L'origine du titre de dalaï-lama |
En 1653, à l'invitation de la cour impériale des Qing, le 5e dalaï-lama se rendit à Beijing. L'empereur Shunzhi poursuivit l'utilisation du titre de dalaï-lama, et lui conféra officiellement le titre de : « dalaï-lama, gardien de l'enseignement du Bouddha qui réside dans la Félicité, le très vertueux séjour divin de l'Ouest, l'union de l'enseignement pour tous les êtres sous le Ciel ». Il lui offrit un livre et un sceau en or (ce dernier fut gravé respectivement en chinois, mongol et tibétain). Depuis lors, le titre de dalaï-lama confère à un rôle politique et jouit d'un effet légal. En 1751, afin de mieux gouverner le Tibet, le gouvernement des Qing demanda au 7e dalaï-lama de prendre en charge le pouvoir local et procéder au prélude de l'unité entre les pouvoirs politiques et religieux. Le dalaï-lama et le panchen-lama sont les deux grands successeurs de Tsongkhapa, ils ont adopté le système original de réincarnation par héritage des tulkus. Aujourd'hui, le dalaï-lama appartient à la quatorzième génération, tandis que le panchen-lama appartient à la onzième. Au cours de la réincarnation du tulku, on pouvait parfois trouver quelques « enfants-réincarnations ». Pour éviter le différend et la dispute, en 1792 (57e année du règne de l'empereur Qianlong des Qing), l'empereur Qianlong fit concevoir deux urnes en or, dont l'une fut envoyée à la lamaserie Yonghegong de Beijing et l'autre, au monastère de Jokhang. Lors de la réincarnation de tous les tulkus tibétains et mongols du bouddhisme tibétain enregistrés au département des affaires religieuses, tels que le Khutukhtu Canggya, Jebtsundamba, le dalaï-lama et le panchen-lama, on doit écrire le nom des « enfants-réincarnations » trouvés sur la tablette en ivoire, en les plaçant dans l'urne en or. Ensuite, la sélection aléatoire effectuée à l'aide de l'urne en or déposée jusqu' à la lamaserie Yonghegong de Beijing ou au monastère de Jokhang était surveillée par le ministre du département des affaires religieuses ou par l'Amba (commissaire impérial) au Tibet. Après avoir été intronisé, l'enfant-réincarnation devient officiellement « tulku réincarnation ». Si l'on ne trouve qu'un seul enfant-réincarnation, il faut le soumettre à l'approbation du gouvernement central par l'intermédiaire de commissaire impérial au Tibet afin d'éviter la sélection aléatoire. Le 14e dalaï-lama actuellement exilé en Inde avait été approuvé par le président du gouvernement de la République de Chine d'alors.
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