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L’UE est restée le 2^e partenaire commercial de la Chine au cours des 11 premiers mois de cette année et les importations chinoises en provenance de l’UE ont augmenté de 5 %, indiquent des données officielles publiées jeudi. D’après plusieurs experts, ces données montrent que les deux parties entretiennent toujours des liens économiques et commerciaux étroits, et que le marché chinois est de plus en plus important pour l’UE dans un environnement international volatile.

Plutôt que de promouvoir la « réduction des risques » sous la pression des Etats-Unis, Bruxelles devrait considérer objectivement les relations entre la Chine et l’UE, et renforcer la coopération gagnant-gagnant avec la Chine dans un large éventail de secteurs, tels que l’économie verte et l’économie numérique, pour son propre bénéfice, ont-ils déclaré.

Selon les données publiées par l’Administration générale des douanes (AGD) de Chine, le commerce bilatéral a chuté de 2,2 % en glissement annuel pour atteindre 5030 milliards de yuans (653 milliards d’euros) au cours des 11 premiers mois de cette année. L’excédent commercial de la Chine avec l’UE s’est élevé à 1410 milliards de yuans, soit une baisse de 16,7 % en glissement annuel. Alors que les exportations chinoises vers l’UE ont chuté de 5,8 % en glissement annuel à 3220 milliards de yuans, les importations chinoises depuis l’UE ont augmenté de 5 % et atteint les 1810 milliards de yuans.

« Les données montrent que la Chine et l’UE ont maintenu des échanges commerciaux étroits et fréquents malgré un environnement international complexe. Dans le même temps, le marché chinois est de plus en plus important pour l’UE », déclarait jeudi Zhang Jian, le vice-président de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines (CICIR).

Rejetant les remarques des responsables de l’UE sur le soi-disant « déséquilibre commercial » entre les deux économies, il affirme que la Chine ne cherche pas délibérément à dégager un excédent commercial: « L’un des facteurs importants contribuant à l’excédent commercial de la Chine avec l’UE est le contrôle des exportations de produits de haute technologie vers la Chine. De plus, la compétitivité mondiale des produits européens a diminué en raison de la hausse des coûts et des prix de l’énergie. »

« L’augmentation des importations chinoises de produits européens souligne l’engagement ferme de la Chine en faveur de l’ouverture et le développement de la Chine crée des opportunités pour l’Europe. La coopération économique et commerciale continue de servir de lest aux relations sino-européennes », a déclaré jeudi Yang Chengyu, un chercheur associé à l’Institut d’études européennes de l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC).

Jeudi, le 24^e Sommet Chine-UE s’est tenu à Beijing, pour la première fois en présentiel depuis quatre ans. A cette occasion, la partie chinoise s’est exprimée en faveur d’un partenariat entre la Chine et l’UE pour une coopération mutuellement bénéfique. La Chine a également appelé à renforcer la confiance politique bilatérale, à établir un consensus stratégique, à consolider les liens d’intérêt commun, à éviter les divers types d’ingérence, ainsi qu’à intensifier le dialogue et la coopération pour le bien de la population, a rapporté l’agence de presse Xinhua.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont déclaré que la partie européenne accordait une grande importance aux relations avec la Chine. Selon un communiqué publié sur le site internet du gouvernement chinois, l’UE n’a pas l’intention de se découpler de la Chine. Elle espère plutôt maintenir avec elle des relations stables, prévisibles et durables sur le long terme, et insuffler une nouvelle dynamique aux relations sino-européennes grâce à cette réunion.

Plusieurs experts ont déclaré que l’UE devrait renforcer davantage son autonomie stratégique et son engagement avec la Chine pour stabiliser les relations bilatérales.

En octobre, l’UE a pris une décision sans fondement en lançant une enquête anti-subventions sur les véhicules à énergie nouvelle (VEN) chinois. He Yadong, un porte-parole du ministère chinois du Commerce (MOFCOM), a déclaré jeudi lors d’un point de presse régulier, que l’enquête de l’UE n’était pas conforme aux intérêts des industries automobiles des deux parties et qu’elle aurait un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l’UE.

« La nature des relations économiques et commerciales entre la Chine et l’UE est complémentaire et gagnant-gagnant. Il est à espérer que la partie européenne abandonnera ses mesures protectionnistes et soutiendra la coopération en matière de commerce et d’investissement entre les industries automobiles chinoise et européenne, afin de stimuler le développement gagnant-gagnant et de créer un environnement sain pour les efforts conjoints de lutte contre les changements climatiques et pour la transition verte », a-t-il souligné.