plans concernant la protection écologique et la réduction de la pollution. En 1998 et 2000, le Conseil des Affaires d'Etat a défini le « Plan national pour l'édification écologique » et le « Programme national de la protection de l'environnement ». Il a accordé une grande importance à l'édification écologique et à la protection de l'environnement au Tibet en classant la zone de mollisol du plateau du Qinghai-Tibet parmi les huit grandes zones d'édification écologique de la Chine, en arrêtant des plans spéciaux et en finalisant les tâches et le principe de construction. Le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet a défini en 2000 le « Plan de la Région autonome du Tibet pour l'édification écologique », tout en précisant le plan et la disposition d'ensemble en la matière. Depuis l'exécution de la stratégie de la mise en valeur de l'Ouest, le gouvernement central a convoqué en 2001 la quatrième conférence de travail sur le Tibet, augmentant davantage ses investissements dans l'édification écologique, et le Tibet, compte tenu du développement durable, fixe le tourisme et l'agriculture écologique comme les secteurs de base susceptibles de stimuler la croissance économique de la Région autonome.

L'Etat augmente les investissements dans l'édification écologique et la protection de l'environnement au Tibet et exerce un contrôle plus sévère sur l'application de la loi dans le domaine de l'environnement. Selon les statistiques, depuis 1996, le gouvernement central a investi 368 millions de yuans dans les projets d'édification écologique. En même temps, un grand nombre de projets comprenant la protection des ressources forestières naturelles, la transformation des champs en forêts et en pâturages, le reboisement de Lhasa et de ses environs, la protection des animaux et des plantes sauvages et la construction des réserves naturelles ont été mis successivement à exécution, ce qui a amélioré de façon efficace l'environnement du Tibet.

Depuis plus d'un demi-siècle, le Tibet, à partir de zéro, n'a cessé de développer les activités en matière d'édification écologique et de protection de l'environnement et réalisé un bond qualitatif passant de la spontanéité à la conscience, de la passivité à l'activité et de l'aveuglement à la connaissance scientifique. Selon un communiqué sur la situation de l'environnement publié en 2000 par le département concerné de l'Etat, la qualité de l'environnement du Tibet s'est maintenue en bon état et la plupart des régions restaient encore intactes. C'est une des régions possédant le meilleur environnement naturel du monde.

 

II. L'édification écologique et la protection de la biodiversité

Depuis plus de 50 ans, la Région autonome du Tibet a fait des efforts actifs dans l'édification écologique et la protection de la biodiversité et obtenu des succès visibles.

— Les prairies naturelles sont utilisées de façon rationnelle et la protection écologique des steppes est active et efficace. Le Tibet, une des cinq grandes régions d'élevage de Chine, compte 82,07 millions d'ha de prairies naturelles, soit 21 % de la superficie des prairies naturelles du pays, ou 68,11 % de la superficie des terres du Tibet. Selon la première enquête nationale sur les ressources steppiques, les prairies du Tibet occupent la première place de la Chine par leurs catégories. Parmi 18 catégories de prairies, le Tibet en possède 17. Protéger l'écosystème steppique constitue un maillon important pour maintenir la chaîne écologique complète et ordonnée du plateau du Qinghai-Tibet.

Malgré leur vaste superficie, les prairies du Tibet ne peuvent pas fournir assez de fourrage au bétail. Dans l'ancien Tibet, étant donné que l'accroissement démographique stagnait et que les calamités naturelles fréquentes, en particulier les tempêtes de neige, provoquaient souvent la mort de nombreuses personnes et bêtes, la consommation du fourrage n'était pas un problème. Après la libération pacifique du Tibet, du fait que l'espérance de vie a été nettement prolongée et que le chiffre de la population s'est accru sans cesse, des contradictions entre l'homme et son cheptel sont apparues. Maintenir l'équilibre écologique des steppes est devenu un problème pressant. Pour résoudre les contradictions entre l'homme et la bête ainsi qu'entre le fourrage et la bête, le Tibet a pris une série de mesures en vue de renforcer l'utilisation rationnelle des prairies et la protection écologique : premièrement, on met l'accent sur l'installation de clôtures des prairies naturelles et la réalisation de travaux hydrauliques afin d'élever le rendement des prairies et la capacité de fournir du fourrage par unité de surface ; deuxièmement, on pratique le système de responsabilité des prairies : selon le principe consistant à définir le nombre de têtes de bétail en fonction de la quantité d'herbe, on précise la période d'élevage, délimite la zone d'élevage et la zone interdite à l'élevage, envoie le plus tôt possible les bêtes à l'abattoir et interdit vigoureusement de fournir une quantité excessive de fourrage afin de protéger de façon efficace les prairies naturelles ; troisièmement, on aménage des prairies artificielles pour alléger le poids dû à l'augmentation du nombre de têtes de bétail pesant sur les prairies naturelles ; quatrièmement, on adopte les méthodes scientifiques et les techniques artificielles et biologiques pour éliminer les rats, les insectes et les herbes nocives, éviter ou réduire les dommages causés par ceux-ci et maintenir l'équilibre écologique naturel des prairies; cinquièmement, on renforce l'aménagement des prairies dans les régions d'élevage du Tibet, change le nomadisme des pasteurs, accélère le développement économique des régions d'élevage et élève le niveau de vie des pasteurs ; à partir de 2001, on a commencé dans les régions d'élevage du Tibet l'aménagement des prairies, des projets de sédentarisation pour les nomades et des projets de remise en état des prairies. Toutes ces mesures ont permis aux paysans et pasteurs d'augmenter les revenus, d'élever de façon progressive le niveau de vie et d'assurer le développement sain de l'écosystème steppique.

