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Une plateforme pour bâtir une communauté de destin pour l'humanité

ZHOU MI  ·  2023-11-10  ·   Source: La Chine au présent
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Des employés laotiens donnent un spectacle à bord du train transfrontalier de voyageurs D887 circulant sur la ligne ferroviaire Chine-Laos, le 13 avril 2023. 

La mondialisation économique a accéléré la division internationale du travail, et la capacité à participer à la mondialisation détermine, en quelque sorte, la capacité d’un pays ou d’une région à se développer économiquement. Au cours de la décennie qui a suivi la proposition de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR), les trains de fret Chine-Europe, à la manière des caravanes de chameaux qui reliaient l’Orient à l’Occident le long de la Route de la Soie au cours des millénaires précédents, ont facilité le processus d’allocation des biens, des services, des capitaux, des ressources humaines et des données. Cela a ouvert de nouvelles voies permettant aux pays partenaires de l’ICR de participer aux chaînes mondiales industrielles, d’approvisionnement et de valeur. L’ICR est également devenue une plateforme pour construire ensemble une communauté de destin pour l’humanité.

La mondialisation accélérée

À une époque où le commerce international reposait principalement sur le transport maritime, les pays enclavés étaient à priori peu aptes à participer aux activités économiques et commerciales mondiales. L’ICR a ainsi insufflé une forte dynamique de développement à de nombreux pays enclavés. Que ce soit au Kazakhstan, au Laos ou en Mongolie, les chemins de fer, les autoroutes et les oléoducs et gazoducs leur ont permis de réduire considérablement le coût et le délai de transport pour accéder au marché mondial, ouvrant non seulement des canaux avantageux pour les exportations de produits agricoles et des matières premières. Cela a aussi permis de faciliter la venue des investisseurs étrangers, des gens d’affaires et des touristes, créant des conditions favorables pour doter les parties prenantes d’atouts propres et d’augmenter les profits. Il faut dire que la décennie de coopération dans le cadre de l’ICR est une décennie au cours de laquelle les pays partenaires ont accéléré la mondialisation, et promu l’optimisation et la mise à niveau de leurs structures industrielles.

Si l’on prend comme exemple la ligne ferroviaire Chine-Laos, sa construction a créé 110 000 emplois locaux et aidé les villageois riverains à construire près de 2 000 km de routes et d’aqueducs, soit près de deux fois la longueur de la ligne. Les Laotiens qui ont participé à sa construction ont acquis de nombreuses compétences et de l’expérience, ce qui fournira du personnel qualifié pour la construction ultérieure des infrastructures au Laos. La construction de cette ligne n’est que le début de la coopération entre les deux pays dans le cadre de l’ICR. Les villes et les villages riverains disposent de nouvelles opportunités de développement, ce qui aura également des retombées de développement importantes sur les régions voisines, accélérant le développement de ce pays le moins développé.

C’est au Kazakhstan que le président chinois a proposé pour la première fois l’ICR. Le Kazakhstan et l’UE ont établi un partenariat dans les domaines des matières premières, des batteries et de l’hydrogène renouvelable. La stratégie « Kazakhstan 2050 » a proposé que la proportion des exportations de produits industriels autres que les matières premières double d’ici à 2025 et triple d’ici à 2040. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Le système industriel du Kazakhstan est peu développé, avec des faiblesses en matière d’innovation et un manque de talents. La coopération entre la Chine et le Kazakhstan en matière de capacité de production peut permettre au Kazakhstan d’améliorer ses capacités industrielles et d’apporter un soutien accru au développement durable. La coopération sino-kazakhe a commencé par les industries traditionnelles dans lesquelles la Chine possède des avantages, notamment celles de l’acier, du ciment, du verre plat, des produits chimiques, des machines, des métaux non ferreux et des textiles. Des dizaines de milliards d’investissements ont permis de consolider les bases industrielles du Kazakhstan et de renforcer sa capacité de production. La coopération bilatérale basée sur le principe de réciprocité est également propice au développement des entreprises chinoises. L’abondance des matières premières et des ressources énergétiques locales a créé de meilleures conditions de transformation des produits et beaucoup réduit les coûts de transport. Par ailleurs, en plus de répondre au marché local et à la demande de la Chine, les produits transformés sont vendus sur les marchés internationaux, notamment en Europe, ce qui a constitué une dynamique puissante pour satisfaire la demande mondiale de produits concernés et réduire le coût des matériaux de construction, en particulier de l’alliage d’aluminium.

 

L’entrepôt international de Cainiao, à Madrid, le 31 juillet 2023 

Le consensus et le gagnant-gagnant

La coopération dans le cadre de l’ICR n’est pas exclusive et la Chine n’imposera pas ses propres idées et volontés aux pays partenaires : il s’agit des actions communes basées sur un consensus atteint par toutes les parties par le biais de consultations.

