Un sinologue allemand réfute les allégations de « génocide de la culture tibétaine » du dalaï-lama |
L'ethnologue et sinologue allemand, Ingo Nentwig, a réfuté le 23 avril 2008 les allégations de « génocide de la culture tibétaine » du dalaï-lama dans une interview écrite pour Xinhua. Au contraire, « la culture tibétaine est florissante et prospère en Chine », a-t-il justement indiqué. En été 2002, Nentwig a procédé à des investigations d'une durée d'un mois au Tibet. Au cours de ses séjours au Tibet, il a mené principalement des enquêtes sur place sur l'élevage de Yack dans la préfecture de Nagqu. Il a dit : « Je crois que le ‘génocide culturel' est complètement faux. En fait, le gouvernement chinois a grandement stimulé le développement de la culture tibétaine, en particulier la langue, la littérature, l'étude de la littérature orale, la vie quotidienne, l'architecture traditionnelle, la restauration et la reconstruction de plusieurs lieux culturels y compris les monastères. « La Chine a publié une vaste collection de livres, journaux et magazines en langue tibétaine et il existe un grand nombre de maisons d'édition en langue tibétaine non seulement au Tibet, mais aussi dans les provinces voisines, même à Beijing. Les écrivains tibétains écrivent en tibétain et en chinois, l'on peut non seulement trouver les livres en langue tibétaine, mais aussi les traductions de chefs-d'œuvre de langues étrangères en tibétain. Par ailleurs, Lhassa abrite même une académie de médecine traditionnelle tibétaine », a-t-il dit. Selon Nentwig, l'assimilation systématique de l'ethnie tibétaine « par un afflux d'habitants de l'ethnie Han dans les régions tibétaines propagée par les médias occidentaux est tout à fait mensongère », Nentwig a ajouté : « Mon enquête sur place a été entreprise dans un district où une trentaine Han vivent parmi 50 000 à 60 000 Tibétains. Les habitants permanents de l'ethnie Han représentent seulement 7 % de la population totale du Tibet, tandis que la proportion de Tibétains dépasse 90 %, l'assimilation systématique de l'ethnie tibétaine ‘ par un afflux d'habitants de l'ethnie Han dans les régions tibétaines' n'existe pas. » « Les zones habitées par les Tibétains dans les provinces voisines, telles que le Qinghai, le Gansu, le Sichuan et le Yunnan, sont éthiquement et culturellement plus diversifiées. Dans ces régions là, les Tibétains coexistent pacifiquement avec les Hans et d'autres groupes ethniques comme les Hui, les Mongols, les Qiang depuis des siècles, a dit Nentwig. Si les Tibétains exilés veulent assurer la dominance culturelle ou politique, sous l'étendard de la « lutte contre l'assimilation » ou « contre la sinisation », ce serait contraire à la vérité historique et injuste pour les autres ethnies », a souligné l'ethnologue allemand. Nentwig a déclaré que le Tibet fonctionne encore au ralenti dans les domaines de l'économie et de l'éducation en comparaison avec d'autres régions chinoises à cause des raisons historiques et géographiques. Avant 1950, il n'y avait pas au Tibet d'école ni d'hôpital, sauf l'enseignement monastique. On peut dire que tout est parti de zéro. M. Nentwig a indiqué que la moyenne d'espérance de vie des Tibétains est passée de 35 ans avant 1950 à 67 ans maintenant. Il a salué comme un grand progrès la libération de la grande majorité du peuple tibétain du joug du servage, ajoutant que la plupart des Tibétains vivent une vie beaucoup meilleure qu'il y a plus de 50 ans. Bien sûr, les nobles d'autrefois ont perdu leur pouvoir et privilège et ne peuvent plus exploiter arbitrairement le peuple. « C'est bien dommage que les médias occidentaux n'écoutent que les paroles des représentants de nobles supérieurs, ont ignoré la voix des Tibétains lambdas qui ont une autre histoire à raconter », a-t-il fait remarquer. Tout en parlant de la politique chinoise pour les minorités ethniques, Nentwig a souligné : « En fait, le gouvernement chinois adopte une politique ethnique très généreuse, et les minorités ethniques bénéficient d'un traitement préférentiel dans plusieurs domaines. Par exemple, en principe, les Tibétains sont autorisés à avoir deux enfants, et ceux dans les régions agricoles et d'élevage peuvent en avoir trois, voire même plus, alors que les Han respectent encore la politique de l'enfant unique. Les données du dernier recensement démographique montrent que pendant les vingt et trente dernières années, le taux de croissance démographique de l'ethnie tibétaine était hautement plus élevé que celui de l'ethnie Han ».
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