— Protéger les forêts naturelles, pratiquer le reboisement et l'afforestation et améliorer l'environnement. La superficie forestière du Tibet est de 7,17 millions d'ha, et le volume de bois sur pied en réserve, de 2,091 milliards de stères. La plus grande forêt vierge de la Chine se trouve au Tibet. Pour protéger l'environnement du Tibet, le gouvernement pratique le système de quota, limitant de façon vigoureuse l'abattage des arbres à valeur marchande, le volume se maintenant au-dessous de 150 000 stères par an. Parallèlement, on renouvelle les zones d'abattage afin de remettre en état la couverture forestière. Des travaux de protection des forêts naturelles couvrant une superficie de 31 000 km² sur le cours supérieur du Changjiang dans la région du Tibet ont été entrepris dans les districts de Jamda, Gonjo et Markam susceptibles d'affecter l'écosystème du cours inférieur du Changjiang. Les travaux de transformation des champs en forêts ont été aussi exécutés dans 28 districts sur le cours supérieur du Jinshanjiang, du Lancangjiang et du Nujiang ainsi que dans le bassin du Yarlung Zangbo où les dégâts causés par le vent de sable et l'érosion du sol sont très graves ; selon le plan prévu, 52 000 ha de champs seront transformés en forêts et 53 000 ha de terres abandonnées et de montagnes dénudées seront reboisées ; en 2002, 6 700 ha de champs ont été remis à l'état de forêts et la même superficie de terres abondonnées et de montagnes dénudées a été reboisée. Le gouvernement conseille énergiquement la production de substitution aux produits énergétiques, la plantation de bois de chauffage et l'énergie solaire afin de protéger la couverture des arbrisseaux naturels.

Le reboisement et l'afforestation sont devenus des actions conscientes des larges masses populaires du Tibet. La Région autonome du Tibet a défini successivement le « Plan du reboisement et de l'afforestation de la Région autonome du Tibet » et l' « Avis sur l'accélération du rythme de reboisement et de l'afforestation ». Les habitants de la Région autonome ont fait des efforts communs pour améliorer avant tout leur environnement de la vie quotidienne, en étendant le reboisement dans les cours, les quartiers, les villes et jusque dans les vallées où se concentrent les activités humaines ainsi que le long des routes. Les activités en matière de reboisement et d'afforestation ont pris de l'ampleur. Selon les statistiques, depuis plus de 50 ans, plus de 70 000 ha de forêts artificielles ont été créées au Tibet ; plus de 90 millions d'arbres dont 1,5 million à valeur marchande ont été plantés près des villages, maisons et routes et au bord de l'eau.

Des projets de reboisement et des travaux écologiques ont été successivement exécutés. La réalisation des projets tels que le reboisement à Lhasa et ses environs, la construction de l'ouvrage de rideaux d'arbres du Yarlung Zangbo, celle de l'ouvrage pilote de rideaux d'arbres du Changjiang à Markam et celle de l'ouvrage contre la désertification de Xigaze a permis d'améliorer grandement l'environnement naturel régional. A partir de 1996, l'Etat a commencé à construire les ouvrages de rideaux d'arbres sur les cours supérieur et moyen du Changjiang et a investi, à la fin de l'année 2000, 3,7 millions de yuans, en aidant activement le Tibet à planter des arbres et à interdire l'accès des montagnes pour l'afforestation naturelle selon ses propres conditions locales : la superficie reboisée a atteint plus de 13 000 ha, ce qui a joué un rôle positif pour améliorer les conditions de production et de vie des habitants de ces régions. Une bande forestière artificielle sur une longueur de plusieurs centaines de km de Xigaze situé sur le cours supérieur du Yarlung Zangbo à Zetang a été formée après la réalisation de l'ouvrage de rideaux d'arbres du Yarlung Zangbo appartenant au projet clé d'exploitation agricole de « trois cours d'eau ». Cette bande, devenue un spectacle pittoresque du Tibet, joue un rôle actif dans la conservation de l'eau et du sol du Yarlung Zangbo.

La protection efficace des forêts naturelles, le reboisement et l'afforestation ont permis d'augmenter le taux de couverture forestière du Tibet : ce taux est passé de moins de 1 % dans les années 1950 à 5,93 % aujourd'hui, ce qui a joué un rôle actif dans l'amélioration de l'environnement. Le département de surveillance révèle que grâce à l'augmentation de la couverture des forêts artificielles, les jours de vent de sable ont nettement diminué au Tibet : actuellement à Lhasa il y a 32 jours de moins qu'il y a 30 ans ; à Xigaze, 34 jours de moins et à Zetang, 32 jours de moins.

— L'aménagement général destiné à éviter l'érosion par ruissellement a enregistré des succès remarquables. Le plateau du Tibet se trouve dans une zone froide à haute altitude couverte de prairies et de steppes. Le problème de l'érosion par ruissellement y est très grave parce que ce territoire a une faible capacité de conserver l'eau et le sol. Depuis une cinquantaine d'années, des mesures destinées au reboisement, à l'afforestation et à la construction des travaux hydrauliques ont permis un aménagement efficace de l'eau et du sol. Ces dernières années en particulier, l'Etat et la Région autonome du Tibet ont augmenté les investissements dans l'aménagement de l'eau et du sol et obtenu de bons résultats. Fin 2001, l'Etat a investi au Tibet plus de 36,8 millions de yuans. Les résultats : 53 000 ha de forêts destinées à conserver l'eau et le sol ont été réalisées ; 67 000 ha d'herbes ont été plantées ; une superficie de 1 166 km² a été aménagée en vue d'éviter les pertes de l'eau et du sol ; l'aménagement général du petit bassin de Radoigou dans le district de Qüxü de Lhasa a commencé et l'aménagement de l'eau et du sol dans les districts de Gyangze et de Nyemo et d'autres districts a été entrepris. Simultanément, la Région autonome du Tibet a arrêté plusieurs plans dont le « Plan du Tibet pour la conservation de l'eau et du sol » en vue de conserver l'eau et le sol et d'éviter l'érosion par ruissellement et a promulgué les « Méthodes de gestion des projets de conservation de l'eau et du sol de la Région autonome du Tibet » ; ces plans et méthodes ont pour but de donner au cours de la conservation de l'eau et du sol la priorité à la prévention, au contrôle et à la protection et d'empêcher les nouvelles pertes de l'eau et du sol dues aux activités humaines. Pour que cet aménagement soit plus scientifique, en 2001, la Région autonome du Tibet a investi plus de 60 millions de yuans dans la construction du réseau de surveillance de la conservation de l'eau et du sol, exerçant un contrôle général sur les pertes de l'eau et du sol au Tibet.

