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Publié le 24/03/2008
Protection de l'environnement écologique

Étendue sur une superficie de plus de 1,22 million de km2, la région autonome du Tibet a une altitude moyenne supérieure à 4 000 m. Elle est non seulement une source fluviale et écologique pour la Chine et pour l'Asie, mais aussi une importante région de diversité biologique du monde. Depuis le début du siècle, le Tibet a déployé ses efforts dans la protection de l'environnement en établissant une banque de données sur le statut de l'environnement écologique ; divisant la région écologique fonctionnelle du Tibet en sept zones de première catégorie, dix-sept sous-zones de deuxième catégorie et soixante-seize de troisième catégorie ; élaborant le « Programme de protection et d'édification d'un écran de sécurité écologique du plateau du Tibet au niveau national » ; construisant des réserves naturelles telles que celle du mont Qomolangma et le marécage de Lalu, et l'ouvrage de protection des forêts vierges situées dans les trois districts en amont du Changjiang (Yangtse) ; reconvertissant 200 000 hectares de champs en forêts, aménageant 10 000 hectares de terrains victimes de déperdition des eaux et du sol. Tout cela permet de protéger l'environnement écologique du Tibet tout en assurant le développement rapide de l'économie et de la société.

En 2005, la qualité des eaux des rivières, fleuves et lacs du Tibet a été préservée, correspondant au critère de qualité environnementale des zones littorales fixé par l'État. L'évacuation des gaz résiduaires a diminué de 0,82 % par rapport à 2004. Durant l'année 2005, la ville de Lhassa n'a pas souffert de grave pollution ni de pluies acides ; à en juger par l'indice de pollution atmosphérique, la qualité de l'air à Lhassa était « bonne » pendant 119 jours, « assez bonne » pendant 239 jours, donc le taux de qualité s'est élevé à 98,1 %. Le Tibet est encore l'une des régions dont la qualité environnementale est la meilleure dans le monde.

En 2005, on comptait 81 organismes de protection environnementale à divers échelons au Tibet, avec un effectif à plein temps et à temps partiel de plus de 380 personnes.

Entre 2006 et 2010, le Tibet continuera à appliquer une série de politiques et mesures en faveur des fermiers et pasteurs, comme l'installation de poêles à énergie solaire à usage familial, l'installation de clôtures de filet autour des prairies, la protection des champs et des forêts vierges, la reconversion de terres cultivées en forêts et la mise en jachère de pâturages. Il poursuivra les quatre principaux programmes de protection environnementale à savoir le développement de la capacité de protection environnementale, la construction de l'écran de sécurité écologique du plateau au niveau national, la prévention et le traitement de la pollution, la sensibilisation à la protection environnementale dans les zones agricoles et pastorales en vue de donner aux habitants une vie d'aisance moyenne. On investira 38,7 milliards de yuans dans le programme de construction de l'écran de sécurité écologique, lequel comprend l'édification de réserves naturelles et d'importantes réserves fonctionnelles, la protection des forêts vierges et des pairies naturelles, la réparation forestière et la sédentarisation de la population nomade, la construction de pépinières, la lutte contre l'incendie, la prévention et le traitement des maladies des plantes et des ravages des insectes en forêt, l'aménagement des terrains désertifiés et le traitement de la perte des eaux et du sol. Tout cela permettra de freiner la détérioration de l'environnement écologique des lacs d'où naissent de grands fleuves, de rétablir leur structure et leurs fonctions écologiques, d'assurer la qualité des sources d'eau, la diversité écologique et le maintien des eaux et du sol, d'améliorer la qualité de l'environnement écologique régional, d'élever la capacité de développement durable de l'économie régionale, et d'assurer la sécurité écologique régionale. Parallèlement, le Tibet rendra plus strict le système d'accès et d'élimination en matière d'environnement, généralisera énergiquement la production purifiée et l'utilisation des énergies vertes, s'efforcera de régler le problème environnemental qui suscite l'attention universelle et concerne étroitement les intérêts des habitants, renforcera l'aménagement global de l'environnement urbain conformément à la stratégie d'urbanisation, résoudra en priorité les problèmes tels que la sécurité de l'eau potable dans les villes et bourgs, le traitement des ordures et eaux usées, et la pollution par le bruit, et donnera une impulsion à la construction d'une société caractérisée par une faible consommation de ressources et une bonne qualité environnementale.

