Alors que des terroristes frappent au cœur même de la capitale de l'Union européenne, on ne peut que constater les faiblesses d'une Europe coincée entre ses contradictions internes et ses failles sécuritaires.   

Une série d'explosions ont secoué l'aéroport international et le métro de Bruxelles le 22 mars. C'est une nouvelle attaque terroriste qui frappe brutalement et une nouvelle fois une ville importante d'Europe après les attentats de Paris en novembre dernier. Quelques jours après la capture à Bruxelles de suspects des attaques de Paris, ces attentats seraient un acte de représailles de la part des terroristes. De tels motifs pour justifier des actes de terrorisme sont légion en Europe et dans le monde, et ce qui est malencontreux, c'est que Bruxelles n'a pas pu empêcher que de tels actes hystériques ne se produisent.  

Toute l'Europe est de nouveau plongée dans la panique avec les terroristes étrangers et les extrémistes nés en Europe qui lancent des attaques à tour de rôle. L'intégration de l'Union européenne est allée très loin, mais il reste encore des failles au niveau de la sécurité : cette Europe qui a atteint un haut degré de modernité reste encore extrêmement faible devant le terrorisme.  

Après les attaques du 11–Septembre, les Etats–Unis ont efficacement renforcé la sécurité intérieure et mené en grande partie la lutte antiterroriste au–delà de leurs frontières, s'attaquant à de nombreux nids de vipère dans la région du Grand Moyen–Orient, anéantissant dans une large mesure des structures au départ régionales, et exacerbant sérieusement les conflits entre les sunnites et les shiites. 

Après plusieurs attaques terroristes, la lutte antiterroriste en Europe est encore superficielle et de plus en plus de pays choisissent dans les faits de se renfermer sur eux–mêmes. L'Europe est en proie aux contradictions. Par exemple sur la question des réfugiés : les divergences deviennent de plus en plus saillantes et aiguës. D'un côté, la chancelière allemande Angela Merkel est nominée pour le Prix Nobel de la Paix pour avoir reçu des réfugiés en grand nombre, et de l'autre,  lors des élections régionales allemandes, elle a perdu le soutien de deux Länder.  

Le terrorisme pousse l'Europe dans la direction dangereuse du conflit de civilisation. Certaines élections ont déjà vu la percée de mouvements d'extrême–droite xénophobes, qui une fois aux commandes, ont aggravé la situation des émigrés locaux et rendu le terrain du terrorisme plus propice. C'est une spirale difficile à contenir.    

Actuellement, l'Union européenne fait face à des difficultés immenses avec notamment la crise financière dans la zone euro ; l'optimisme est en berne, les perspectives incertaines, et ces nouvelles attaques terroristes sont un peu pour les gens comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais l'Europe n'avait connu une telle insécurité, une telle perplexité.  

Après les attentats terroristes de Paris, l'opinion publique chinoise, tout en condamnant avec vigueur le terrorisme, s'était aussi plaint que lorsque des attaques terroristes s'étaient produites dans le Xinjiang en Chine, l'opinion européenne avait immédiatement souligné que les sentiments extrêmes des terroristes étaient « raisonnables », certains exprimant leur insatisfaction en allant même jusqu'à qualifier les attaques terroristes de « résistance ». Cette insatisfaction, elle est aujourd'hui présente auprès de nombreux Chinois. Devant les attaques terroristes de Bruxelles et les coups durs qui touchent l'Europe, les Chinois ne vont cependant pas en ces moments difficiles se livrer à des calculs mesquins avec les Européens.  

Beijing Information