— La lutte pour prévenir la progression du sable et l'aménagement des zones sableuses ont obtenu des succès positifs. Le Tibet souffre des vents de sable depuis longtemps. Ces dernières années, l'élargissement du trou d'ozone dû au réchauffement du climat a provoqué au Tibet la remontée de la ligne des neiges, le tarissement des lacs et la dégradation des prairies. Dans certaines régions, sont apparus des phénomènes de dégénérescence naturelle tels que la dégénérescence, la pétrification et l'infériorisation de la qualité des prairies. Pour freiner la dégradation des prairies et la désertification du sol et entreprendre un aménagement efficace, le Tibet a pris des mesures conciliant la plantation des arbres de haute futaie, des arbres en buisson et des herbes, l'interdiction de l'accès des montagnes pour l'afforestation naturelle et l'ensemencement par avion, s'appuyant sur l'aménagement des cours d'eau, mettant l'accent sur l'aménagement des petits bassins et des prairies dégradées et désertifiées et ayant pour objectif d'établir un écosystème relativement complet de sylviculture et de prairies. Les activités en matière de reboisement, de plantation des herbes et de restitution de la couverture végétale ont été déployées sur une grande échelle dans les régions riveraines et dans les régions où sont apparus les phénomènes de la dégradation et de la désertification très graves des prairies. Les travaux de protection des forêts naturelles, de la transformation des champs en forêts et prairies et de la protection des terres humides sont exécutés sur le cours supérieur du Changjiang. En 2002, 13 000 ha de champs devaient être transformés en forêts ; pour ce, l'Etat a accordé une subvention de 10 millions de yuans destinée à la plantation de jeunes arbres et de 2 millions de yuans comme frais de subsistance, ainsi que 15 millions de kg de céréales aux foyers paysans et pasteurs qui devaient transformer des champs en forêts. Le reboisement a été effectué dans les régions limitrophes de Lhasa et l'établissement du réseau intégrant les champs agricoles et les forêts a été généralisé dans les importantes régions agricoles en vue de diminuer l'érosion du sol par le vent de sable. Toutes ces mesures ont permis de maîtriser de façon efficace l'extension de la désertification du Tibet.

— La protection de la biodiversité a enregistré une progression importante. Le Tibet est une des régions du monde où la biodiversité est la plus typique et une importante banque de gènes contribuant à la biodiversité du monde. Actuellement, le Tibet compte 9 600 espèces de plantes sauvages dont 39 espèces de plantes sauvages rarissimes et menacées d'extinction ont figuré dans la « Convention internationale concernant le commerce des animaux et plantes sauvages menacés d'extinction » et ont été placées sous la protection de l'Etat. Il possède 798 espèces de vertébrés et près de 4 000 espèces d'insectes dont 125 espèces d'animaux sauvages sont placées sous la protection de l'Etat, soit plus d'un tiers des animaux sauvages protégés par l'Etat pour l'ensemble du pays. Quelque 600 espèces de plantes supérieures et plus de 200 espèces de vertébrés terrestres sont des spécialités du plateau du Qinghai-Tibet.

Depuis plus de 50 ans, l'Etat et la Région autonome, après avoir mené des enquêtes minutieuses sur les ressources biologiques du Tibet, sont parvenus à connaître leur situation, ont défini des plans et des projets concernant la protection scientifique des ressources animales et végétales et ont pris diverses mesures afin de protéger de façon efficace les animaux et les plantes sauvages rarissimes. Conformément aux lois et règlements concernés de l'Etat, la Région autonome du Tibet a créé un organisme de police forestière et une brigade générale de police armée forestière qui se chargent, aux frontières du Qinghai, du Xinjiang et du Tibet, des opérations spéciales dites « Action n° 1 de Hoh Xil » ayant pour mission principale de protéger les antilopes tibétaines (pantholops hodgsoni), ce qui a donné des coups sévères aux actes criminels visant à détruire les réserves des animaux sauvages et aux braconniers. En même temps, l'Etat investit chaque année des millions de yuans dans la construction des infrastructures de police forestière et des installations contre l'incendie des forêts au Tibet. En 2002, un montant de 3,66 millions de yuans provenant des emprunts publics a été affecté à la lutte contre la chasse illégale aux antilopes tibétaines et au renforcement de la sensibilisation à la protection des animaux sauvages. Aujourd'hui, la protection des animaux sauvages est devenue une action consciente des masses populaires tibétaines, et les activités de braconnage contre les antilopes tibétaines qui avaient suivi un rythme effréné ont été pratiquement maîtrisées.

Depuis plus de 50 ans, aucune espèce n'a disparu au Tibet ; la biodiversité a été efficacement protégée et les espèces se sont sans cesse diversifiées. Le cerf commun du Tibet dont les zoologistes du monde croyaient à la disparition a été découvert de nouveau dans les années 1990 et s'accroît progressivement. Avec l'élargissement de l'ouverture du Tibet, des animaux aquatiques tels que la carpe, la carpe bâtarde, l'anguille d'eau douce et la loche d'étang, des volailles et des bestiaux de bonne race et prolifiques comme les bovins, les ovins, les porcins, les poulets et les canards ainsi que les cultures à haut rendement comme le maïs, la pastèque et les divers légumes ont été introduits du reste du pays au Tibet et croissent aujourd'hui à merveille.

— L'aménagement des réserves naturelles a obtenu des succès importants. La création de réserves naturelles au Tibet constitue une mesure importante pour renforcer l'édification écologique et la protection de l'environnement et mettre en application la stratégie de développement durable. Depuis les années 1980, le Tibet a créé successivement plus de 70 réserves naturelles de divers genres dont 3 au niveau national (4 autres seront créées plus tard) et 15 au niveau provincial. Ces 18 réserves couvrent une superficie totale de 401 000 km², soit 33,4 % de la superficie totale du Tibet, ou 30,8 % de la superficie totale des réserves naturelles de la Chine. En outre, les préfectures (municipalités) ont établi elles aussi une cinquantaine de réserves naturelles au niveau préfectoral ou municipal, formant ainsi un réseau élémentaire de protection naturelle relativement complet et réparti de façon rationnel. Selon le programme d'ensemble et les exigences de l'Etat, le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet est en train d'exécuter le « Programme de la Région autonome du Tibet pour le développement des réserves naturelles (1996 – 2010) », selon lequel 28 réserves naturelles au niveau de la Région autonome seront créées avant 2010 au Tibet ; à ce moment-là, la Région autonome possédera des réserves naturelles de tous genres à l'exception des écosystèmes maritime et côtier.

Dans les réserves naturelles établies, les activités humaines telles que l'exploitation économique sont strictement limitées pour rétablir l'écosystème naturel. Dans la plupart des réserves naturelles, l'environnement tend à se stabiliser et à se développer en bonne circulation. Les lieux de reproduction et les habitats des animaux rarissimes et menacés de disparition, les importants écosystèmes, les importantes terres humides pour les oiseaux migrateurs, ainsi que les sites naturels, géologiques et biologiques d'une grande valeur scientifique ont ainsi été bien protégés. Les 125 espèces d'animaux sauvages et les 39 espèces de plantes sauvages, placées sous la protection de l'Etat, ainsi que les sites géologiques typiques qui se trouvent au Tibet sont bien protégés dans les réserves naturelles. Le Tibet compte plus de 6 millions d'ha de terres humides, soit 4,9 % de la superficie totale de la Région autonome, ce qui a placé le Tibet au premier rang de la Chine. Les terres humides alpines du Tibet sont uniques dans le monde. Une surveillance effectuée par le département concerné révèle que dans les réserves naturelles, les animaux et les plantes sauvages se sont nettement multipliés et que le volume des réserves des animaux sauvages a connu une augmentation de plus de 30 %. Des animaux rarissimes qui avaient disparu il y a plusieurs années sont revenus dans leurs « pays ». Selon une surveillance menée ces dernières années, dans la réserve naturelle de Changtang, le nombre des animaux sauvages tels que l'âne sauvage, le mouflon et l'antilope tibétaine a augmenté à différent degré. Dans la principale zone de Nyima, le nombre d'antilopes tibétaines a atteint de 40 à 50 mille têtes. Dans les vallées du cours moyen du Yarlung Zangbo, le nombre de grues au cou noir qui viennent passer l'hiver s'est accru d'année en année après la création de réserves naturelles, représentant environ 80 % du nombre total de grues au cou noir du monde.

 

III. L'édification écologique et la protection de l'environnement au cours du développement économique

L'écosystème du Tibet est très fragile. Les moyens de résistance aux perturbations sont faibles, et les possibilités de régénération, peu élevées. L'écosystème, une fois dégradé, est très difficile à être reconstitué pendant un certain temps. Depuis ces 50 dernières années, le Tibet, toujours ferme sur la stratégie du développement durable, persévère à relier étroitement et à développer de façon coordonnée l'édification écologique, la protection de l'environnement et l'édification économique. Tout en accélérant le développement économique et en élevant progressivement le niveau de vie de la population, l'environnement a été efficacement protégé. D'après les dernières analyses de la surveillance, l'écosystème des eaux et de l'atmosphère du Tibet n'est pas encore pollué pour le moment. La densité annuelle des particules flottant dans l'air de la ville se situe entre 193 et 268 par m3. On n'a jamais enregistré d'incidents graves de pollution de l'environnement dans toute la Région autonome. Les principaux cours d'eau et lacs se trouvent pour la plupart dans leur état originel.

— Synchroniser la production et l'exploitation agricoles, la protection de l'environnement et l'édification écologique. L'agriculture du Tibet souffre de mauvaises conditions naturelles, de faibles infrastructures, d'un bas rendement de céréales et d'une faible capacité de résistance aux calamités naturelles. A cet effet, renforcer l'édification des infrastructures agricoles, transformer les champs à bas et moyen rendement et améliorer le niveau écologique de l'agriculture sont considérés comme des objectifs activement recherchés au cours de la production et de l'exploitation agricoles. Le Tibet s'efforce d'élever le rendement de céréales au moyen de l'amélioration de l'écosystème régissant le développement agricole. Le gouvernement a aidé les paysans à changer les procédés de culture utilisés depuis plusieurs milliers d'années qui sont défavorables à la conservation du sol et des eaux et à appliquer des techniques naturelles comme la rotation des cultures céréalières et du fourrage pour élever la fertilité et la teneur en eau du sol. Tout en menant à bien les travaux d'aménagement des champs, on a généralisé le réseau d'arbres entourant ceux-ci afin de réduire l'érosion du sol par le vent de sable. Grâce à des efforts inlassables, le taux d'utilisation de la terre des principales régions agricoles au centre du Tibet s'est considérablement élevé tandis que le degré de l'érosion du sol a sensiblement baissé, ce qui a amélioré les conditions naturelles comme l'eau et la chaleur qui favorisent la pousse des cultures. En l'an 2000, selon l'estimation des experts, l'indice de la qualité de l'écosystème d'ensemble de l'agriculture de cette région a augmenté de 1,5 point par rapport à dix ans auparavant. L'amélioration de l'écosystème a provoqué une élévation continue du niveau de développement agricole. En 2001, et pour la quatorzième année consécutive, l'agriculture du Tibet a obtenu une bonne récolte. La production totale de céréales a atteint 982 500 tonnes, contribuant à l'autosuffisance en céréales au Tibet.

L'Etat a fait des investissements considérables pour mettre en œuvre successivement un certain nombre de projets de mise en valeur de l'agriculture. Il a attaché toujours de l'importance à la liaison entre l'exploitation de la terre et l'amélioration de l'environnement et synchronisé l'élargissement de la superficie des terres cultivées et l'amélioration de l'environnement. La protection de l'environnement et l'édification écologique ont été considérées comme deux points clés lors des importants projets de construction tels que les travaux de mise en valeur de l'agriculture dans le cours moyen des « trois cours d'eau », réalisés avec un montant d'investissements directs du gouvernement central de 1,2 milliard de yuans. Le résultat des contrôles effectués par les départements concernés sur l'environnement des zones de « trois cours d'eau » depuis leur mise en valeur il y a 10 ans a montré que grâce à l'association entre les mesures biologiques et les procédés de construction, les modes et le taux d'utilisation de la terre ainsi que la couverture végétale artificielle des zones d'exploitation se sont considérablement élevés, que la désertification de la terre et l'érosion du sol ont été efficacement contrôlées, et que l'indice d'ensemble de la qualité de l'environnement a connu une augmentation variant entre 1 et 3 degrés. La mise en valeur de l'agriculture a apporté non seulement une bonne rentabilité économique, mais eu aussi de bonnes retombées sociales et écologiques.