1 Réserves naturelles

À la fin de 2005, le Tibet avait établi trente-huit réserves naturelles de diverses catégories, dont neuf à l'échelon national, six à l'échelon de région autonome, et vingt-trois à l'échelon de préfecture et district. Leur superficie, qui totalise 408 300 km2 représente 34,03 % du territoire tibétain, se plaçant au premier rang du pays. À en juger par l'envergure, de toutes les réserves naturelles au Tibet, la plus grande est la réserve naturelle de Changthang de niveau national (29,8 millions d'hectares), laquelle a pour tâche de protéger les animaux sauvages et le système écologique de la prairie ; et la plus petite est la réserve de cyprès géants de Bajie à Nyingchi au niveau de région autonome (seulement 8 hectares). Compte tenu de la catégorie, les trois grandes réserves de niveau national (Changthang, Qomolangma, Medog) qui protègent le système écologique et des espèces végétales et animales rares sont caractérisées par la pluralité ; les réserves qui protègent essentiellement le cerf commun, le singe doré, la grue à col noir, l'antilope mouchetée de rouge appartiennent à la catégorie animale ; celles qui protègent les cyprès géants et les forêts d'épicéas à haut rendement, à la catégorie végétale ; celles qui protègent les laves, les reliefs terrestres, les forêts de tertres et les sources géothermiques, à la catégorie des vestiges géologiques ; celles qui protègent le système écologique de zones humides, comme la réserve naturelle de Lalu, à la catégorie du systèmes écologiques.

Actuellement, le Tibet compte plus de 9 600 espèces de plantes dont plus de 6 400 espèces de plantes supérieures, 798 espèces de vertébrés, 488 espèces d'oiseaux, ainsi que plus de 760 espèces d'êtres vivants aquatiques ; 125 espèces d'animaux et 39 espèces de plantes sont placés sous la protection particulière de l'État.

Réserve naturelle nationale du Qomolangma : Fondée en 1989, et d'une superficie de 3,4 millions d'hectares, elle se situe à la limite de la région autonome du Tibet et du Népal. En 1993, elle a été approuvée comme réserve naturelle par le Conseil des affaires d'État. C'est la réserve naturelle dont l'altitude est la plus haute du monde. À cause de son environnement géographique particulier, elle abrite d'importantes espèces de plantes et d'animaux du Tibet occidental placées sous la protection particulière de l'État, comme les forêts vierges et le séquoia du Qomolangma, et le léopard des neiges, le chacal du Qomolangma, le mouflon du Qomolangma et l'entelle à queue longue. Dans cette réserve naturelle, on trouve cinq des quatorze monts du monde d'une altitude de plus de 8 000 m. Grâce à son écosystème relativement complet et à ses conditions environnementales fondamentales, elle est d'une grande valeur de recherche et faisant l'objet de protection.

Les enquêtes montrent que cette réserve compte 2 348 espèces de plantes supérieures, 53 espèces de mammifères, 206 espèces d'oiseaux, 8 espèces d'amphibies et 10 espèces de poissons, dont 47 espèces rarissimes et menacées d'extinction sont placées sous la protection particulière de l'État. Parmi ces 47 espèces végétales et animales, on compte dix sous la protection nationale de première catégorie et 28 sous la protection de deuxième catégorie. De plus, elle est riche en énergie hydraulique, solaire et éolienne ; elle possède des traits géographiques très particuliers, des paysages naturels extraordinaires, une culture ethnique étonnante et des vestiges historiques, qui constituent autant d'importantes ressources touristiques. D'une valeur scientifique inestimable, elle constitue un bon fondement pour l'étude de l'écologique du plateau, du mouvement et du soulèvement de la plaque tectonique ainsi que des sciences environnementales et sociales du plateau.

