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Emeutes à Lhassa>>> Informations sur le Tibet
Publié le 24/03/2008
Économie

1 Situation générale

L'agriculture et l'élevage étaient depuis longtemps les activités économiques principales au Tibet. Jusqu'au début des années 1 990, le secteur primaire occupait une place importante dans le développement économique du Tibet. Au début de notre siècle, le Tibet a renforcé sa restructuration industrielle. Le tourisme, la médecine tibétaine et la production de médicaments tibétains, la transformation des produits agricoles et d'élevage et d'autres industries typiques du plateau sont devenus de nouveaux points de croissance de l'économie tibétaine. Tout cela a permis à l'économie de maintenir un développement rapide, harmonieux et sain. En 2005, la valeur globale de la production de toute la région a atteint 25,06 milliards de yuans, soit plus de 200 fois ce qu'elle était avant la libération pacifique du Tibet. Si l'on calcule selon les prix comparables, ce chiffre a augmenté de 12,2 % par rapport à 2004, dont la valeur augmentée du secteur primaire était de 4,79 milliards de yuans (+4,8 %) ; celle du secteur secondaire, de 5,95 milliards (+13,5 %) ; et celle du secteur tertiaire, de 14,33 milliards (+14,9 %). Pendant cinq années consécutives, l'économie tibétaine a maintenu un taux de croissance dépassant 12 %, soit plus élevé que le niveau moyen du pays. En 2005, le PIB par personne au Tibet a atteint 9 098 yuans (+10,8 %). En ce qui concerne le développement, le Tibet se trouvait dans la meilleure période de développement et de stabilité de son histoire. Il est passé du développement accéléré au développement par bonds, et de la stabilité fondamentale à la stabilité durable.

Dans les cinq années à venir, compte tenu de la capacité de support et du potentiel de développement des ressources, et selon les différents principes de l'exploitation optimisée, de l'exploitation prioritaire, de l'exploitation limitée et de l'exploitation interdite, le Tibet réajustera et optimisera davantage la répartition des forces productives et établira une zone économique centrale comprenant Lhassa, Xigaze, Shannan, Nyingchi et Nagqu, une zone économique orientale avec Qamdo comme centre et une zone économique occidentale à Ngari afin de former progressivement un nouvel échiquier de développement des zones à caractère spécifique. Il s'efforcera de réaliser d'ici 2010 une croissance annuelle moyenne de 12 % de la valeur globale de la production de toute la région et une augmentation de 13 % du revenu net moyen des cultivateurs et éleveurs, et de faire atteindre le niveau moyen du pays au PIB par personne et au revenu net moyen des cultivateurs et éleveurs.

2 Recettes et dépenses financières

Cinquante ans de construction, surtout depuis le début de la réforme et de l'ouverture en 1978, ont permis au Tibet de transformer son économie de « receveur de sang » en « producteur de sang ». En 1988, le gouvernement local du Tibet a connu ses premières recettes financières. Celles-ci ont dépassé 100 millions de yuans en 1992 et touché 200 millions en 1993. En 2005, elles ont dépassé 1,43 milliard de yuans, soit une augmentation de 19,5 % par rapport à 2004 selon les prix comparables, dont les recettes budgétaires ordinaires, 1,2 milliard (+20,1 %). En même temps, les dépenses financières étaient de 18,92 milliards de yuans (+39 %) dont les dépenses budgétaires, de 18,55 milliards (+38,6 %).

En 2001, le revenu fiscal du Tibet n'était que de 887 millions de yuans, tandis qu'il a atteint 1,58 milliard en 2005, soit une augmentation de 295 millions (+23 %) sur la base des prix comparables. En 2001, seulement 50 bureaux fiscaux au niveau de district ont réalisé un revenu fiscal d'un million de yuans ; en 2005, tous les bureaux ont dépassé ce chiffre dont 24 ont dépassé 5 millions et 14 ont dépassé 10 millions. Entre 2001 et 2005, le fisc du Tibet a perçu au total 5,87 milliards de yuans d'impôt et réalisé une croissance annuelle de 14 % qui a dépassé la vitesse de croissance du PIB, représentant 6,2 % du PIB (94,6 milliards de yuans) de la même période. Cela a appuyé une augmentation stable des recettes financières du Tibet et promu un développement rapide de l'économie et de la société tibétaines.