Les défis auxquels le continent africain est confronté en matière de développement dans le monde sont énormes. L’Afrique a un besoin urgent d’aide pour renforcer ses infrastructures et ses capacités. Les pays européens ont participé activement à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, renforçant ainsi la coopération au niveau financier. La collaboration Chine-Europe touche aussi l’économie réelle. Les projets combinant la sagesse et l’expérience de la Chine et de l’Europe jouent un rôle actif et important dans les pays africains. En 2014, je me suis rendu en Éthiopie et en Afrique du Sud pour effectuer des recherches avec des universitaires britanniques afin d’explorer des possibilités de coopération Chine-Europe en marchés tiers avec des pays africains. Au Cameroun, la société China Harbour Engineering Company, en tant qu’entrepreneur général, a non seulement achevé la construction du port en eau profonde de Kribi en collaboration avec les acteurs de la chaîne d’approvisionnement, mais a également établi une société d’exploitation portuaire avec des partenaires français et camerounais une fois la construction terminée. L’épidémie a eu de graves conséquences sur l’économie mondiale et il a fallu trouver des voies et des méthodes viables pour assurer la reprise post-épidémique. Ce port en eau profonde a comblé le vide dans le secteur du transbordement des conteneurs au Cameroun, et a attiré un grand nombre d’investisseurs pour financer la construction des usines et des services de soutien à Kribi, favorisant son processus d’urbanisation.

 

Le Rwandais Walter Nsengiyumva (2e d.) donne des instructions aux étudiants dans la préparation d’échantillons structurels de matériaux composites dans le laboratoire de l’Université de Fuzhou, le 30 août 2023. 

Des garanties institutionnelles

L’ICR est ouverte, et l’ouverture institutionnelle donne une dynamique assez forte à son développement. La Chine a signé des accords de libre-échange avec les pays de l’ASEAN en réduisant les droits de douane et les barrières commerciales non tarifaires, élargissant l’accès au marché, protégeant les intérêts des investisseurs et leur fournissant des engagements clairs, en vue d’assurer leurs opérations de financement à long terme. C’est précisément la garantie institutionnelle dont les pays partenaires ont le plus besoin. Affectés par de multiples facteurs tels que le développement socioéconomique, les guerres et les épidémies, de nombreux pays en développement ont du mal à gagner la confiance des investisseurs et sont considérés comme des destinations d’investissement à haut risque. Une fois que cette impression prend racine, ces pays risquent de passer à côté d’opportunités de développement et de prendre du retard dans la mondialisation. Les accords intergouvernementaux entre la Chine et les pays concernés créent des conditions propices à la protection des intérêts des entreprises et à l’amélioration de l’environnement du marché. Cela favorise le renforcement des capacités de gouvernance de toutes les parties concernées et l’atténuation de l’impact et des dommages causés par des changements des facteurs environnementaux externes sur la collaboration entre les parties concernées.

L’ICR a gagné une reconnaissance large et fait l’objet d’une participation active depuis son lancement. Elle met l’accent sur l’expansion des échanges, qui se réalise par la coordination et l’innovation de modèles visant à « agrandir le gâteau », plutôt que sur la réorientation des échanges, qui implique la division des marchés par le « partage du gâteau ». Face à la montée du protectionnisme commercial et à l’unilatéralisme qui donne la priorité aux intérêts nationaux, la Chine et les pays partenaires de l’ICR ont choisi la confiance mutuelle et le développement gagnant-gagnant, le respect des règles et de l’égalité, la priorité au marché et l’équité, le développement vert et la coopération en matière d’innovation. Le développement mondial sera toujours confronté à une grande instabilité, le protectionnisme ne fera que rétrécir la route et rendre le développement plus difficile. Face à de nombreuses incertitudes, la coopération est le seul moyen d’améliorer la capacité de développement et de réduire les risques de développement. L’ICR évoluera avec l’époque, offrant davantage de possibilités pour une participation de haute qualité de toutes les parties.

Le 10 octobre, le Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’État de la Chine a publié le livre blanc intitulé L’Initiative « la Ceinture et la Route » : un pilier clé de la communauté de destin pour l’humanité, à l’occasion du 10e anniversaire de l’ICR, en présentant une grande quantité de résultats et d’exemples réalisés par plus de 150 pays partenaires. Les faits ont montré que l’ICR, à partir d’un concept mondialement reconnu, a formé un réseau de coopération gagnant-gagnant après 10 ans de développement, couvrant aujourd’hui plus de la moitié des pays du monde et les domaines économique, culturel et écologique. Elle est aussi profondément ancrée dans la communauté de destin pour l’humanité.  

 *ZHOU MI est directeur adjoint de l’Institut de recherche sur l’Amérique et l’Océanie, relevant de l’Académie du commerce international et de la coopération économique du ministère chinois du Commerce. 

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