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Innovation collaborative

Hu Fan  ·  2019-05-07  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Centre de recherche commun sino-africain; Afrique; Chine
Personnel du centre avec une équipe anti-braconnage dans le parc national de Tsavo, Kenya.

Au Kenya, les rhinocéros sont un trésor national. En raison du braconnage massif, le nombre de ces mammifères a considérablement diminué en Afrique. Parmi eux, les rhinocéros blancs du nord sont les plus menacés. L'année dernière, Sudan, le dernier mâle de cette espèce, est mort au Kenya.

Afin de mieux protéger les rhinocéros et autres espèces sauvages, le Kenya a créé le ministère du Tourisme et de la Faune en 2018. Le département gouvernemental a adopté des mesures de protection strictes, avec une police armée gardant les rhinocéros 24 heures sur 24. Cependant, la protection de la faune sauvage au Kenya repose largement sur des patrouilles qui sont laborieuses et inefficaces.

Ils ont dorénavant un autre outil pour remplir leurs missions : utiliser des technologies de pointe, que sont, les drones, permettant de surveiller les rhinocéros du ciel, les stations de radio à ondes courtes, facilitant la détection des braconniers, et les caméras thermiques portables, favorisant l'observation des animaux de loin dans la nuit.

Ce système antibraconnage de haute technologie a été conçu par le Centre de recherche commun sino-africain (SAJOREC), dont le siège est à Nairobi, capitale du Kenya. Créé en 2013, ce centre, dirigé par le jardin botanique de Wuhan au Hubei (dans le centre de la Chine) et affilié à l'Académie chinoise des sciences (ACS), est l'un des projets inclus dans les plans d'action du Sommet de Johannesburg et du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine.

Solution intégrée

Le système s'est pleinement développé en Chine et est accepté par l'ACS, l'organe de supervision du SAJOREC, selon le professeur Wang Qingfeng, directeur du centre.

Les capteurs à micro-ondes des systèmes de détection peuvent effectuer un balayage à 360 degrés toutes les minutes sur une distance de 10 km. Une fois qu'une anomalie est détectée, les données sont transmises aux dispositifs optoélectroniques adjacents. Une image haute définition apparaît alors sur l'écran du centre de commande, a-t-il expliqué à CHINAFRIQUE.

Selon les autorités kényanes, les pays développés et les organisations internationales ont fourni une assistance technique à la protection de la faune sauvage en Afrique, mais son effet est limité en raison de l'absence de conception globale au niveau national. Les évolutions technologiques et les appareils de différentes sources rendent l'utilisation et la maintenance difficiles à long terme.

Le SAJOREC est en mesure de résoudre ce problème, car les efforts communs et l'intégration des ressources sont rendus possibles grâce à la coordination de divers instituts chinois dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route ». « Notre avantage est que nous avons combiné les forces techniques des différents instituts de recherche qui composent le centre », a affirmé Wang.

Scientifiques du centre en investigation sur le terrain.

Coopération durable

En 2013, 11 étudiants kényans se sont rendus au jardin botanique de Wuhan et sont devenus le premier groupe d'étudiants du SAJOREC. Ils venaient de terminer une année de cours préparatoires à l'Université de l'ACS et ont accédé au centre et à d'autres instituts de recherche affiliés à l'ACS pour des études approfondies. Trois ans plus tard, six d'entre eux ont poursuivi leurs études en Chine dans le cadre des programmes de doctorat du SAJOREC, et cinq sont rentrés en Afrique pour enseigner dans des universités ou mener des activités de recherche et développement dans des entreprises.

En 2019, le centre a recruté 149 étudiants africains, dont 122 pour des programmes de maîtrise et 27 pour des programmes de doctorat. Selon Wang, le centre compte désormais entre 30 et 35 étudiants chaque année pour un plus grand nombre de programmes majeurs, y compris la zoologie, la microbiologie, la biologie moléculaire, l'agriculture et la télédétection.

Le centre a pour objectif de leur permettre d'étudier et de faire des recherches dans des domaines pour lesquels la demande est forte dans leur propre pays. Pour une meilleure formation, un système à double tuteur, l'un chinois, l'autre africain, a été adopté. Cela leur permet d'établir un lien entre leurs études et les besoins de leur propre pays, de manière à pouvoir se qualifier pour les emplois pertinents une fois leur diplôme obtenu.

Ces programmes sont soutenus par diverses bourses en Chine. Par exemple, l'Université de l'ACS offre chaque année 120 bourses d'études aux jeunes étudiants des pays situés le long des voies de « la Ceinture et la Route », ce qui permet de couvrir les frais de scolarité et les indemnités de séjour.

En plus des étudiants africains venus étudier en Chine, le centre recrute également des étudiants chinois intéressés par la recherche collaborative avec l'Afrique. Parmi eux, Zhou Yadong, étudiant au doctorat de Wang, a passé des années à mener des recherches sur le terrain au Mont Kenya, avec des collègues des Musées nationaux du Kenya, et y a découvert plusieurs nouvelles espèces de plantes. « La formation de ces étudiants contribue à créer un vivier de talents pour la coopération scientifique et technologique future entre la Chine et l'Afrique, et assure la durabilité de notre collaboration. C'est également bénéfique pour le développement du centre à long terme », a déclaré Wang.

Une autre mission du centre consiste à organiser des formations pour répondre aux besoins de développement de l'Afrique. Ce type de formation couvre un large éventail de sujets et peut profiter à plus de personnes. Du 3 au 10 décembre 2018, le centre a organisé une formation à son siège au Kenya, conjointement avec l'Université d'agriculture et de technologie Jomo Kenyatta, à laquelle ont participé 42 étudiants africains de 10 pays. Jusqu'à présent, le centre a organisé plus de 15 formations et séminaires internationaux, et formé plus de 200 personnes.

Nouvel horizon

La SAJOREC s'engage désormais sur un nouveau front : mettre en place une plateforme de coopération pour les innovations entre la Chine et l'Afrique.

En février de cette année, une délégation du ministère de l'Éducation du Kenya est arrivée en Chine pour des négociations avec l'ACS et le Département des sciences et technologies de la province du Hubei, où se trouve le jardin botanique de Wuhan. L'intention de construire cette plateforme a été convenue et les préparatifs sont en cours.

Selon le département, les activités de la plateforme comprendront la démonstration d'innovations, le partage de la propriété intellectuelle, le transfert de technologie, l'application pratique des réalisations technologiques et l'incubation de l'esprit d'entreprise.

Contrairement aux tâches du centre, qui sont axées sur la recherche fondamentale et les moyens d'existence des populations, la nouvelle plateforme facilitera le transfert de technologie en Afrique et aidera les jeunes Africains à créer leur propre entreprise, selon Wang. « Nous espérons que de nouveaux domaines technologiques pourront se développer en Afrique à partir d'une utilisation industrielle », a-t-il avancé. 

Pour vos commentaires : hufan@chinafrica.cn

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