Les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l'UE se retrouveront jeudi et vendredi à Bruxelles pour le dernier Conseil européen de l'année 2017, au cours duquel ils aborderont de manière plus directe les questions politiquement sensibles que sont l'Union économique et monétaire (UEM) et les migrations.

Dans le cadre du programme des dirigeants, les chefs d'Etats et de gouvernement tiendront un débat thématique sur la politique migratoire à adopter, tant pour la dimension extérieure qu'intérieure.

L'une des principales priorités de la politique migratoire de l'UE est la prévention de la migration illégale et le retour des migrants en situation irrégulière vers leur pays d'origine. La directive "retour" définit des règles claires, transparentes et équitables en ce qui concerne le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier.

La crise migratoire a mis en évidence la nécessité de réformer le régime d'asile européen commun (RAEC). Dans le cadre actuellement en place, les demandeurs d'asile ne font pas l'objet d'un traitement uniforme et les taux de reconnaissance sont variables, ce qui peut encourager les mouvements secondaires et la course au droit d'asile. Le Conseil examine sept propositions législatives élaborées par la Commission européenne afin de réformer le RAEC.

Les dirigeants de l'UE devraient saluer le lancement de la coopération structurée permanente (CSP). Le 13 novembre, 23 Etats membres ont annoncé leur intention de participer à une CSP en vue de renforcer la coopération en matière de défense. Le Conseil examinera en outre les progrès accomplis dans d'autres domaines, notamment en ce qui concerne la coopération entre l'UE et l'OTAN.

Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron présenteront un compte rendu de la mise en oeuvre des Accords de Minsk, dans la perspective du renouvellement des sanctions économiques contre la Russie. Le Premier ministre belge Charles Michel a par ailleurs demandé que soit évoquée la décision des Etats-Unis de transférer leur ambassade à Jérusalem.

Vendredi matin, une réunion du sommet de la zone euro se tiendra dans une configuration ouverte au cours du déjeuner, en présence du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, et du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. "L'amélioration de la situation économique offre l'occasion de discuter des défis à venir et des moyens de faire face aux crises futures. Je souhaite que nous ayons un débat ouvert sur l'Union économique et monétaire et sur l'Union bancaire, sur la base de la note relative à l'UEM", a souligné Donald Tusk, président du Conseil européen, dans la lettre d'invitation adressée aux membres du Conseil européen.

Vendredi après-midi, le Conseil européen, réuni dans une configuration de l'UE à 27, fera le point sur les tout derniers développements intervenus dans les négociations à la suite de la notification par le Royaume-Uni de son intention de quitter l'UE.

Les dirigeants européens réexamineront l'état d'avancement des négociations sur le Brexit afin de déterminer si des progrès suffisants ont été réalisés sur trois questions précises: les droits des citoyens, l'Irlande et les obligations financières.

Les dirigeants devraient adopter le projet d'orientations pour passer à la deuxième étape des négociations sur le Brexit, le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, ayant confirmé que des progrès suffisants avaient été réalisés au cours de la première étape des négociations.

Le Conseil européen adoptera des conclusions sur les questions sociales ainsi que sur l'éducation et la culture. Ces conclusions s'appuieront sur les travaux qui ont eu lieu à Göteborg au cours du débat consacré, dans le cadre du programme des dirigeants, à la culture et à l'éducation et lors du sommet social.