Réserve naturelle nationale de Qantang : D'une superficie de 247 120 km2, elle est la deuxième grande réserve naturelle du monde, immédiatement après le parc national du Groenland. Elle est entourée par les monts Kunlun, Karakoram, Gandise et Nyainqentang ; elle a son écosystème particulier : une forte altitude et une température glaciale ; elle est parsemée de cours d'eau et de lacs ; son relief intérieur est aussi plat que large. Bien que les steppes alpines abritent peu d'êtres vivants, une abondance de nourriture, d'eau et de sel fournie par la vaste étendue de steppes ainsi que par bon nombre de glaciers en fonte, de cours d'eau et de lacs salés permet la vie d'animaux rarissimes et de colonies animales particulières. Actuellement, la réserve naturelle compte plus de 70 espèces de plantes à graines, 38 espèces de mammifères, 3 espèces de reptiles, 70 espèces d'oiseaux et 10 espèces de poissons. Non seulement la faune est nombreuse, mais la plupart des animaux sont propres à la région. Cette réserve naturelle est donc l'une des régions prioritaires de protection de la biodiversité du Tibet et l'une des régions importantes de protection de la biodiversité du pays selon le plan d'action national. C'est la raison pour laquelle la protection de cette réserve naturelle et de sa faune et flore rarissimes a une portée mondiale.

Réserve naturelle nationale de la vallée du Yarlung Zangbo : Etablie en 1984, et d'une altitude de 750 à 4 800 m et d'une superficie de 9 168 km2, elle se trouve dans la vallée du grand coude du Yarlung Zangbo dans la partie sud-est de la région autonome du Tibet. À cet endroit, le fleuve est profond, la vallée escarpée, les monts atteignent les nuages, et les cascades sont très nombreuses, d'où un relief terrestre très diversifié. En 2000, elle fut renommée « réserve naturelle nationale de la vallée du Yarlung Zangbo » sous l'approbation du Conseil des affaires d'État. Elle a pour objectif de protéger les paysages des forêts de montagne et la faune et la flore rares. Située sous 29 degrés de latitude nord, elle possède tout de même des plantes et des animaux tropicaux grâce à ses conditions naturelles particulières. Les statistiques montrent qu'elle compte 3 768 espèces de plantes supérieures, 512 espèces de bryophytes, 686 de champignons supérieurs, 209 de champignons saprophytes, 63 de mammifères, 232 d'oiseaux, 25 de reptiles, 19 d'amphibies et plus de 2 000 espèces d'insectes ; 40 espèces d'animaux sauvages sont places sous la protection particulière de l'État. Appelée « Musée naturel de plantes et animaux du Tibet», elle est l'une des régions de la Chine où la biodiversité est la plus typique, et elle constitue une base importante d'étude des divers écosystèmes sous différentes conditions climatiques.

Réserve naturelle régionale de sources intermittentes et géothermiques de Ngamring : Riche de vestiges géologiques et d'une superficie de 400 hectares, elle a pour tâche de protéger la colonie de sources jaillissantes géothermiques. Elle se situe dans le district de Ngamring de la préfecture de Xigaze, où on trouve les divers types de sources jaillissantes, qui sont non seulement magnifiques et typiques mais aussi rarissimes.

Réserve naturelle du canton de Gang dans le district de Bomi : Située à 22 km à l'ouest du chef-lieu du district de Bomi, elle s'étend sur une superficie de 4 600 hectares, dont 2 800 ha de forêts (61%). La vitesse de croissance, la période de croissance constante et le volume de bois debout, et en particulier de l'épicéa de cette réserve naturelle dépassent de loin celles des autres forêts du pays et de l'extérieur. Les activités des animaux sauvages rarissimes sont fréquentes dans la réserve naturelle, et celle-ci est riche en plantes médicinales rares. En 1984, elle s'est classée parmi les réserves naturelles d'écosystème forestier ayant pour objectif de protéger les conifères. De plus, elle est très riche en ressources animales telles que la gazelle, le léopard, le mouflon, l'ours brun, le singe, le faisan des neiges, le musc, le perroquet et le chamois jaune.

Réserve naturelle du cerf commun du Chamoling à Riwoqe : Située dans le bassin du fleuve Chamoling en amont du Lancang au nord-est du Tibet et d'une superficie de 64 000 hectares, elle est destinée à protéger les cerfs communs et les conditions environnementales nécessaires à leur existence. Le cerf commun sauvage est une des grandes espèces animales rarissimes placées sous la protection particulière de l'État. C'est dans les années 1970 que sur la steppe de la région a été créé le premier centre de reproduction des cerfs communs du Tibet. Si les cerfs sauvages sont rares dans la plupart des endroits du pays, on en comptait à ce moment-là plus de mille dans cette région. En 1985, cette région fut officiellement appelée réserve naturelle des cerfs communs sauvages de Chamoling.

