L'Afrique et la Chine collaborent activement sur la voie de la modernisation, et leurs relations continuent à servir de modèle de coopération du Sud global, ont estimé des experts africains à l'occasion du 38e sommet de l'Union africaine (UA). 

En marge du sommet, ces experts ont salué l'engagement inébranlable de la Chine dans les relations sino-africaines ainsi que son soutien ferme à l'indépendance, à l'autosuffisance et au développement durable du continent africain. 

Selon Alexis Bih, expert ivoirien en relations internationales, la Chine a intensifié ses investissements dans les infrastructures africaines, soutenu des projets de développement durable et renforcé les échanges éducatifs et culturels. Ces initiatives ont contribué à la croissance économique de l'Afrique et à l'approfondissement des liens bilatéraux. 

"En combinant leurs forces et en partageant leurs expériences, la Chine et l'Afrique peuvent construire un partenariat gagnant-gagnant, offrant un modèle de coopération Sud-Sud inspirant pour le reste du monde", a affirmé M. Bih. 

Ce point de vue a trouvé un écho chez Mathias Eric Owona Nguini, politologue et vice-recteur de l'université de Yaoundé I. Selon lui, le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), créé en 2000, a marqué une nouvelle phase de coopération pratique et amicale entre la Chine et l'Afrique. 

Le FCSA est devenu un mécanisme efficace de coopération entre la Chine et l'Afrique, et il a réalisé des progrès remarquables dans le renforcement de la confiance politique mutuelle et de la coopération pratique, au bénéfice des peuples des deux parties, a indiqué M. Nguini. 

Avec la tenue réussie du sommet de Beijing 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), la Chine et l'Afrique sont entrées dans une nouvelle étape dans la construction conjointe d'une communauté de destin de tout temps pour la nouvelle ère, et sont restées à l'avant-garde de la construction d'une communauté de destin pour l'humanité. 

La "communauté de destin de tout temps pour la nouvelle ère" est un plan qui n'est pas temporaire et qui transcende les moments et les événements spécifiques, tout en se concentrant sur le développement global de l'Afrique, a estimé James Arrey Abangma, expert et professeur de sciences politiques à l'Université de Buea, au Cameroun. 

Actuellement, la Chine s'efforce de promouvoir la mise en œuvre des six propositions visant à faire avancer conjointement la modernisation et des dix actions de partenariat, afin d'obtenir des résultats plus tangibles au profit des 2,8 milliards de Chinois et d'Africains. 

D'après le Pr Abangma, le fait que la Chine applique un tarif zéro sur 100% des lignes tarifaires pour les pays les moins avancés ayant des liens diplomatiques témoigne de sa sincérité à promouvoir le développement et à obtenir des résultats bénéfiques pour tous. 

Les dix actions de partenariat se concentrent sur le développement de carrière de la jeunesse africaine, aident l'Afrique à cultiver une nouvelle génération de talents et promeuvent le développement durable à long terme des pays africains, a-t-il poursuivi. 

Au cours de l'année écoulée, l'UA a uni et conduit les pays africains à faire progresser vigoureusement l'intégration, à répondre activement aux défis régionaux et mondiaux, et à parler à l'unisson en tant que "voix de l'Afrique". Cette dynamique a permis à l'Afrique de gagner en influence et de solidifier son statut sur la scène internationale. 

"Face au bloc occidental, seul un Sud global fort peut faire entendre sa voix, en vue de ne pas se laisser dicter une démarche économique et politique dans laquelle il risque de compter pour quantité négligeable", a conclu Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien rédacteur en chef de l'Agence de presse sénégalaise.