— Choisir les meilleurs projets industriels et renforcer la prévention et le traitement de la pollution. L'industrie du Tibet s'est progressivement développée après sa libération pacifique. Aujourd'hui, les entreprises industrielles sont encore peu nombreuses au Tibet. Par conséquent, le problème de la pollution industrielle n'est pas encore grave. Pour réduire le plus possible les conséquences néfastes du développement industriel sur l'environnement, le gouvernement de la Région autonome du Tibet suit toujours le principe d' « attacher autant d'importance au développement qu'à la protection ». Tout en développant l'industrie, il s'efforce de faire coïncider la rentabilité économique, les avantages qu'en retire la société et l'amélioration de l'environnement. Il ne s'agit pas de mettre en œuvre aveuglément des projets industriels pour rechercher seulement la rentabilité économique ou combler des lacunes. Afin de prévenir et contrôler efficacement la pollution, le gouvernement a adopté activement une série de mesures de prévention et de contrôle de la pollution pour éviter les dommages sur l'environnement provoqués par le développement de l'industrie moderne. Premièrement, contrôler la pollution industrielle grâce à la restructuration sectorielle, au réajustement de la composition de produits et à la refonte technique. Par exemple, tout en important des équipements technologiques avancés, la Tannerie de Lhasa a mis en place des installations pour la protection de l'environnement ; la Brasserie de Lhasa, une entreprise très polluante de l'eau de la ville, a déboursé, lors d'une refonte technique, une somme de plus de 4 millions de yuans destinée au traitement des eaux usées. Maintenant, son évacuation de l'eau a atteint les normes. Deuxièmement, renforcer la surveillance et la gestion de l'environnement et rectifier sévèrement les entreprises dont le rejet des matières polluantes est excessif. Selon le principe de la restructuration des secteurs dit « mettre sur pied les grandes et fermer les petites », on a fermé 6 chaînes de production du ciment à four vertical très polluantes installées au cœur de la ville de Lhasa, interdit en même temps la production des entreprises très polluantes et éliminé les équipements trop anciens.

— Renforcer l'estimation des conséquences sur l'environnement des projets d'exploitation de ressources et de construction d'infrastructures importantes et la gestion de ceux-ci. Aucun projet de construction, de transformation et d'agrandissement ne peut être établi avant l'estimation des conséquences sur l'environnement. Celle-ci doit être appliquée rigoureusement en même temps que la « triple simultanéité » (planifier, construire et mettre en service simultanément les installations principales et les installations destinées à la prévention de la pollution). Plus de 80 % des projets de construction de grande et moyenne importance ont fait l'objet d'une estimation des conséquences sur l'environnement. Pour les projets d'exploitation de chromite de Norbusa et de Shangkasam du Tibet, on a pris en considération les mesures de protection de l'environnement comme le travail clé de l'exploitation des ressources. Quant à la Centrale hydraulique du lac Yamzho Yumco du Tibet qui a retenu l'attention mondiale, pour la définition et l'élaboration du projet et sa construction, on a fait très attention à la protection de l'environnement. Depuis la mise en service de cette centrale hydraulique, la production d'électricité n'a jamais entraîné une baisse du niveau d'eau du lac ni influencé l'environnement naturel du lac Yamzho Yumco.

— Accorder de l'attention à l'aménagement polyvalent de l'environnement des villes et bourgs et améliorer les conditions d'existence dans les zones à forte densité de population. L'aménagement polyvalent de l'environnement des villes et bourgs est toujours l'un des points clés de l'édification écologique et de la protection de l'environnement du Tibet. Pour garantir la qualité de l'air et de l'environnement, le Tibet a généralisé activement, dans les villes et bourgs, l'utilisation des énergies non polluantes, éliminé progressivement le bois de chauffage, la paille, la bouse, le charbon et l'huile employés couramment par les habitants et élevé considérablement l'utilisation du gaz comme combustible à usage civil. En 2001, 44 600 foyers se sont abonnés au gaz liquéfié du pétrole dans les villes de Lhasa et de Xigaze. Le taux d'usage du gaz y a atteint 83 %. En même temps, le Tibet a encore utilisé activement les énergies propres comme les énergies hydraulique, géothermique, solaire et éolienne, formant ainsi préliminairement une structure d'utilisation des énergies constituée principalement par l'énergie hydraulique et complétée par les autres énergies et jouant un rôle actif dans la protection de l'environnement. A l'heure actuelle, l'utilisation de l'énergie solaire dans toute la Région autonome correspond à 130 000 tonnes de charbon par an. Dans l'aménagement des espaces verts des villes, la couverture végétale dans les villes de Lhasa et de Xigaze a atteint 1 693,6 ha ; et la superficie des espaces verts publics, 47,48 ha ; la couverture végétale est de 23,5 % dans les quartiers bâtis. On a renforcé la construction du réseau de canalisations d'eau et le traitement des matériaux de rebut des villes et bourgs. 479,46 km de canalisations d'alimentation en eau et 392,77 km de canalisations de drainage des eaux usées ont été construits. 51 279 400 yuans ont été investis pour aménager des zones d'ensevelissement des ordures de la ville de Lhasa. Les installations du traitement des ordures des autres villes et bourgs sont en train d'être planifiées ou mises en construction.

— Développer énergiquement les secteurs particulièrement favorables à la protection de l'environnement comme le tourisme. Développer les secteurs caractéristiques qui affectent peu l'environnement est toujours une politique très importante du Tibet pour accélérer le développement économique. Le Tibet possède un environnement géographique naturel et humain très particulier. Il est doté de conditions naturelles exceptionnellement favorables pour développer le secteur tertiaire comme le tourisme. Le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet a promulgué, en 1996, la « Décision sur l'accélération du développement du tourisme » et mis le tourisme, l'un des secteurs de base, au premier plan. En 2001, toute la Région autonome a accueilli 686 100 touristes chinois et étrangers, réalisant ainsi un revenu touristique de 750 millions de yuans et des rentrées en devises d'un montant de 46,38 millions de dollars américains. 6 506 personnes travaillent directement dans les secteurs touristiques, et 30 000 autres, indirectement. La position du tourisme dans l'économie nationale du Tibet augmente de jour en jour. En même temps, le Tibet attache aussi de l'importance au problème de dommages écologiques et de pollution de l'environnement causés par le tourisme qui est pourtant peu polluant. Pour les ordures abondonnées dans les sites touristiques, les départements du tourisme et de la protection de l'environnement ont adopté des mesures actives et prévenu la pollution de l'environnement grâce à la collecte, au triage et au traitement des ordures. On a même posé spécialement des poubelles dans les camps de base des alpinistes du mont Qomolangma dont les conditions sont très mauvaises. Les ordures abandonnées par les alpinistes et les touristes ont été transportées et traitées régulièrement.

