À l’occasion de son discours annuel sur l’état de l’Union à Strasbourg le 13 septembre, la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, a fait une annonce surprenante en déclarant que la Commission ouvrirait une enquête anti-subventions sur les véhicules électriques en provenance de Chine. L’objectif est de déterminer si les fabricants chinois faussent les règles du jeu sur le marché européen en maintenant artificiellement de bas prix pour leurs voitures électriques par des subventions publiques massives.
En réponse, l’analyste en géopolitique Thomas W. Pauken II affirme que la politique actuelle de l’UE, qui consiste à apaiser Washington tout en nuisant à l’économie européenne, n’est pas une bonne solution pour Bruxelles.
Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a déclaré que cette mesure prise au nom d’une soi-disant « concurrence loyale » par l’UE est « du pur protectionnisme » qui perturbera gravement la chaîne d’approvisionnement de l’industrie automobile mondiale. Et d’ajouter qu’elle « aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l’UE ». Ces dernières années, l’industrie chinoise des véhicules électriques s’est développée rapidement et a été bien accueillie à travers le monde entier, en particulier par les consommateurs de l’UE, tout en contribuant grandement à la réponse mondiale au changement climatique et à la transition écologique.
L’enquête de l’UE sur les véhicules électriques chinois est en corrélation directe avec l’augmentation des exportations de ces derniers. En marge du sommet du G20 qui s’est tenu à New Delhi en septembre dernier, Mme von der Leyen avait exprimé ses inquiétudes quant à l’essor des véhicules électriques chinois dans l’UE, selon le Securities Times.
Les industries automobiles chinoise et européenne disposent d’un grand potentiel de coopération, partagent de larges intérêts communs et sont devenues interdépendantes. Dans le domaine de l’économie et du commerce, la Chine a toujours insisté sur l’élargissement de son ouverture et la promotion de la coopération gagnant-gagnant. Cette année marque le 10e anniversaire de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR). Au cours de cette décennie, avec la participation de plus de 150 pays et de 30 organisations internationales, l’ICR a apporté des avantages tangibles aux pays participant à ses projets. L’initiative a permis de tirer quelque 40 millions de personnes de la pauvreté en favorisant le développement économique local et en créant quelque 420 000 emplois.
En septembre, la Foire internationale du commerce des services de Chine s’est tenue pendant cinq jours à Beijing, sur le thème « L’ouverture mène au développement, la coopération crée un avenir gagnant-gagnant », et a donné plus de 1 100 résultats, injectant plus de confiance et d’élan dans la reprise et le développement de l’économie mondiale. Le sommet du Groupe des 77 et de la Chine, qui s’est achevé le 16 septembre, a adopté la Déclaration de La Havane, appelant à un système de gouvernance économique mondiale plus inclusif et mieux coordonné. Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et président de l’Union africaine, en se référant à l’ICR, a déclaré lors de ce sommet que l’objectif de la Chine était de créer un scénario équilibré et inclusif basé sur la coopération avec tous.
