(Xinhua/Luis Camacho)

Il est impératif de renforcer significativement la coopération internationale pour faire face aux défis communs tels que les retombées économiques mondiales, a déclaré jeudi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.

"Aucun pays ne peut faire face seul et la coopération internationale plus nécessaire que jamais", a mis en garde Mme Lagarde les dirigeants du monde entier a indiqué, en s'adressant à la presse avant une réunion annuelle de la Banque mondiale et du FMI.

Dans son Agenda politique mondial publié jeudi, le FMI a identifié les retombées économiques comme l'une des plus grandes menaces pesant sur l'économie mondiale.

Toutefois, si les gouvernants peuvent collaborer pour améliorer leurs politiques et redynamiser la croissance, l'impact de ces retombées pourra être atténué, a-t-elle dit.

Le FMI a offert des conseils aux pays sur la manière d'améliorer leurs politiques monétaires pour mieux faire face aux pressions internationales.

Dans le domaine de l'énergie, les pays consacrant une grande partie de ressources publiques à la subvention de l'énergie, tels que l'Angola, l'Inde ou l'Indonésie, se sont vus conseiller de réduire considérablement ces subventions et d'adopter un système de taxe carbone. Des pays comme l'Égypte et le Nigeria ont été invités à entreprendre des réformes rapides des prix de l'énergie, du fait de la difficulté que connaissent certaines régions de ces pays pour accéder à l'énergie malgré les ressources abondantes.

Les pays dépendants des exportations dont les recettes se sont dégradées, comme l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan, ont été invités à permettre un ajustement des taux de change.

Concernant l'évolution du produit intérieur brut chinois, Mme Lagarde a déclaré que "le ralentissement en Chine était prévisible et attendu. Le FMI le considère comme une bonne chose. Enregistrer un taux de croissance de 6,8 % avec un modèle qui est basé non plus sur les exportations et les infrastructures mais sur la consommation intérieure est une bonne chose".

"Il y aura des cahots sur la route car aucune transition ne peut être totalement exempte de turbulences ou de volatilité. Nous devons tous nous habituer à ces secousses. Nous saluons le processus de transition de la Chine associé à son mécanisme plus axé sur le marché en matière de fluctuations des taux de change", a déclaré la directrice générale du FMI.

"Le ralentissement attendu de l'activité en Chine dans le cadre de sa transition vers une croissance plus durable, et la volatilité récente des marchés, ont des retombées plus fortes qu'anticipé. En Chine, les réformes du budget, de la sécurité sociale, et des entreprises publiques sont nécessaires pour assurer la transition vers une croissance plus axée sur l'économie nationale, ce qui sera à terme bénéfique pour l'économie mondiale", selon son Agenda de politique mondiale.

Afin d'encourager la coopération internationale, le FMI a adopté dans le cadre de son Agenda de politique mondiale une nouvelle stratégie, baptisée AIM, reposant sur trois piliers visant à promouvoir l'intégration et la recherche de solutions communes face aux problèmes mondiaux.

Source: Xinhua