 

IV. Construire un chemin de fer en respectant l'environnement : la ligne Qinghai-Tibet

Le Tibet n'avait aucune route avant sa libération pacifique. On utilisait jadis les animaux de trait pour effectuer des échanges économiques et nouer des relations à l'intérieur et à l'extérieur de la région. Aujourd'hui, un système de transports à trois dimensions constitué par un réseau routier de 24 000 km, une dizaine de lignes aériennes et une canalisation de transport de plus de 1 000 km a été établi au Tibet. Mais, le Tibet est toujours la seule région de Chine dépourvue de chemin de fer. Le problème de la communication restreint toujours le développement économique et social du Tibet et l'élévation du niveau de vie de la population. La construction du chemin de fer Qinghai-Tibet est la volonté des différentes ethnies du Tibet. Elle pourra non seulement renforcer la liaison entre le Tibet et l'intérieur du pays, stimuler le développement économique et social du Tibet et élever le niveau de vie matérielle et culturelle des Tibétains, mais aussi jouer un rôle très important pour promouvoir l'unité nationale et la prospérité commune.

Le 29 juin 2001, à l'approbation du gouvernement central, les travaux de la deuxième tranche du tronçon Golmud-Lhasa du chemin de fer Qinghai-Tibet ont été mis en chantier. La longueur totale de ce tronçon est de 1 142 km, et le montant global des investissements prévus, de 26,21 milliards de yuans. Les travaux dureront six ans. « Construire un chemin de fer en respectant l'environnement » est l'objectif clair fixé au début de la présentation de la construction de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet.

— Faire sérieusement l'estimation des conséquences sur l'environnement au cours des études de la première période. Dans la première période de la construction de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet, les départements concernés ont défini, compte tenu du problème de l'environnement, un certain nombre de sujets pour les étudier en profondeur. Sur cette base, le gouvernement chinois a réuni des experts de différents domaines pour faire des investigations sur place en profondeur selon la « Loi sur la protection de l'environnement », la « Loi sur la conservation du sol et des eaux », la « Loi sur la protection des animaux sauvages », le « Plan national sur l'édification de l'environnement » et le « Programme national sur la protection de l'environnement ». Ils ont mené une délibération scientifique et stricte sur les problèmes causés à l'environnement par la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet, rédigé respectivement un programme destiné à estimer les conséquences sur l'environnement et un rapport sur celles-ci, présenté leur plan de protection de l'environnement et fait sérieusement une estimation des conséquences sur l'environnement. Conformément aux exigences de l'estimation, ont été définis les principes « insister sur la prévention, prendre la protection en priorité et attacher autant d'importance à l'exploitation qu'à la protection ». L'élaboration du projet, la construction et la gestion de l'environnement se sont fondées sur les résultats de l'estimation. Pour bien protéger l'environnement le long de cette ligne ferroviaire, un montant d'investissements de 1,2 milliard de yuans sera destiné à la protection de l'environnement, établissant ainsi un record dans l'histoire de la construction du chemin de fer en Chine.

— La protection de l'environnement est devenue le facteur déterminant du projet de construction dans la phase de conception de cette ligne ferroviaire. La protection de l'environnement est devenue un concept fondamental pour élaborer le projet de construction du chemin de fer Qinghai-Tibet. Sur le choix du tracé du chemin de fer, les zones importantes où vivent les animaux sauvages ont été évitées dans la mesure du possible. Par exemple, la ligne du projet d'origine devait traverser la réserve naturelle des grues au cou noir, située dans la vallée du cours moyen du Yarlung Zangbo. Pour éviter de perturber les animaux sauvages, on a choisi, après plusieurs délibérations, un tracé qui traverse Yangbajain et contourne la réserve naturelle des grues au cou noir. Quant aux tronçons de ligne qui traversent obligatoirement des zones d'activité des animaux sauvages, par exemple, les réserves naturelles de Hoh Xil, de Qumar et de Soga, on a élaboré un certain nombre de projets de construction pour faire des comparaisons entre eux et choisir le meilleur, étudié et présenté des mesures de protection afin de réduire le plus possible les perturbations des réserves naturelles. Sur la base d'enquête et d'études sur le comportement et les règles de migration des animaux sauvages le long de la ligne ferroviaire, on a établi, dans les différents tronçons, 25 passages pour les animaux sauvages de différentes sortes. Dans l'élaboration du plan de ponts et des tunnels ferroviaires, on a pris en considération le franchissement du chemin de fer par les animaux sauvages en édifiant spécialement des viaducs dans un certain nombre de tronçons comme lieux de passage pour les animaux sauvages afin d'assurer le plus possible les activités normales des animaux sauvages le long du chemin de fer. Les troupeaux d'antilopes tibétaines, un animal menacé d'extinction vivant à Hoh Xil et placé sous la protection de l'Etat, doivent, en juin et en juillet, traverser monts et rivières pour aller mettre bas dans les zones du lac Zonag et du lac Taiyang. Les unités d'exécution des travaux de construction du chemin de fer Qinghai-Tibet ont arrêté, pour cette raison, leurs travaux de construction pendant quatre jours. Elles ont retiré tous les ouvriers, arrêté les machines de construction du chantier et enlevé les drapeaux multicolores qui pourraient effrayer l'antilope tibétaine pour que celle-ci puisse franchir normalement le chantier de construction. Pour ne pas endommager l'environnement naturel comme les prairies et les terres humides, on a adopté, dans l'élaboration du projet de construction, la méthode qui consiste à remplacer la route par des viaducs. A cet effet, 13 km de ponts devront être construits à l'intérieur de la Région autonome du Tibet.

Les gares du chemin de fer Qinghai-Tibet consommeront les énergies respectant la protection de l'environnement constituées principalement par l'électricité, l'énergie solaire et l'énergie éolienne. Les déchets de gares, une fois collectés, seront traités d'une façon concentrée. Les eaux usées de la vie quotidienne seront traitées conformément aux normes et utilisées le plus possible dans le reboisement. Les ordures abandonnées dans les wagons verrouillés seront mises dans des sacs et transportées au pied du plateau pour être traitées d'une façon concentrée par les gares. Pour répondre aux caractéristiques du plateau, un mode de gestion du centre sera adopté. Sept centres seront établis le long du chemin de fer Qinghai-Tibet. Chaque centre prendra la responsabilité de la circulation et de l'entretien à 80 km de rayon. Le contrôle automatique à longue distance et l'entretien mécanisé seront adoptés le plus possible afin de réduire les organismes et le personnel sur le plateau et de protéger au maximum l'environnement naturel du plateau du Qinghai-Tibet.

