Lors d'une interview lundi sur la radio France Inter, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a confirmé la prévision de croissance de 1,7% en 2018, soit un seuil "un peu plus faible" que les 2% initialement prévus par le gouvernement.

"Aujourd'hui, vous avez une croissance qui est autour de 1,7%. Je rappelle que la moyenne des dix dernières années c'est 0,8%. Donc ce n'est pas si mal", a-t-il déclaré. Cette baisse s'explique selon lui par la "dépendance aux importations", notamment du pétrole, ainsi que les mouvements de grève qui ont alourdi la croissance de 0,1 point.

Toutefois, le ministre s'est montré confiant sur la stratégie économique du gouvernement.

"La croissance est solide. Je pense que l'on peut faire beaucoup mieux et c'est le moment où il faut accélérer", a-t-il souligné, estimant que "dans ces moments, il faut garder son cap et son calme".

Interrogé sur la hausse de la dette publique qui atteint 98,5% selon l'INSEE, Bruno Le Maire a affirmé qu'elle "n'a pas touché le cap symbolique des 100%". "On flirte avec les 100%, mais c'est l'héritage de choix faits il y a plusieurs années qui ont amené le niveau de dette française autour de 90-95%", a-t-il expliqué.

"Toute la politique que nous menons vise à réduire cette dette publique (...) ce qui compte, c'est que sur le long terme, nous puissions réduire cette dette de 5 points", a-t-il conclu.