Réserve naturelle de l'antilope mouchetée de rouge de Dongjug à Nyingchi : Située le long de la route principale Sichuan-Tibet, à 500 km de Lhassa et d'une superficie de 23 000 hectares, elle a pour tâche de protéger les antilopes mouchetées rouges et d'autres espèces animales rarissimes ainsi que les conditions environnementales nécessaires à leur existence. Elle possède 12 espèces de plantes et 50 d'animaux, dont la principale est l'antilope mouchetée, sous la protection particulière de l'État. L'antilope mouchetée de rouge est un animal rarissime. C'est en 1973 qu'on l'a trouvée au Tibet. Il n'y a que 1 500 dans tout le Tibet. C'est pourquoi cette réserve naturelle est devenue une base de protection de cette espèce menacée d'extinction.

Réserve naturelle régionale de la grue à col noir de Painbo à Lhunzhub: Située dans le ravin de Painbo de l'affluent de la rivière Lhassa dans le sud du district de Lhunzhub et à une altitude d'environ 3 800 m, elle s'étend sur une superficie de 9 680 hectares. Elle est composée principalement de prairies de ravin, de marécages, de forêts artificielles et de champs. Chaque année, en septembre et octobre, des grues à col noir quittent le Tibet septentrional pour aller passer l'hiver dans le ravin de Painbo, et en avril et mai, ils retournent au Tibet septentrional pour se reproduire. La réserve naturelle abrite 1 520 grues à col noir qui y vivent en permanence et plus de 3 000 qui passent ainsi que plus de 40 espèces d'animaux sous la protection nationale de première et deuxième catégories, dont le cerf à babines blanches.

Réserve naturelle régionale du rhinopithèque doré de Yanjing à Markam : D'une altitude de 3 500 à 4 500 m, elle se situe dans la région de Markam qui confine au sud aux monts Yunling dans la partie nord-ouest du Yunnan. Le climat y est tempéré et frais, et la couverture forestière y est relativement bonne. Elle abrite principalement le rhinopithèque à pelage doré, un des animaux menacés d'extinction sous la protection nationale de première catégorie. Son relief est dangereux, mais on y circule assez facilement car la route Yunnan-Tibet la traverse.

Réserve naturelle régionale de Namco : Le lac Nam recèle une bonne quantité de plancton et de poissons, dont la production peut atteindre 2 183 tonnes et qui fournissent une abondance de nourriture aux oiseaux. L'îlot du lac, où l'on ne trouve guère de présence humaine, constitue un abri idéal pour des dizaines d'espèces d'oiseaux, comme le faisan tibétain des neiges, le ganga à pattes couvertes de plumes, le canard roux sauvage, l'oie sauvage à tête mouchetée, le faucon, le plongeon à tête brune et la tourterelle. De plus, de gras herbages et la protection des animaux sauvages ont créé les conditions nécessaires à la reproduction et à la vie des animaux sauvages comme le yack, le mouflon, l'ours brun, le léopard des neiges et l'antilope tibétaine.

Réserve naturelle régionale des massifs de lave de forme sphérique et elliptique de Xigaze : D'une superficie de 140 hectares, elle a pour tâche de protéger la lave et son relief terrestre. Caractérisée par le basalte du faîte central de l'océan, la lave ellipsoïdale de Xigaze a fourni directement des preuves du jaillissement de torrents de lave du fond de la mer. En même temps, elle est la principale pièce à conviction de la collision des plaques de l'Europe et de l'Inde, qui est d'une portée importante pour l'étude de l'évolution géologique du plateau Qinghai-Tibet.