— Réduire autant que possible les conséquences sur l'environnement dans les travaux de construction. Pour contrôler au maximum les conséquences néfastes sur l'environnement, le quartier général de la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet a signé, avec les unités d'exécution de travaux de construction, une lettre de responsabilité sur la protection de l'environnement. Il a demandé à toutes les unités d'exécution de travaux de construction d'établir obligatoirement et de perfectionner le système et les règlements sur la protection de l'environnement et de créer un département chargé de la protection de l'environnement avec les gestionnaires spéciaux ou cumulés. Les unités d'exécution devront prendre des mesures concrètes et scientifiques pour mettre en application la protection de l'environnement. Leur plan d'exécution de travaux de construction devra répondre à la demande de la protection de l'environnement. Les départements compétents du territoire, de la protection de l'environnement et des eaux et les unités de construction, d'élaboration du projet, de surveillance et d'exécution de travaux de construction ont défini conjointement les lieux de prélèvement ou de rejet de la terre et les dépôts de sable et de pierre et délimité, selon l'insolation et la fonte des glaces, la distance rationnelle entre les lieux de prélèvement ou de rejet de la terre et l'assiette de la ligne ferroviaire. Ils ont déterminé l'itinéraire de passage du personnel et des véhicules et désigné les champs d'exécution de travaux de construction et d'activité du personnel afin d'assurer la stabilité de la couche de terre gelée. Les sources des cours d'eau et les terres humides le long de la ligne ont été protégées pour éviter la désertification des zones de la source, le dépérissement des terres humides, la détérioration des prairies et la pollution de la qualité de l'eau. On a accordé de l'attention à la protection et à la remise en état de la couverture végétale. Dans les tronçons où la végétation pousse difficilement, on devra bien garder le gazon du remblai de la ligne ferroviaire et du passage des véhicules d'exécution de travaux de construction et le transplanter dans un autre lieu. Une fois les travaux de construction terminés, on couvrira, avec le gazon ainsi conservé, la pente du remblai de la ligne et les chantiers de construction pour réduire au maximum l'endommagement de la couverture végétale. Pour les tronçons de la ligne dont les conditions naturelles sont relativement bonnes, on devra bien sélectionner des semences qui peuvent pousser sur le plateau et adopter des techniques d'ensemencement et de croissance convenables pour remettre en état au maximum la couverture végétale. Dans les tronçons où les conditions naturelles sont bonnes, on devra essayer de cultiver artificiellement l'herbe et adopter des techniques d'ensemencement par aspersion et de couverture de la pellicule protectrice. Un essai spécial pour planter de l'herbe sur le remblai de la ligne ferroviaire du plateau a déjà remporté des succès dans la zone de la rivière Tuotuo, source du Changjiang. Les constructeurs adopteront toutes les méthodes et mesures possibles pour s'efforcer de construire une ligne ferroviaire qui répondra à la demande de la protection de l'environnement.

Le point capital de la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet est de bien protéger l'environnement des alentours de la ligne ferroviaire. Les différentes unités d'exécution des travaux de construction ont déployé tous leurs efforts durant les travaux de construction. Par exemple, parmi les 13 problèmes technologiques des travaux de construction auxquels s'attaque le 14e service de la Société de construction ferroviaire de Chine, la moitié concerne la protection de l'environnement. Six contrôleurs sont spécialement chargés de la protection de l'environnement le long du chantier de construction du chemin de fer. Lors des activités d'exécution des travaux de construction comme l'établissement du camp, l'entrée du personnel et des équipements dans les chantiers, l'ouverture des routes de construction, le creusement des lieux de prélèvement ou de rejet de la terre et de la tranchée, on a réduit le plus possible le front de travail et délimité la sphère de la zone de vie pour la surveiller afin de bien protéger la couverture végétale fragile du plateau.

— Prendre des mesures efficaces pour réduire le plus possible la pollution de l'environnement du plateau causée par les travaux de construction. Pour réduire la pollution de l'environnement causée par les travaux de construction, les unités d'exécution ont choisi et utilisé les équipements à haute performance, à faible bruit et à moindre pollution, adopté les moyens de construction hautement mécanisés et réduit le plus possible le personnel de gestion et d'exécution. Quant à la construction en béton armé, les pièces ont été préfabriquées et transportées sur place pour les monter. Pour réduire la pollution de l'environnement autour des ponts causée par la boue durant la construction, on a adopté au maximum la méthode consistant à forer le trou à sec. Pour prévenir la pollution des eaux causée par les travaux de construction, le quartier général des travaux de construction a exigé que les eaux usées des travaux de construction et celles de vie du camp devraient être traitées et évacuées après avoir atteint les normes. Les résidus solides des travaux de construction et les ordures du camp ont été collectés séparément. Les matières utiles ont été récupérées au maximum et les restes transportés dans des endroits convenables pour qu'ils soient traités d'une façon concentrée.

— Renforcer le contrôle et la surveillance de la protection de l'environnement pour assurer la réalisation des objectifs en la matière. Un système de surveillance de la protection de l'environnement le long de toute la ligne ferroviaire a été appliqué pour la première fois dans la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet. Le quartier général a confié à une tierce partie le soin d'exercer une surveillance continue sur la protection de l'environnement le long de toute la ligne ferroviaire. Pour renforcer le contrôle de la protection de l'environnement le long de toute la ligne ferroviaire durant toute la période des travaux de construction, l'Administration d'Etat de la protection de l'environnement et le ministère des Chemins de Fer ont promulgué conjointement l' « Avis sur le renforcement de la surveillance de l'environnement durant les travaux de construction du chemin de fer Qinghai-Tibet » et élaboré des dispositions spéciales sur la protection et le contrôle de l'environnement au cours de la période de travaux de construction. Ces deux départements ont envoyé, à maintes reprises, de concert avec d'autres services compétents des groupes d'inspection, vérifier la mise en application des mesures de protection de l'environnement durant les travaux de construction. Toute conduite enfreignant les règlements de protection de l'environnement a été sanctionnée sévèrement.

