Beijing Information vous propose une rétrospective des 10 événements majeurs dans le monde en 2020. 

1. La pandémie de COVID-19 

 

Les cas mondiaux de maladie à nouveau coronavirus (COVID-19) avaient dépassé 71,5 millions le 15 novembre, avec plus de 1,6 million de décès, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé. L’économie mondiale a été gravement touchée, reculant de 4,4 % en 2020, selon le Fonds monétaire international.

L’ONU et d’autres organisations internationales et régionales ont joué un rôle important, tout comme le G20, qui est parvenu à un accord sur un plan de restructuration de la dette des pays en développement touchés par l’épidémie.

La Chine a fourni une assistance à plus de 150 pays et neuf organisations internationales et envoyé 36 équipes médicales dans 34 pays.

Avec des progrès rapides dans la recherche de vaccins, plusieurs pays, dont la Russie et la Grande-Bretagne, ont lancé des programmes de vaccination de masse depuis la mi-décembre.

2. La signature du RCEP 

 

Le 15 novembre, l’accord du Partenariat économique régional global (RCEP) a été signé après huit années de négociations pour créer le plus grand bloc commercial au monde. Les 15 pays participants, dont 10 pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est plus la Chine, le Japon, la République de Corée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, représentent environ 30 % de la population mondiale, du produit intérieur brut mondial et des échanges commerciaux mondiaux.

Visant à faciliter le libre-échange, le RCEP va améliorer la mondialisation économique et l’intégration économique régionale.

3. Election de Joseph Biden aux Etats-Unis 

 

Le 14 décembre, le Collège électoral américain a officialisé la victoire de Joseph Biden face à Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine de novembre. M. Biden prêtera serment le 20 janvier 2021.

M. Trump a remporté près de 50 % des voix au niveau national, ce qui reflète le fossé toujours grandissant au sein de la société américaine. Bien que M. Biden, un démocrate modéré, envisage d’inverser les mesures de M. Trump sur l’émigration, le climat, la Chine et l’Iran, ce sera un processus difficile compte tenu de la possibilité pour les Républicains de conserver le contrôle du Sénat.

4. Poursuite de l’autonomie de l’Union européenne 

 

Le 21 juillet, les dirigeants des 27 États membres de l’Union européenne ont convenu d’un accord de reprise sans précédent, avec un fonds de relance de 750 milliards d’euros (912 milliards de dollars) et un budget à long terme du bloc de plus de 1 000 milliards d’euros (1 210 milliards de dollars).

Il s’agit d’une étape majeure pour que l’UE parvienne à une autonomie stratégique, une priorité depuis la politique « America First » sous l’administration Trump.

5. Adoption de la Vision de Putrajaya 

 

La Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) a adopté le 20 novembre la Déclaration sur la Vision de Putrajaya pour 2040 après la 27e réunion virtuelle des dirigeants économiques de l’APEC, remplaçant les Objectifs de Bogor, qui ont vu des avancées considérables dans la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements dans la région.

Au cours de cette réunion, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine envisageait de rejoindre l’Accord de partenariat transpacifique global et progressif (CPTPP), un accord de libre-échange de plus haut niveau entre 11 économies régionales entré en vigueur en décembre 2018.

6. La Grande-Bretagne quitte l’UE 

 

Le 31 janvier, la Grande-Bretagne quitte officiellement l’UE, mettant fin à 47 années d’adhésion, après trois ans et demi d’imbroglio depuis le référendum de juin 2016. La période de transition expire le 31 décembre.

Les négociations commerciales bilatérales ont débuté le 1er février et un accord devait être conclu avant le 13 décembre. Cependant, les deux parties n’ont pas pu parvenir à un accord avant la date limite et ont poursuivi les négociations pour éviter un Brexit sans accord.

7. Normalisation des relations israélo-arabes 

 

Israël a établi des relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan respectivement le 13 août, le 11 septembre et le 23 octobre. Des relations diplomatiques complètes avec le Maroc ont été établies le 10 décembre.

Les États-Unis ont joué un rôle critique dans la percée diplomatique d’Israël, ce qui a été condamné et rejeté par la Palestine.

8. Guerre dans le Haut-Karabakh 

 

Le 27 septembre, des conflits armés ont éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région contestée du Haut-Karabakh, faisant quelque 4 000 victimes, dont des civils, ainsi que des dizaines de milliers de réfugiés.

Un cessez-le-feu négocié par la Russie a été signé le 10 novembre, et des soldats russes des forces de la paix ont été déployés dans le Haut-Karabakh et le corridor de Latchin, reliant la région à l’Arménie.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan revendiquent le Haut-Karabakh depuis 1988.

9. Les dégâts du réchauffement climatique 

 

En ce 5e anniversaire de l’Accord de Paris sur le changement climatique, le monde a connu des conditions météorologiques extrêmes, allant des incendies de forêt qui touchent les États-Unis et l’Australie aux inondations dévastatrices dans le sud de la Chine. Le 9 février, une équipe de scientifiques basée en Antarctique a enregistré une nouvelle température record de 20,75 degré Celsius. Le réchauffement de la planète suscite des préoccupations et oblige les pays à prendre leurs responsabilités.

Le 12 décembre, lors du Sommet en ligne « Ambition Climat », 75 dirigeants ont dévoilé de nouveaux engagements et des plans concrets pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le changement climatique.

10. Cours du pétrole négatif 

 

Le 20 avril, le West Texas Intermediate pour livraison en mai a perdu plus de 305 % pour des transactions à moins 37,63 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange. Le coût du transport du pétrole vers les raffineries ou les destinations de stockage dépasse désormais le cours du baril. C’était la première fois dans l’histoire qu’un contrat à terme sur le pétrole s’échange négativement, en raison de la baisse significative de la demande due à la pandémie COVID-19.

Le cours du brut aux Etats-Unis a franchi la barre des 40 dollars début décembre, un plus haut depuis fin mars.