« Une envolée vers la vie parisienne », une exposition consacrée à Toulouse-Lautrec, ouvre ses portes au China World Art Museum à Beijing dans le cadre du festival Croisements 2023, le 20 avril 2023. 

Du 21 au 23 juin, le Premier ministre chinois Li Qiang a effectué une visite en France sur invitation et a participé au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Cela revêt une importance capitale pour la mise en œuvre du consensus majeur atteint par les chefs d’État chinois et français, et pour l’approfondissement continu du partenariat stratégique global entre les deux pays. M. Li a été reçu par le président français Emmanuel Macron, s’est entretenu avec son homologue française Élisabeth Borne, a rencontré le président du Sénat français Gérard Larcher, et a eu des échanges fructueux avec des industriels et des hommes d’affaires, affichant la volonté affirmée de la Chine de promouvoir ses relations avec la France et la coopération pragmatique bilatérale.

Réchauffement dans les échanges

La Chine et la France organiseront de nouvelles sessions de leur dialogue stratégique, de leur dialogue économique et financier de haut niveau et de leur dialogue de haut niveau sur les échanges humains d’ici à la fin de l’année. Les deux pays s’engagent à revivifier leurs liens culturels en saisissant les opportunités offertes par l’année 2024 qui sera celle du 60e anniversaire de leurs relations diplomatiques, l’Année sino-française du tourisme culturel et l’année des Jeux olympiques de Paris, afin de transformer le plan de développement de leurs relations élaboré par les chefs d’État des deux pays en plan de travail et en réalité, de forger un partenariat de qualité et de réaliser une coopération gagnant-gagnant. En outre, les organes législatifs des deux pays devraient renforcer leur dialogue et les échanges d’expériences dans le but de fournir une meilleure protection juridique et un meilleur soutien politique à la coopération pragmatique entre les deux pays. Le Sénat français a émis le souhait de mettre pleinement à profit le rôle du Groupe d’amitié France-Chine en vue de relancer au plus vite ses échanges avec l’Assemblée populaire nationale de Chine.

Enrichir la coopération économique

La coopération entre la Chine et la France dans des domaines traditionnels, tels que l’énergie nucléaire, l’aéro-spatiale et l’aviation, et l’automobile, est établie sur des bases profondes et a apporté des bénéfices tangibles aux deux pays. Parallèlement, les deux parties exploiteront le potentiel de coopération dans des domaines émergents tels que la protection de l’environnement, l’économie numérique, l’intelligence artificielle et la fabrication de pointe. Elles devraient élargir leur ouverture mutuelle et rendre les chaînes industrielles et d’approvisionnement Chine-France et Chine-Europe plus résilientes. Le fait que la Chine promeut un développement de haute qualité représente une opportunité importante pour les entreprises françaises, et celles-ci désirent également approfondir leur présence sur le marché chinois, innover dans les modèles de coopération et devenir témoins, contributeurs et bénéficiaires de la modernisation à la chinoise. C’est inébranlablement que la Chine approfondira sa réforme et élargira son ouverture. Elle ouvrira plus grand notamment son secteur des services modernes, élargira régulièrement l’ouverture institutionnelle et renforcera la protection de la propriété intellectuelle afin de créer un environnement commercial de premier ordre, qui soit conforme à la législation, aux règles du marché et aux normes internationales. Les entreprises françaises dans leur ensemble estiment que la perspective économique et la dynamique d’ouverture de la Chine apporteront de plus en plus d’opportunités, se montrent optimistes quant au développement de la Chine et déclarent vouloir continuer à investir en Chine.

Améliorer la gouvernance mondiale

Face aux multiples défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui, la Chine et la France adhèrent toutes deux à un multilatéralisme effectif, promeuvent l’unité de la communauté internationale, améliorent la gouvernance mondiale et contribuent à la résolution des problèmes mondiaux. La participation active de la Chine au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a été la preuve de sa volonté affirmée de coopérer avec la France et l’UE sur les questions de développement mondial et de gouvernance mondiale. Dans le domaine du changement climatique, la Chine applique consciencieusement la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l’Accord de Paris, déploie de grands efforts pour lutter contre le changement climatique, œuvre activement en faveur de l’investissement et du financement climatique dans le monde, promeut un soutien accru aux pays en développement et aux pays vulnérables au changement climatique dans leur lutte contre le changement climatique et leur transition énergétique, et plaide pour un système juste et équitable et une responsabilité partagée dans la gouvernance climatique mondiale.

La Chine et l’UE sont les plus grands investisseurs et marchés mondiaux de la finance verte, et bénéficient d’avantages patents respectifs en termes de règles et de gestion. Elles devraient faire de ces atouts des opportunités et donner un élan dans la coopération, en particulier à l’égard des marchés tiers. Quant à la réforme de l’investissement et du financement international, la Chine encourage résolument la réforme de la gouvernance financière mondiale pour créer un environnement de financement stable pour les pays en développement, et est disposée à travailler avec toutes les parties pour mettre en place un modèle de gouvernance financière mondiale équitable et efficace, afin de renforcer la viabilité de la dette, des finances publiques et de l’investissement dans tous les pays.

En fait, la France, qui a organisé le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, abonde dans le sens de la Chine en matière de développement mondial et de gouvernance mondiale. Selon M. Macron, la lutte contre le changement climatique et la réduction de la pauvreté peuvent aller de pair, et l’un ne prime pas sur l’autre. Avec la progression de la coopération entre la Chine et la France en la matière, les deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies apporteront davantage de contributions à la paix, à la stabilité et au développement dans le monde, promouvront l’évolution du monde dans l’esprit de l’Initiative pour le développement mondial, de l’Initiative pour la sécurité mondiale et de l’Initiative pour la civilisation mondiale, et insuffleront davantage de vigueur à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Avec le recul, on peut conclure qu’adhérer à l’indépendance, au respect mutuel et à la coopération d’égal à égal est la clé du succès des relations sino-françaises. À l’avenir, les deux parties devraient s’en tenir à cette expérience et développer continuellement la coopération bilatérale dans divers domaines, en envergure, en profondeur et en qualité, afin qu’elle soit encore plus fructueuse pour les deux peuples et le monde.

*DONG YIFAN est responsable du projet économique européen au département d’études européennes de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines.