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Un moteur de réussite

Gitonga Njeru  ·  2021-04-25  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: automobile; Chine; Kenya

Les marques automobiles chinoises gagnent la faveur des consommateurs kényans.

Les voitures de marque chinoise gagnent en popularité au Kenya. (HELLORF)

Phillip Ochieng, 49 ans, est directeur et chauffeur principal au sein de Home Delivery Services, société de livraison à Nairobi. Cette PME possède une flotte de 47 voitures et fourgons de marques chinoises. En moyenne, le prix des fourgons chinois dans le pays s’élève à environ 34 000 dollars, ce qui est beaucoup plus abordable que ceux de marques concurrentes (62 000 dollars environ).

« La plupart des entreprises de livraison préfèrent acquérir des véhicules chinois, y compris celle pour laquelle je travaille en tant que chauffeur. Nous utilisons des véhicules utilitaires Beiqi Foton Motor pour effectuer des livraisons volumineuses et conséquentes, telles que meubles, appareils électroniques ou articles ménagers », indique M. Ochieng, à la tête de l’entreprise depuis 10 ans. « Je trouve que les véhicules chinois sont faciles à manier et sont dotés d’un grand confort interne. Ils sont également très économiques en termes de carburant. » Il ajoute qu’il y a huit ans à peine, personne ne pensait que les véhicules chinois allaient avoir un tel impact sur le secteur des transports publics. Les marques japonaises Isuzu et Toyota dominaient le marché jusqu’à présent, mais la tendance actuelle est au changement.

« En tant qu’entreprise, nous acquérons nos véhicules au niveau local, directement depuis l’usine d’assemblage. Nous sommes satisfaits quant à leur degré de résistance. Je prévois d’acheter deux véhicules Beiqi Foton Motor ; j’envisage en effet de m’installer à mon compte prochainement », explique le futur auto-entrepreneur.

Soutien du gouvernement

Selon le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement des entreprises, les véhicules tels que ceux de la marque Beiqi Foton Motor sont achetés à prix d’usine, ce qui revient bien moins cher que l’importation de véhicules. « Cela s’explique en partie par l’assemblage des véhicules au niveau local et la réduction de la taxe sur les pièces automobiles initiée par le gouvernement. Beiqi Foton Motor a été la première marque chinoise à ouvrir une usine d’assemblage automobile dans le pays en 2014 », dévoile Betty Maina, secrétaire de cabinet du ministère. D’après elle, cette mesure vise également à encourager la production de masse afin de concurrencer les entreprises automobiles internationales.

Selon les chiffres du ministère des Transports, des Infrastructures, du Logement et du Développement urbain, un acheteur kényan sur trois achète ou possède un véhicule de marque chinoise. L’augmentation des ventes est en constante progression depuis janvier 2019. Les chiffres de 2019 montrent que 15 444 véhicules ont été vendus et enregistrés cette année-là. Beaucoup étaient destinés à l’armée, à la police, aux transports publics ainsi qu’à un usage personnel.

« Il y a eu une forte baisse de l’achat total de véhicules à partir d’avril 2020. Nous avons enregistré peu de nouveaux véhicules, principalement en raison de la pandémie de COVID-19. En réalité, de nombreuses personnes ont dû aller jusqu’à revendre leur véhicule personnel pour faire face aux défis économiques, tels que le chômage », mentionne James Macharia, secrétaire de cabinet du ministère. « Seulement 11 224 voitures ont été vendues l’année dernière. Mais nous estimons que les choses vont s’améliorer cette année et que les chiffres dépasseront largement ceux de 2019. »

M. Macharia a ajouté que la popularité des véhicules chinois s’observe dans le secteur de la sécurité et des transports publics. « Ils sont utilisés comme véhicules de service public, mais la demande augmente également concernant l’usage personnel (voitures de luxe, etc.) », ajoute-t-il.

Il confirme également que le ministère prévoit d’intégrer d’autres constructeurs automobiles chinois d’ici l’année prochaine. « Nous sommes en discussion avec d’autres constructeurs automobiles chinois pour ouvrir des bureaux et des usines d’assemblage automobile dans le pays. Des constructeurs tels que FAW Group, SAIC Motor et Dongfeng Motor Corporation pourraient très probablement avoir des usines d’assemblage ici une fois les discussions finalisées », précise-t-il.

Création d’emplois

À l’heure actuelle, les entreprises automobiles chinoises ont créé plus de 40 000 emplois directs au Kenya, selon les chiffres du ministère du Travail et de la Protection sociale de l’année dernière.

La marque automobile chinoise Chery Automobile a vendu plus de 20 000 voitures en Afrique en 2019, dont 3 000 au Kenya. Elle possède également une chaîne de montage et un bureau régional à Nairobi. L’entreprise espère faire de plus grandes percées au Kenya cette année. L’usine d’assemblage de Chery Automobile est l’une de ses 16 installations en dehors de la Chine. Selon les experts, les constructeurs automobiles chinois investissant massivement dans le secteur des transports au Kenya, davantage d’emplois locaux seront disponibles.

« Outre l’augmentation des emplois au niveau local, le marché du travail sera également stimulé au niveau régional. Le nombre d’emplois directs et indirects pourrait atteindre environ 200 000 grâce aux entreprises de construction automobile chinoises. Cela s’applique à toute la région de l’Afrique de l’Est », explique James Shikwati, économiste du développement et fondateur d’Inter-Region Economic Network, important groupe de réflexion africain indépendant.

Il ajoute que le développement de l’économie favorise la création d’emplois. La Banque mondiale a récemment estimé que l’économie allait croître de 6 % cette année, soit la meilleure performance économique depuis plus de 10 ans.

Après avoir implanté une usine d’assemblage en 2014, Beiqi Foton Motor a également ouvert des bureaux régionaux et nommé quatre concessionnaires automobiles pour commercialiser ses marques. L’un d’eux est Pewin Motors, dirigé par David Kirigua.

« En 2019, nous avons réalisé de bonnes ventes au Kenya, où plus de 3 000 véhicules ont été vendus, et dans toute la région. Nous avons vendu des fourgons, notamment des véhicules blindés à la police. Mais nos plus grosses ventes ont été réalisées auprès d’entreprises de transports publics. La demande a augmenté mais nous avons été confrontés à des difficultés liées à la situation sanitaire l’année dernière », évoque-t-il.

Il se dit optimiste quant à une meilleure performance des ventes cette année. Il affirme qu’il y a également eu une forte demande de voitures de sport à grande vitesse dans la gamme de la marque Beiqi Foton Motor. De son côté, le constructeur automobile chinois Hawtai prévoit d’ouvrir une usine d’assemblage à Nairobi cette année après avoir conclu des discussions avec le gouvernement.

En parallèle, la plupart des constructeurs automobiles opérant au Kenya ont conclu un partenariat avec les banques pour fournir un financement aux clients potentiels ayant un emploi stable et un bon historique de crédit. Les économistes, comme M. Shikwati, prédisent qu’il ne serait pas surprenant qu’une voiture sur deux vendue dans les deux ou trois prochaines années au Kenya soit de marque chinoise. « Dans les transports publics, la plupart des véhicules sont chinois, la seule exception étant le secteur des taxis mais le changement n’est qu’une question de temps », conclut-il.

Reportage du Kenya

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

 

 
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