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Loi de 2023 sur l’origine du COVID-19 des États-Unis : un reflet de la logique sous-jacente de l’hégémonie américaine |
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LIU CHANG* · 2023-09-05 · Source: La Chine au présent | |
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Le 20 mars, le président américain Joe Biden a signé la Loi de 2023 sur l’origine du COVID-19 (COA, COVID-19 Origin Act of 2023), en vertu de laquelle le Bureau de la directrice du renseignement national devait soumettre au Congrès un rapport diffamatoire contre la Chine avant la mi-juin. Ce rapport était censé montrer de prétendues preuves sur la « théorie de fuite de laboratoire » en Chine et indiquer les noms et les postes des chercheurs chinois « susceptibles d’avoir laissé échapper le virus ». À plusieurs reprises depuis le début de la pandémie, les États-Unis ont fait beaucoup de tapage sur la « théorie de fuite de laboratoire », manipulé la question des origines du virus à des fins politiques, en recourant aux renseignements secrets faute de preuves scientifiques, et fabriqué des mensonges illogiques pour attaquer la Chine. Ces agissements, auxquels s’opposent la communauté internationale et le monde scientifique dans leur large majorité, ont mis à nu l’absurdité de la logique sous-jacente de l’hégémonie américaine.
Premièrement, l’hégémonie américaine tente de créer le chaos en déformant les faits. La promulgation de la COA n’est qu’une tentative parmi d’autres pour mobiliser les services de renseignement dans la politisation de la recherche des origines du virus. En effet, fin septembre 2021 déjà, sur ordre du président Biden, la directrice du renseignement national avait fabriqué un rapport d’enquête avec des conclusions ambiguës.
Près de deux ans plus tard, toujours dépourvu d’élément de preuve, le Congrès américain a demandé un nouveau rapport du même acabit aux services secrets. Cette fois, il a expressément réclamé des « renseignements » concernant la « fuite » du virus d’institutions de recherche chinoises, ce qui a révélé sa logique circulaire de présomption de culpabilité. Pire encore, il a même inclus dans le projet de loi des mensonges complotistes patents, montés de toutes pièces par des médias occidentaux, selon lesquels certains chercheurs chinois auraient déjà présenté des symptômes avant la pandémie, allégation dont les renseignements américains ont également été sommés d’apporter des « preuves concrètes ».
Comme nous le savons, la recherche des origines du virus est une question scientifique sérieuse et complexe, qui devrait être étudiée par des scientifiques et des experts médicaux, et les conclusions ne peuvent être tirées qu’avec des preuves fiables. Mais visiblement, les États-Unis devaient croire que la propagation des intoxications puisse leur permettre de pêcher en eau trouble et d’attaquer la Chine avec condescendance. Quant à la science, ils n’en avaient cure. Ce sont les raisonnements et la pratique constante de l’hégémonie américaine, c’est-à-dire qu’elle va partout où il y a le chaos pour en tirer profit, et quand ce n’est pas le cas, elle n’hésite pas à en créer, faisant fi de l’opposition internationale.
En 2019, l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, en partageant son expérience à la tête de la CIA, a révélé : « Nous mentions, nous trichions, nous volions et nous avons des formations entières pour ça. »
En 2003, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le secrétaire d’État américain de l’époque Colin Powell a désigné une fiole de poudre blanche comme preuve des « armes de destruction massive » en Irak, pour justifier l’invasion américaine. Créer le chaos est une manœuvre habituelle des États-Unis pour maintenir leur hégémonie. Non seulement elle entrave sérieusement la recherche mondiale des origines du virus, mais provoque également l’instabilité et l’insécurité dans plusieurs régions du monde.
Deuxièmement, les États-Unis cherchent à détourner les contradictions domestiques pour se dérober aux responsabilités. Peu après l’irruption de la pandémie, ils ont fait porter le chapeau à la Chine, appelant pernicieusement le nouveau coronavirus « China virus » ou « Panda virus », et un certain nombre de membres du Congrès américain ont même demandé à la Chine de « payer les réparations ». Cependant, avec l’avancement de la recherche des origines du virus, l’attention du monde s’est tournée vers eux. Jusqu’à présent, ils n’ont toujours pas donné d’explication raisonnable et convaincante sur les mystérieux laboratoires biologiques de Fort Detrick et de l’Université de Caroline du Nord, ainsi que sur leurs bases biologiques militaires dans le monde. Ils n’ont pas non plus invité de groupe d’experts de l’OMS pour enquêter chez eux, ni fourni de données probantes du stade précoce de l’épidémie sur leur sol. Pourtant, il est établi que le nouveau coronavirus est apparu aux États-Unis dès décembre 2019, sujet auquel ils restent toujours réticents.
