|
|
|
|
Etre ou ne pas être dans l'UE, une question pour le Royaume-Uni |
|
· 2016-02-23 · Source: Xinhua | |
Mots-clés: UE; Royaume-Uni; monde |
Le Premier ministre britannique David Cameron
Etre ou ne pas être membre de l'Union européenne (UE), telle est désormais la question que se pose le Royaume-Uni.
Le Premier ministre David Cameron a annoncé samedi que le Royaume-Uni organisera un référendum le 23 juin pour permettre aux Britanniques de prendre une décision.
Cette annonce a été faite le lendemain de l'accord atteint par le Royaume-Uni et les dirigeants de l'UE sur "le statut spécial" du Royaume-Uni au sein du bloc.
M. Cameron espère que l'accord à Bruxelles aidera à faire dominer le sentiment pro-européen dans le vote. Mais tout référendum revêt des incertitudes et il est difficile de prédire le résultat.
DES RELATIONS INSTABLES ENTRE LE ROYAUME-UNI ET L'UE
Les relations instables entre le Royaume-Uni et l'UE remontent aux années 1950. Lorsque la Communauté européenne du charbon et de l'acier a été créée en 1951, le Royaume-Uni restait sur la touche et il a ensuite refusé l'invitation de rejoindre les six pays membres de la Communauté économique européenne (CEE) dans la signature du traité de Rome en 1957.
Mais après l'indépendance de ses colonies les unes après les autres et la crise de Suez, Londres a compris que ses relations spéciales avec Washington ne suffisaient pas et c'est alors que le royaume s'est tourné vers ses partenaires européens.
Le Royaume-Uni a demandé de faire partie de la CEE en 1961 mais le président français d'alors Charles de Gaulle l'a refusé à deux reprises. Il est enfin entrée dans la CEE en 1973 après le départ du général.
Quand son adhésion à la CEE a fait l'objet d'un référendum en 1975, le Royaume-Uni avait le soutien des trois grands partis britanniques et de tous les journaux nationaux. Plus de deux tiers des Britanniques y étaient favorables.
Aujourd'hui, le Royaume-Uni et l'UE sont unies contre vents et marées. Les exportations britanniques vers l'UE représentent près de la moitié de ses exportations totales et offrent plus de cinq millions d'emplois pour les Britanniques. Par ailleurs, le Royaume-Uni a connu les flux massifs de capitaux étrangers ces dernières années grâce notamment à son rôle de tête de pont dans l'UE.
Cependant, comme le Royaume-Uni accorde beaucoup d'importance aux questions liées à sa souveraineté et au statut financier mondial, le débat sur son adhésion à l'UE est toujours ouvert.
Depuis quelques années, alors que l'Europe affronte les défis comme la crise de la dette grecque, la vague de réfugiés et le terrorisme international ainsi qu'un nombre croissant de migrants cherchant du travail au Royaume-Uni grâce à la libre-circulation des personnes, les eurosceptiques ont vu leur influence grandir.
Pa exemple, lors des élections générales de 2015, le parti eurosceptique "United Kingdom Independence" a obtenu 12,6% des voix, remplaçant les démocrates libéraux à la troisième place des partis les plus populaires après les conservateurs et les travaillistes.
En 2013, M. Cameron a promis un référendum sur l'UE si les conservateurs remportaient les élections. Il a alors déclaré qu'il souhaitait renégocier les relations du Royaume-Uni avec l'UE et donner aux Britanniques le choix simple entre rester au sein de l'UE sous les nouvelles conditions, ou quitter le bloc.
PARTIE SERREE
Maintenant, les europhiles possèdent des avantages politiques évidents car l'accord avec Bruxelles a satisfait dans une certaine mesure la demande du Royaume-Uni en termes de souveraineté et d'aides sociales pour les migrants.
Par ailleurs, les dirigeants du Parti travailliste et du Parti national écossais ont apporté leur soutien à l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE. Les grandes entreprises et le cercle financier britanniques s'opposent également au "Brexit".
Mais les eurosceptiques ne devraient pas être sous-estimés car ils sont originaires de différents partis, et au moins six membres du gouvernement de David Cameron ont annoncé qu'ils participeraient aux campagnes en faveur du "Brexit".
La semaine dernière, les sondages ont montré que les camps du "oui" et du "non" sont presque identiques.
Avec la crise des réfugiés européens, le terrorisme qui traînent ainsi que les campagnes vigoureuses des eurosceptiques influençant le sentiment public, il sera difficile pour les Britanniques de décider de rester ou non dans l'UE.
Source: Xinhua
Imprimer
|
Liens: |
|
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
京ICP备08005356号 京公网安备110102005860号