L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a souhaité jeudi que les prochains pourparlers de paix sur la Syrie à Genève, prévus du 16 au 19 mai, profitent de la dynamique de ceux qui ont lieu début mai à Astana, au Kazakhstan.

Lors d'un point de presse tenu au Palais des Nations à Genève, M. de Mistura a souligné la nécessité de poursuivre le pas vers la paix, indiquant qu'il faut "battre le fer lorsqu'il est chaud".

Lors du dernier cycle de discussions le 4 mai, la Russie, la Turquie et l'Iran, parrains des pourparlers de paix d'Astana, sont parvenues à "un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie".

Les "zones de désescalade" seront créées dans les territoires rebelles à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, dans la province centrale de Homs, dans l'enclave rebelle de la Ghouta (banlieue est de Damas) et dans la partie méridionale du pays.

Elles seront constituées de postes de contrôle et de centres de surveillance. Des unités militaires d'"observateurs" devraient également être déployées.

L'accord obtenu à Astana est un pas dans la bonne direction, car il pousse "à une désescalade concrète dans quatre zones, en plus du cessez-le-feu", a estimé l'émissaire onusien, ajoutant que la priorité à présent "est de consolider une cessation des hostilités".

Lors du prochain round de pourparlers de paix à Genève, les parties concernées poursuivront les discussions sur quatre volets, à savoir la gouvernance (transition politique), une nouvelle Constitution, l'organisation d'élections et la lutte contre le terrorisme.

Le prochain cycle de négociations à Genève sera des discussions de proximité, "avec des rencontres un peu plus intimes qui se tiennent dans des salles plus petites", a indiqué M. de Mistura, ajoutant que vu les conditions actuelles, "on peut avancer plus avec des discussions de proximité qu'avec une réunion formelle avec toutes les parties dans la même salle".