Le choix des 22 membres du nouveau gouvernement français reflète la volonté d'Emmanuel Macron de transcender les clivages traditionnels. Resserré, quasi paritaire, comprenant des personnalités issues de la société civile et des figures médiatiques, il récompense l'engagement des premiers fidèles du fondateur du mouvement En Marche! tout en respectant l'essentiel des promesses de campagne. Il comporte néanmoins certaines fragilités en terme d'équilibre politique et reste sous le couperet des législatives de juin.
Après la désignation, lundi, d'un Premier ministre de 46 ans, issu de la droite et quasi inconnu du grand public, en la personne d'Edouard Philippe (Les Républicains), l'annonce du gouvernement était d'autant plus attendue dans l'Hexagone qu'elle avait été retardée de 24 heures.
Alors qu'il devait être connu mardi, la composition du nouveau gouvernement n'a en effet été dévoilée que mercredi, à 15 heures, après la vérification de la situation fiscale de chacun de ses membres et l'absence de conflits d'intérêt, avait fait savoir l'Elysée.
Le contrôle de la situation fiscale des ministres a été réalisé par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) créée après le scandale Jérôme Cahuzac, ce ministre du Budget de l'ex-président socialiste François Hollande (2012-2017) poussé à la démission, à l'issue d'un scandale retentissant, après avoir avoué détenir un compte caché à l'étranger.
La première équipe gouvernementale du quinquennat d'Emmanuel Macron comprend, outre le Premier Ministre Edouard Philippe, 18 ministres et 4 secrétaires d'Etat. Seuls quatre d'entre eux ont déjà été ministres: deux sous la présidence de François Hollande, un sous Nicolas Sarkozy, un sous François Mitterrand.