Réserve naturelle régionale de la grue à col noir de Xainza : D'une superficie de plus de 4 millions d'hectares, elle a pour objectif de protéger les grues à col noir et l'écosystème des zones humides. Située dans le district de Xainza, préfecture de Nagqu, elle se trouve dans le large zone des lacs compacts du sud du bassin des cours d'eau endoréiques de la prairie de Qantang. Les eaux des lacs conviennent à la croissance et à la reproduction des poissons et des oiseaux, car elles sont faiblement minéralisées. Les prairies composées principalement d'armoises sont largement réparties dans la zone enfoncée des lacs, et celle-ci est sillonnée par des cours d'eau endoréiques comme le Baru Zangbo et le Yangzhub Zangbo, d'où s'est formé un bon écosystème de zones humides et d'eaux. Elle constitue donc un abri idéal pour les grues à col noir sous la protection nationale de première catégorie. Parmi les sept réserves naturelles de grue à col noir du pays, celle de Xainza a l'altitude la plus élevée et la superficie la plus vaste.

Réserve naturelle des zones humides de Lalu : Sa superficie totale est de 6,2 km2 , et son altitude moyenne, de 3 645 m. Elle se trouve dans la zone urbaine de la ville de Lalu. À en juger par son altitude, sa superficie et sa position géographique, elle est unique en Chine. Elle constitue un abri important pour la grue à col noir et le gypaète barbu qui font l'objet de la protection nationale de première catégorie.

Réserve naturelle régionale des tertres érodés de Zanda : Elle appartient à la catégorie des vestiges géologiques. D'une superficie de 560 000 hectares, elle protège les tertres usés par l'érosion.

Réserve naturelle de Gyangcun à Gyrong et réserve naturelle du ravin des camphriers : Elles ont pour objectif de protéger les espèces rares d'arbres, comme l' épicéa à longues aiguilles et le pin tibétain à longues aiguilles.

Réserve naturelle des cyprès géants de Baggqi à Nyingchi : Elle n'a d'autre but que de protéger les cyprès géants.

Réserve naturelle régionale du camphrier de Nyalam : Elle protège principalement la forêt de camphriers.

2 Protection des eaux

Pour renforcer la protection des eaux, le Tibet avait établi à la fin de 2005 8 stations d'observation de l'environnement, 34 d'observation de la qualité des eaux et 3 d'observation de la conservation du sol et des eaux. Les résultats montrent que maintenant la qualité des eaux des rivières, fleuves et lacs principaux du Tibet est bonne, et elle est conforme aux normes de qualité environnementale des eaux correspondantes fixées par l'État. Par exemple, le cours principal des principaux fleuves et rivières du Tibet comme le Yarlung Zangbo, le Jinsha, le Nujiang, et le Lancang, est de la deuxième catégorie de propreté selon les « Normes de qualité environnementale des eaux à ciel ouvert » ; les eaux des cours d'eau principaux qui traversent les villes importantes du Tibet comme le Lhassa, le Nyang Qu et le Nyang, sont de la troisième catégorie de propreté selon les « Normes » ; les eaux du Rongpu qui prend sa source dans le Qomolangma sont de la première catégorie ; le lac Yamzho Yum maintient encore la ligne d'eau enregistrée avant la mise en service de la centrale hydro-électrique ; le lac Nam est de la première catégorie de propreté selon les « Normes » ; les 1 500 autres lacs restent à l'état vierge du fait qu'il n'y a pas de pollution dans les environs. Parmi les sources d'alimentation en eau des principales villes du Tibet, les nappes souterraines, dont la qualité est bonne, sont de la deuxième catégorie de propreté. En 2005, le volume d'eaux usées industrielles de toute la région était de 10,0854 millions de tonnes, soit une augmentation de 1,6 % par rapport à l'année précédente ; celui des eaux d'égout urbaines, de 35,63 millions de tonnes (+1,6 %), et celui de la DCO (demande chimique en oxygène, polluant organique) des eaux usées industrielles, de 1071,57 tonnes, (-8,1 % par rapport à 2004 et -60,6 % par rapport à 2000).