Nous sommes convaincus que, grâce aux efforts fournis, le chemin de fer Qinghai-Tibet sera une ligne ferroviaire du plateau qui répond aux exigences écologiques et apporte le bonheur aux différentes ethnies du Tibet.

 

V. Une option stratégique du développement durable

Ces 50 dernières années, grâce à l'attention du gouvernement central et au soutien du peuple de toute la Chine, les différentes ethnies du Tibet se sont efforcées de travailler d'arrache-pied, permettant ainsi à l'aspect social du Tibet de connaître un changement considérable et à l'édification écologique et à la protection de l'environnement d'obtenir des succès qui attirent l'attention mondiale. Aujourd'hui au Tibet, l'économie se développe, les œuvres sociales progressent, la population vit et travaille en paix, les monts et les vallées sont beaux, les cours d'eau limpides, les animaux variés et les plantes abondantes. La Région autonome est digne de son surnom de « Shangri-La ».

Transformer le plus tôt possible la physionomie arriérée et réaliser rapidement la modernisation constituent la condition préalable du progrès social et du développement du Tibet et un désir ardent des différentes ethnies du Tibet. Située sur le plateau du Qinghai-Tibet, la Région autonome connaît un environnement géographique particulier et un écosystème fragile. Protéger la capacité de régénération des ressources naturelles, améliorer la qualité de l'environnement, assurer l'intégrité et la capacité régulatrice des écosystèmes, garantir la sécurité écologique et le développement harmonieux, unifié et coordonné de l'économie, de la société et de l'écosystème constituent un objectif essentiel de la modernisation du Tibet et une option stratégique pour le développement durable.

On ne peut ni arrêter le développement au Tibet pour assurer l'édification écologique et la protection de l'environnement ni dégrader l'environnement pour obtenir un effet à court terme du développement économique. Il faut respecter les règles du développement social, développer simultanément l'édification économique et la protection de l'environnement et mettre en application une stratégie du développement durable en attachant de l'importance à la protection de l'environnement dans le développement et en recherchant le développement dans la protection de l'environnement. L'édification écologique et la protection de l'environnement doivent être actives et dynamiques au lieu d'être passives et isolées. On ne doit pas, sous prétexte du maintien de l'état naturel primitif fragile, refuser toute interaction entre l'homme et l'environnement naturel et empêcher ainsi le développement économique et social et l'élévation du niveau de vie de la population du Tibet.

Au cours de sa marche vers la modernisation, le Tibet devra régler judicieusement les rapports entre l'exploitation et l'utilisation des ressources et la protection de l'environnement et promouvoir le changement du mode de croissance économique. Les expériences du développement du Tibet nous montrent que l'exploitation et l'utilisation des ressources doivent respecter la règle naturelle, prendre en considération à la fois les intérêts à long terme et les intérêts généraux et éviter la recherche de succès rapides et d'avantages immédiats pour ne pas dépasser les capacités de résistance de l'environnement. On doit prendre une attitude et des méthodes scientifiques pour exploiter les ressources naturelles et protéger l'environnement. Il ne faut absolument pas exploiter les ressources qu'on ne doit pas exploiter. Pour les ressources qu'on doit exploiter, l'objectif de l'exploitation doit être clair, et le mode, scientifique afin de prévenir une influence négative sur les fonctions écologiques. Ainsi, on pourra promouvoir une utilisation rationnelle et scientifique des ressources naturelles du Tibet, et réaliser simultanément le développement économique et l'amélioration de l'environnement.

Tout comme le développement économique et social, l'édification écologique et la protection de l'environnement du Tibet sont les intérêts fondamentaux des différentes ethnies du Tibet et correspondent aux intérêts communs du peuple de toute la Chine. Les différentes ethnies du Tibet sont le principal promoteur et le participant direct à la cause de l'édification écologique et de la protection de l'environnement du Tibet. Elles sont aussi le principal bénéficiaire des progrès obtenus en la matière. Développer l'édification écologique et la protection de l'environnement du Tibet profite à l'Etat, au peuple et aux descendants. Depuis un demi-siècle, le gouvernement central chinois et le gouvernement local du Tibet, à partir des intérêts fondamentaux de la population tibétaine et de la demande fondamentale de la prospérité commune du peuple multiethnique de toute la Chine et par esprit de responsabilité envers les descendants et le monde entier, ont fait un effort démesuré pour promouvoir et développer l'édification écologique et la protection de l'environnement au Tibet et obtenu des succès remarquables.

La clique du dalaï-lama et les forces anti-chinoises internationales ont ignoré les faits objectifs du développement de l'édification écologique et de la protection de l'environnement du Tibet et répandu partout des rumeurs dans le monde, disant que le gouvernement chinois « détruisait l'environnement du Tibet », « pillait les ressources naturelles du Tibet » et « privait les Tibétains de leur droit d'existence » dans le but de tromper l'opinion publique mondiale et de noircir l'image de la Chine. Elles tentent en réalité, sous prétexte de se préoccuper de la protection de l'environnement du Tibet, d'empêcher les progrès sociaux et la modernisation du Tibet et de préparer l'opinion publique pour leur but politique destiné à restaurer la société de servage féodal arriéré au Tibet et à diviser la patrie.

En effet, il existe encore des problèmes dans les domaines de l'édification écologique et de la protection de l'environnement du Tibet. La détérioration de l'environnement mondial a permis à l'écosystème fragile du Tibet d'être le premier visé. Des calamités naturelles comme des coulées de boue, des glissements de terrain de la montagne, l'érosion du sol par ruissellement et des tempêtes de neige surviennent de temps en temps ; la désertification du sol est en train de menacer l'environnement du Tibet ; des actes de sabotage de l'environnement se produisent parfois au cours du développement économique. Le gouvernement central et le gouvernement local du Tibet attachent de l'importance à ces problèmes. Pour assurer l'utilisation durable et éternelle des écosystèmes et des ressources naturelles et prévenir le danger, le Tibet, soutenu par le gouvernement central, a défini un grandiose plan de l'édification écologique et de la protection de l'environnement qui a été mis en application en 2001. D'ici au milieu du siècle, un montant de 2,2 milliards de yuans sera investi pour la construction de plus de 160 projets de la protection de l'environnement destinés à l'amélioration progressive de l'environnement du Tibet. Sans aucun doute, la population tibétaine créera, au cours de son évolution, un environnement plus beau et connaîtra une vie plus belle.



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