Un tremblement de terre meurtrier a touché le nord du Pakistan et de l'Afghanistan lundi après-midi, enregistrant une magnitude préliminaire de 7,5 et causant de lourds dégâts dans une des régions les plus pauvres et déchirées par la guerre du monde. Au moins 122 personnes auraient été tuées, dont 100 ou plus au Pakistan, et selon les représentants des deux pays, ce chiffre va probablement augmenter de manière significative.

Le séisme, qui a frappé à 13h39, a été centré dans la chaîne de montagnes de l'Hindou Kusch, à environ 55 km au Sud-ouest du district de Jurm en Afghanistan et à environ 300 km au Nord-est de Kaboul, la capitale afghane. D'après la Commission géologique américaine, la profondeur du séisme a été signalée à 220 km, et ses effets ont été ressentis aussi loin que New Delhi, la capitale indienne. De nombreuses personnes sont descendues dans les rues de Kaboul, où les bâtiments ont tremblé pendant au moins deux minutes, et des scènes semblables ont eu lieu à Islamabad et Peshawar au Pakistan.

Les représentants des deux pays ont déclaré une situation d'urgence, et les unités militaires ont reçu l'ordre de rejoindre les efforts de secours. Au Pakistan, les autorités provinciales de Peshawar ont déclaré qu'au moins 63 personnes avaient été tuées à la périphérie de la Province de Khyber Pakhtunkhwa. De lourdes pertes pourraient aussi toucher d'autres régions éloignées du Nord, y compris dans les zones tribales sous administration fédérale, mais aucune confirmation immédiate de chiffres exacts n'a pu être donnée suite aux coupures des systèmes de communication.

L'Asie du Sud, où la plaque tectonique indienne entre en collision avec la plaque eurasienne, a une longue histoire de tremblements de terre dévastateurs. En avril, plus de 8 700 personnes ont été tuées dans le pire tremblement de terre qu'ait connu le Népal depuis les années 80. Et en 2005, des dizaines de milliers de personnes ont été tués dans un tremblement de terre de magnitude 7,6 dont l'épicentre se trouvait dans la région du Cachemire.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne