Le président américain Donald Trump est arrivé dimanche soir à Helsinki, capitale de la Finlande, pour un sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine. Il s'agira de leur première rencontre en tête-à-tête, dans un contexte de multiples tensions entre les deux pays.

Donald Trump, qui est arrivé directement d'Ecosse après sa visite au Royaume-Uni, s'entretiendra lundi avec M. Poutine, et ils seront uniquement accompagnés de traducteurs. Les deux présidents donneront ensuite une conférence de presse conjointe pour exposer les résultats de leur rencontre.

Le président russe arrivera à Helsinki lundi matin tôt, après avoir assisté dimanche soir à Moscou à la finale de la Coupe du monde entre la France et la Croatie.

Lundi également, MM. Trump et Poutine rencontreront séparément le président finlandais Sauli Niinisto.

La rencontre entre les présidents américain et russe survient sur fond de tensions entre la Russie et l'Occident sur des sujets comme l'Iran, la Syrie et la Crimée, mais aussi dans un contexte d'aliénation sans précédent des Etats-Unis vis-à-vis de leurs alliés transatlantiques sur les questions de commerce et de défense.

En prévision de l'évènement, la sécurité a été renforcée à Helsinki, avec une présence policière accrue dans les rues de la ville. Une partie du centre-ville sera fermée lundi, affectant le quotidien des Finlandais et perturbant les transports publics.

La police finlandaise a déclaré qu'au moins 16 manifestations avaient été officiellement enregistrées avant et pendant le sommet. Dimanche, quelque 2 500 personnes se sont déjà réunies sur la place du Sénat, dans le centre d'Helsinki, pour protester contre cette rencontre et contre M. Trump.

On pouvait notamment lire "Colère contre le racisme" ou "Halte aux déportations" sur des banderoles, en référence à la politique migratoire de M. Trump.

Selon le maire d'Helsinki Jan Vapaavuori, ce sont les deux présidents eux-mêmes qui ont décidé de se rencontrer à Helsinki. Il a indiqué qu'il n'attendait rien de particulier de ce sommet, se contentant d'offrir les conditions nécessaires à la rencontre, et que la ville ne s'inquiétait pas du tout des manifestations.

La ville est déjà pleine de références à la rencontre, avec un mot-dièse #HELSINKI2018 dédié sur Twitter. Des affiches portant différents messages en anglais et en russe ont également été accrochées un peu partout en ville.