La Russie et la Turquie ont adopté un mémorandum conjoint sur la situation en Syrie après les pourparlers qui ont eu lieu mardi à Sotchi entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Dans ce mémorandum, Moscou et Ankara ont notamment convenu de déployer à partir de mercredi des forces russes et syriennes dans la zone concernée par l'opération militaire turque en Syrie.
"Dès le 23 octobre 2019 à midi (09H00 GMT), la police militaire russe et les garde-frontières syriens se déploieront du côté syrien de la frontière turco-syrienne, en restant cependant en dehors de la zone où se déroule l'opération "Source de paix", afin de faciliter le retrait des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et de leurs armes jusqu'à une distance de 30 km de la frontière turco-syrienne. Ce retrait devrait être finalisé dans un délai de 150 heures", a indiqué un document publié sur le site internet du Kremlin.
"A ce moment, des patrouilles conjointes russo-turques débuteront à l'ouest et à l'est de la zone de l'opération Source de paix. Elles iront jusqu'à une profondeur de 10 km, sauf dans la ville de Qamishli", a ajouté le texte.
Les deux parties prendront toutes les mesures nécessaires pour empêcher une infiltration terroriste, a précisé le mémorandum.
Un mécanisme conjoint de suivi et de vérification sera mis en place pour examiner et coordonner la mise en œuvre de ce mémorandum, a ajouté le mémorandum.
Le 9 octobre, la Turquie a lancé une opération militaire baptisée "Source de paix" dans le nord de la Syrie, à la frontière avec le sud de la Turquie. Elle vise à lutter contre les forces kurdes locales, qui sont considérées par Ankara comme des éléments séparatistes et terroristes.
A la suite de l'intervention turque, l'administration autonome kurde du nord et de l'est de la Syrie a annoncé le 13 octobre qu'elle avait conclu un accord avec le gouvernement syrien soutenu par la Russie. Cet accord permet notamment à l'armée syrienne de prendre le contrôle de certaines zones contrôlées par les Kurdes afin de contrer la progression des troupes turques.
