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Mission marine

Li Kaizhi  ·  2020-12-19  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: pêche maritime; Djibouti

Un expert chinois apporte son soutien dans le développement du secteur de la pêche maritime à Djibouti.

Yang Guoquan (deuxième à droite) et ses collègues en pleine inspection des installations de pêche de l’Association des pêcheurs de Loyada. (COURTOISIE)

Le marché de Tadjourah à Djibouti était bien animé en cette matinée de mars 2018, rempli de clients qui s’affairaient à acheter des fruits de mer. Cependant, on pouvait également distinguer dans la foule des visages étrangers. Yang Guoquan, expert chinois en pêche maritime, venait d’arriver dans ce pays d’Afrique de l’Est pour y mener des recherches avec des collègues, accompagné de Make Mohamed Ahmed, technicien du ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, des Ressources animales et maritimes de Djibouti.

Soudain, ils ont aperçu un mérou bleu d’environ 30 kg sur un étal. « Make, à ton avis, est-ce un mâle ou une femelle ? » a demandé M. Yang. M. Ahmed a retourné le poisson dans tous les sens sans succès. Le vendeur ne connaissait pas la réponse non plus.

M. Yang a ramassé un petit bâton en bois, pointant les orifices d’excrétion sur l’abdomen du poisson. « La présence de trois orifices permet de détecter les femelles, les mâles n’ont que deux orifices », a-t-il expliqué. « D’ailleurs, on peut même voir que ce poisson est âgé de six ans. » La foule qui s’était rapprochée s’est mise spontanément à l’applaudir.

« En Chine, on ne se rend pas compte qu’ici, une telle connaissance est peu connue », affirme M. Yang à CHINAFRIQUE. D’après lui, les ressources marines de Djibouti ont un grand potentiel de développement.

Déterminer les ressources et objectifs

Djibouti est situé dans le golfe d’Aden et la mer Rouge, la porte d’entrée du canal de Suez. Sa température moyenne annuelle est de 30°C.

M. Yang, 55 ans, est originaire de l’île de Hainan (sud), possédant un littoral de près de 2 000 km et des ressources marines abondantes. Il est engagé dans la pêche maritime depuis plus de 30 ans. Il travaillait auparavant dans une entreprise chinoise se consacrant principalement à la reproduction artificielle et à l’élevage de poissons marins.

Le 15 mars 2018, il est arrivé à Djibouti, faisant partie d’une équipe d’experts envoyée par le gouvernement chinois. « Pour dire la vérité, ma famille était un peu inquiète lorsque je me suis inscrit à ce programme en raison de l’environnement peu familier et la barrière de la langue. Je suis heureux de voir qu’ils respectent ma décision », confie-t-il.

L’agriculture de Djibouti ne représente qu’environ 3 % de son PIB, et ses ressources en eau douce sont extrêmement rares. La production marine annuelle moyenne est inférieure à 2 500 tonnes en raison de lacunes en termes de productivité et d’efficacité.

« Le secteur de la pêche maritime de Djibouti est entravé par le manque de capitaux et les technologies dépassées », lance M. Yang. « Limité par le manque de fonds, le pays ne dispose que de trois terminaux de pêche avec des installations peu nombreuses et relativement simples. »

Afin d’utiliser efficacement les ressources marines locales, l’équipe d’experts chinois a mené une enquête préliminaire et a formulé un plan de développement à long terme.

Elle a rédigé un rapport sur les ressources halieutiques présentes le long du littoral de Djibouti et proposé un modèle de développement aquacole tridimensionnel associant des bassins et des cages à marée haute. Au total, dix espèces de poissons, de crevettes et de crustacés adaptées à l’agriculture locale ont pu être recommandées. Les experts ont également fait des suggestions pour la planification de l’ensemble de la chaîne industrielle, y compris les espèces de poissons, l’élevage, l’alimentation, la transformation et la logistique.

En outre, M. Yang a épaulé les autorités de la pêche de Djibouti pour établir des contacts avec des entreprises chinoises afin de convenir d’une coopération en matière d’investissements et de technologies.

Formation et lancement des projets

« Pour tirer pleinement parti des avantages de Djibouti, il était nécessaire de repartir à zéro et ainsi établir une planification appropriée et lancer des appels d’offres pour des projets internationaux de développement de la pêche », mentionne M. Yang.

Aucun cursus universitaire ou autre formation professionnalisante ne propose de spécialisation dans le domaine de la pêche maritime à Djibouti. Les professionnels bien formés dans ce domaine font donc cruellement défaut.

M. Yang a organisé des sessions de formation, en se concentrant sur les connaissances de base. Il a également visité trois associations de pêche et donné des conférences sur le développement du secteur dans le monde. Plus de 250 personnes ont participé à sa formation.

« Après une séance de formation, Mahmoud Ali, président de l’Association des pêcheurs d’Arta, m’a communiqué par téléphone que ses pêcheurs ne pouvaient pas toujours vendre leurs prises avant péremption », fait savoir M. Yang. Cette conversation lui a donné l’idée de créer un modèle de développement durable pour pisciculture.

Le lendemain, M. Yang a parcouru plus de 60 km en voiture pour vérifier l’état du matériel à Arta. « J’ai suggéré d’installer une cage à 5 m de profondeur en bord de mer, puis nous avons apporté le matériel nécessaire », raconte-t-il. Quelques semaines plus tard, M. Ali a appelé pour remercier l’équipe chinoise de sa solution, mentionnant que cela avait permis d’augmenter le revenu mensuel du personnel de pêche de 56,5 dollars.

À Djibouti, la Chine a également fait don d’un site de démonstration de mariculture de haut niveau de 2 040 m2. « L’équipement de production et les matières premières, telles qu’oxygénateurs, unités de puissance, pompes diesel, lanceurs d’appâts automatiques et nourriture, ont été fournis par le Centre de service pour la coopération internationale relevant du ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales », dévoile M. Yang.

Le site est un projet clé de coopération agricole entre la Chine et Djibouti. Pendant sa construction, Mohamed Ahmed Awaleh, ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, des Ressources animales et maritimes de Djibouti, et Ahmed Darar Djibril, directeur du département de la pêche du ministère, ont effectué plusieurs visites et émis des suggestions. Ils ont reconnu les contributions de l’équipe d’experts chinois.

En parallèle, les experts chinois ont assemblé un système couvert d’aquaculture en recirculation afin de constituer une meilleure base pour la formation.

Ils ont acheté des seaux en plastique, des tuyaux en PVC et d’autres matériaux pour le stockage de l’eau, et ont ramassé des pierres dans les rivières hors zone urbaine pour fabriquer des purificateurs d’eau. L’ensemble du processus n’a pris que dix jours. Le système fonctionne encore normalement même lorsque la température extérieure atteint 38°C.

M. Yang est retourné à Djibouti en octobre 2020 après un séjour en Chine. « Ma famille me manque beaucoup, mais je suis très heureux de participer à ce projet de développement de la pêche maritime et d’aider mes amis africains à accroître leur capacité dans ce domaine », déclare-t-il, ajoutant qu’il est fier de pouvoir également contribuer à la noble mission de promotion de la coopération agricole entre l’Afrique et la Chine et de construction d’une communauté sino-africaine toujours plus soudée vers un avenir commun.

Pour vos commentaires : likzh@chinafrica.cn

 

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