Entre 2006 et 2010, le Tibet envisage de procéder à un aménagement général des ressources hydrauliques des rivières et fleuves principaux du Tibet tels que le Yarlung Zangbo, le Lancangjiang, le Jinshajiang, la Lhassa, le Nyang Qu, le Nyang, la Yarlung, ainsi que de leurs affluents principaux, dans le but d'éviter la pollution de leurs systèmes hydrauliques et des nappes souterraines. Il s'efforcera de réaliser les divers objectifs de protection de l'environnement comme l'évacuation des matières polluantes selon les critères prévus et le contrôle de la quantité d'évacuation globale des matières polluantes spéciales. En même temps, il procédera à une planification générale des ressources hydrauliques. Par exemple, il tâchera d'arrêter des plans pour les bassins du Yarlung Zangbo, du Lancangjiang et du Nujiang, d'effectuer les travaux préparatoires pour les projets de construction des complexes hydrauliques de Pamduo et de Lagya ainsi que de leurs installations de drainage complémentaires et pour l'aménagement de la zone de drainage écologique au nord du Yarlung Zangbo, et d'exécuter le projet d'alimentation en eau potable des zones d'agriculture et d'élevage dans le but de résoudre pour l'essentiel les problèmes d'eau et de sécurité tant pour les hommes que pour les bestiaux.

3 Construction de l'écosystème sylvicole

Actuellement, la superficie forestière du Tibet est de 7,17 millions d'hectares, et le volume de bois debout, de 2,091 milliards de stères. Le Tibet possède la plus grande forêt vierge de la Chine. Pour protéger l'environnement écologique sylvicole du Tibet, le gouvernement local du Tibet pratique toujours un système de quota, selon lequel l'abattage des arbres à valeur marchande est strictement limité à un maximum de 150 000 stères par an. En même temps, on doit renouveler les zones d'abattage afin de remettre en état la couverture forestière. En 2005, le Tibet a entrepris des travaux de protection des forêts naturelles dans les trois districts de Gyamda, Gonjo et Markam susceptibles d'affecter l'écosystème des cours moyen et inférieur du Changjiang. Grâce aux travaux de protection dans lesquels il a investi au total 23,71 millions de yuans, des forêts écologiques et d'intérêt public ont été construites sur 2 343 hectares ; l'accès de 1 467 hectares de montagnes est interdit pour favoriser l'afforestation ; et deux millions de jeunes plants ont été cultivés en pépinière. Grâce aux 71,28 millions de yuans de fond compensatoire de l'État pour améliorer la rentabilité écologique, 327 000 hectares ont été reboisés, et l'accès de 2,378 millions d'hectares de montagnes est interdit pour permettre l'afforestation.

La superficie totale des zones de forêts protégées est de 31 000 km2 . Grâce aux travaux de transformation des champs en forêts entrepris dans 28 districts victimes de tempêtes de sable et d'érosion du sol situés sur le cours supérieur des fleuves Jinsha, du Lancang et Nu ainsi que dans le bassin du Yarlung Zangbo, 52 000 hectares de terres cultivées ont été converties en forêts, et 53 000 hectares de collines dénudées et de terres incultes convenant à l'afforestation ont été reboisées. Grâce à la protection efficace de forêts naturelles et au reboisement, le taux de couverture forestière au Tibet ne cesse d'augmenter, passant de moins de 1% dans les années 1950 à 5,93 % actuellement, ce qui a joué un rôle actif dans l'amélioration de l'environnement écologique du Tibet.

4 Protection de la biodiversité

Le plateau du Tibet est une vaste zone au relief terrestre complexe et au climat variant d'une région à l'autre. Il est riche en espèces végétales sauvages tant tropicales que glaciales. Il est non seulement l'une des régions typiques de biodiversité du monde, mais aussi une banque de gènes importante pouvant assurer la diversité biologique de la Terre. Le Tibet compte actuellement 9 600 espèces de plantes sauvages et 6 400 espèces de plantes supérieures, dont 5 700 trachéophytes et 700 bryophytes, divisées en 270 familles et 1 510 genres ; 300 d'entre elles sont des plantes médicinales à usage particulier, et 39 figurent sur la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES) et sont placées sous la protection particulière de l'État.

