Des experts ont préconisé mercredi à Abidjan des mesures fortes pour freiner l'immigration irrégulière des jeunes africains, notamment la promotion de l'entrepreneuriat.

Selon Touré Ténin Diabaté, sociologue à l'Université d'Abidjan - Cocody, la promotion de entrepreneuriat s'impose pour juguler le fléau de l'immigration irrégulière des jeunes africains.

"Il faut inculquer à notre jeunesse le goût de l'entrepreneuriat. Par ailleurs, l'adéquation formation-emploi doit être une réalité pour nos jeunes", a noté M. Diabaté lors d'un entretien avec des journalistes.

"Il convient aussi de trouver un mécanisme de suivi et d'évaluation des projets qui sont initiés au profit des jeunes car ce n'est pas toujours le cas", a-t-elle ajouté.

Pour sa part, Alfred Konan, enseignant d'Economie appliquée dans une université de Côte d'Ivoire, a plaidé pour une transformation locale des produits, ce qui selon lui donnerait plus d'emplois aux jeunes africains et les occuperait.

"Les disparités régionales doivent aussi être corrigées de sorte qu'en Côte d'Ivoire par exemple toutes les régions soient des pôles de développement et que cela ne se limite pas seulement à Abidjan", a insisté M. Konan.

De l'avis des experts, ces solutions concrètes pourraient fortement amener la jeunesse à s'occuper dans les différents pays africains et éviter les risques liés à l'immigration irrégulière.

La Côte d'Ivoire abrite mercredi et jeudi la cinquième édition du sommet Union africaine - Union européenne (UA-UE).

Des dirigeants venant des membres de l'Union européene et de l'Union africaine prennent part à cette rencontre qui s'articule autour du thème central "Investir dans la Jeunesse pour un avenir durable". Les discussions devraient être dominées par les questions d'immigration et de sécurité.

Les sommets UA-UE qui ont lieu tous les trois ans, sont le cadre de concertations mises en place entre l'Afrique et l'Europe.