Cette pratique du gouvernement américain est comme une copie conforme de sa réaction à la pandémie de grippe « espagnole », il y a plus d’un siècle. Fin mars 1918, suite à l’arrivée en Europe des 80 000 premiers soldats américains engagés dans la Première Guerre mondiale, l’épidémie de grippe « espagnole » s’est propagée rapidement dans les pays des Alliés, puis dans le monde. Mais les États-Unis et certains autres pays bloquaient strictement les nouvelles et cachaient la vérité au peuple, tout en tenant une série de rassemblements de masse comme prévu. Le virus grippal, à l’origine peu mortel, a muté rapidement en raison d’une transmission généralisée. À partir de juillet 1918, la mortalité liée au virus a commencé à fortement augmenter, et l’épidémie a fini par être nommée d’après l’Espagne, pays le plus touché.
Aujourd’hui, les États-Unis répètent les mêmes combinaisons, non seulement pour nuire à la Chine, mais aussi pour détourner le mécontentement et la colère internes au pays. Selon les dernières données des Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis, la pandémie a tué près de 1,13 million d’Américains, et l’espérance de vie moyenne des Américains à la naissance en 2021 est de 76,1 ans, soit près d’un an de moins que celle en 2020 et près de 3 ans de moins que celle en 2019. Les minorités ethniques représentent une proportion beaucoup plus importante dans les décès dus au COVID-19 que dans la population américaine. On peut en conclure que la pandémie a à la fois mis en lumière et aggravé le conflit socio-racial dans la société américaine. Les autorités américaines désinforment systématiquement sur la question des origines du virus dans le dessein de diriger la colère des gens au bas de l’échelle sociale vers l’étranger, afin de dissimuler les bavures du gouvernement et de se soustraire à leurs responsabilités. Des membres du Congrès américain, qui se veulent des représentants du peuple, au lieu de superviser et critiquer l’administration, sont de connivence avec elle en diffamant la Chine sur la question.
Troisièmement, les États-Unis exercent l’intimidation et la coercition en inventant des accusations. La COA exige clairement que les services du renseignement publient une liste de chercheurs chinois « suspects », une machination plus sinistre et sombre que le tapage médiatique. En effet, afin d’attaquer leurs concurrents et de sauver leur hégémonie, les États-Unis n’hésitent pas à utiliser la juridiction extraterritoriale pour exercer la coercition. Un cas-type est l’affaire Meng Wanzhou, dans laquelle ils ont non seulement mené une chasse aux sorcières contre l’entreprise chinoise Huawei, mais ont également tendu un piège contre sa cadre supérieure Mme Meng. Le Canada, téléguidé par les États-Unis, l’a arrêtée et détenue sans raison pendant plus de 1 000 jours.
De plus, les États-Unis, qui font toujours fi du droit international, sanctionnent cyniquement des fonctionnaires internationaux. En septembre 2020, ils ont annoncé des sanctions contre Fatou Bensouda, procureure en chef de la Cour pénale internationale (CPI), et Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la CPI, au motif que les deux juristes menaient une enquête sur les crimes commis par l’armée américaine pendant la guerre en Afghanistan. Leurs avoirs ont été gelés, l’utilisation du dollar américain leur a été interdite, leurs visas américains ainsi que ceux de leurs familles ont été révoqués, et toute personne tentant de les aider encourt également des sanctions américaines.
Ces sanctions montrent, outre l’impertinence de la coercition, que tous les coups sont permis pour l’hégémonie américaine, quitte à inventer toutes sortes de mensonges et de prétextes méprisables, et à user de l’appareil d’État pour menacer et persécuter les individus, les entreprises et les organisations internationales. Il est clair que le contenu concernant l’accusation contre des chercheurs chinois dans la COA est un reflet de la mentalité hégémonique américaine, visant à faire appel à l’appareil d’État pour persécuter les individus et les institutions avec lesquels il est difficile de concurrencer. Cela a également permis aux États-Unis de créer un nouveau buzz dans la poursuite du tapage médiatique et de paver la voie pour les actions ultérieures sur cette question.
Certes, la logique sous-jacente de l’hégémonie américaine incarnée par la COA ne se limite pas aux trois points ci-dessus. Mais ils permettent déjà d’en avoir un aperçu. Bien que pétrie d’absurdités, cette loi constitue un échantillon de la mentalité d’une hégémonie américaine déclinante et de plus en plus déraisonnable, appelant à la haute vigilance de la communauté internationale.
*LIU CHANG est chercheuse adjointe au département d’études américaines de l’Institut chinois d’études internationales.
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