De plus, le plateau est riche en animaux sauvages parmi lesquels on trouve 798 espèces de vertébrés, dont 125 placées sous la protection particulière de l'État, soit plus du tiers de la totalité des espèces animales sauvages protégées par l'État en Chine. 45 espèces sauvages du Tibet, comme l'onagre, le yack sauvage, le tigre de Bengale, le grue à col noir, le guépard et le léopard des neiges, qui se classent parmi les animaux rarissimes et propres à la Chine, et sous protection nationale. Le Tibet possède également plusieurs espèces de poissons à cavité abdominale, soit plus de 90 % des espèces de poissons à cavité abdominale du monde ; 488 espèces d'oiseaux, dont 22 propres à la région du Tibet ; et environ 4 000 espèces d'insectes.

Le Tibet compte d'innombrables espèces d'animaux aquatiques dont 760 espèces de plancton, 458 de protozoaires, 208 d'insectes, 56 d'animaux branchiaux et de reptiles, ainsi que 340 plantes aquatiques.

À la fin de 2005, le Tibet avait établi dix-sept réserves à fonction écologique (dont une de niveau national), et le tiers du territoire régional était devenu des « lieux de loisirs » pour les animaux et les plantes. De plus, les gouvernements locaux du Tibet ont établi des divers organismes, comme l'organisme d'observation de l'environnement, l'organisme d'application de la Loi relevant de la police de sécurité publique et l'organisme de protection des forêts relevant de la brigade de la police armée. Ces efforts ont porté de rudes coups à la chasse illégale et à la destruction de ressources animales et végétales sauvages. En 2005, toute la région a été saisie de 420 causes concernant la sylviculture.

Grâce au soutien du gouvernement central, le Tibet envisage d'investir d'ici le milieu du siècle plus de 22 milliards de yuans tant dans la mise en œuvre de 160 projets de protection de l'écosystème que dans l'amélioration de l'environnement écologique du Tibet, dans le but d'assurer la sécurité de l'écosystème et l'utilisation durable des ressources naturelles.

5 Protection de l'environnement écologique le long de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet

Le long de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet, l'écosystème est divers, et la colonie biologique abondante. Bien que l'environnement écologique primitif qui s'y trouve occupe une place particulière au monde, il s'avère très faible. Une fois détruit, il serait difficile de le rétablir. Dans le cas de la couverture herbacée, par exemple, il faudrait une centaine d'années. C'est pourquoi, au cours de la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet, on a toujours accordé une grande importance à la protection de l'environnement écologique. Pour le tracé du tronçon du chemin de fer qui traverse Hoh Xil, le fleuve Qumar et la réserve naturelle de Suojia, on a élaboré plusieurs variantes pour finalement choisir la méthode de contournement ; pour le tronçon qui entre au Tibet, le projet Yangbajain a permis d'éviter complètement la réserve naturelle de la grue à col noir de Painbo à Lhunzhub. De plus, on a signé avec toutes les unités de travaux un acte de responsabilité concernant la protection de l'environnement, et on a adopté le système d'ingénieur-conseil relatif à la protection de l'environnement.

L'investissement total dépasse deux milliards de yuans dans le domaine de la protection de l'environnement. Le contenu de la protection de l'environnement comprend deux points importants. L'un consiste à se préserver de la pollution de l'environnement, l'autre, à protéger l'écosystème. Le fonds est destiné principalement à l'entretien de la couverture de prairies et d'arbrisseaux transplantés, à la construction d'une trentaine de passages pour les animaux sauvages et à la recherche sur le rétablissement de la couverture végétale dans la zone de pergélisol. Avec la mise en service du chemin de fer en 2006, on adopte une série de mesures pour protéger l'environnement écologique telles que le contrôle strict de l'évacuation des rebuts, l'utilisation de chaudières à gaz naturel ou de l'énergie solaire par les gares principales pour se chauffer, l'utilisation du train hermétiquement clos, l'évacuation et le traitement unifiés des ordures rassemblées par les wagons dans les stations désignées, et le traitement des eaux usées par les diverses gares.

Le Bureau national de protection de l'environnement a procédé à des enquêtes sur le chemin de fer Qinghai-Tibet. Les résultats montrent que depuis la mise en chantier, le système hydraulique du plateau est resté inchangé, que la couverture végétale et les animaux sauvages sont protégés efficacement, et que la qualité des systèmes hydrauliques du Changjiang (Yangtse) et du fleuve Golmud est bonne. Cela prouve que les mesures de protection prises dans la construction du chemin de fer Qinghai-Tibet ont donné des résultats tangibles.



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