Pendant les cinq années à venir, le Tibet vise des recettes financières locales réalisant une augmentation annuelle de 15 % pour atteindre 2,41 milliards de yuans en 2010, soit le double de 2005 ; et des dépenses globales de 31,61 milliards de yuans, soit une augmentation de 71 % par rapport à 2005.

3 Agriculture, élevage et sylviculture

En 2005, le Tibet a réalisé 6,77 milliards de yuans de valeur globale de production en agriculture, sylviculture, élevage et pêche (+4 %). La valeur de la production agricole était de 2,99 milliards de yuans (+2,3 %) et celle d'élevage, de 3,01 milliards (+0,8 %).

3-1 Agriculture

Depuis le début du XXIe siècle, sur le plan de la capacité de production d'ensemble, le Tibet a appliqué rigoureusement le système de protection des terres cultivées. Ainsi, la superficie cultivée se maintient à environ 230 000 ha. En 2005, la superficie cultivée en céréales était de 177 680 ha, soit une réduction de 2 110 ha par rapport à 2004. De ce chiffre, la superficie de qingke (orge) était de 120 270 ha (+160 ha) ; et celle de blé, 42 000 ha (+1 360 ha). La superficie des champs de colza était de 26 000 ha (+1 730 ha) et celle de légumes, de 18 000 ha (+2 890 ha). La production céréalière a atteint 933 900 tonnes (-4,5 % par rapport à 2004) ; celle des graines de colza, 61 200 t (+13,5 %) ; et celle des légumes, 429 200 t (+43,1 %).

À la fin de 2005, la puissance motrice globale des machines agricoles et d'élevage du Tibet a atteint 2,31 millions de kW, soit une augmentation de 20,5 % par rapport à 2004 ; le nombre de tracteurs à usage agricole, 85 678 unités ; la superficie des champs effectivement irrigués, 162 590 ha ; la superficie irriguée assurée, plus de 65 % ; et la consommation d'électricité dans les régions d'agriculture et d'élevage, 63,54 millions de kWh (+7,7 %).

D'ici cinq ans, le Tibet fera de grands efforts pour développer l'agriculture spécifique et l'industrie de transformation et établir, selon des caractéristiques du plateau, des centres de production de légumes de qualité dans les banlieues urbaines, ainsi que de fruits et de produits forestiers. Il accélérera l'exploitation et l'authentification des produits sans pollution, verts ou organiques, généralisera le mode de gestion dit « compagnie+centre de production+foyer paysan » et accordera un soutien aux entreprises clés agricoles industrialisées ayant une renommée et une compétitivité sur le marché afin de pousser le traitement final de produits agricoles particuliers, d'étendre la chaîne des industries et d'élever la valeur ajoutée des produits agricoles.

3-2 Élevage

La région autonome du Tibet est l'un des cinq plus grands pâturages de Chine. Sa superficie de prairies est de 82 millions d'ha, soit 23 % du total des prairies naturelles du pays. Les principales espèces de bétail sont le yack, le bœuf roux, le pianniu (né d'un yack et d'une vache), le cheval, l'âne, le mouton et le porc. Les produits d'élevage, occupant une place importante dans l'économie nationale, constituent l'aliment de base du peuple, une source de devises d'exportation, et des matières premières des industries légère, textile, ethnique et de transformation.

En 2005, le cheptel de bestiaux au Tibet comptait 24,14 millions de têtes, soit une diminution de 950 000 têtes par rapport à la fin de 2004, dont les bovins, 6,32 millions de têtes (+190 000) ; et les ovins, 16,98 millions (-1,18 million). La production de viande de porc, de bœuf et de mouton a atteint 214 600 tonnes (+3,1 %) ; et celle de laitages, 270 000 t (+3 %). La quantité disponible de viande et de lait par habitant était respectivement de 76,1 kg et de 95,7 kg, soit supérieur de 10,1 kg et de 27,4 kg au niveau national moyen.

Entre 2006 et 2010, compte tenu du type régional, des caractéristiques des ressources, de la répartition des industries, des perspectives de développement et des avantages comparatifs des différentes localités, le Tibet accordera la priorité au développement de sept zones d'industries particulières et compétitives qui concernent la chèvre à laine fine au nord-ouest, le yack au nord-est, le mouton au centre et au nord, les ressources forestières et les plantes médicinales tibétaines au sud-est, les céréales, l'huile et le fourrage de qualité au centre, les produits agricoles et subsidiaires dans les banlieues des villes et le porc et le poulet tibétains, afin de promouvoir le développement de l'agriculture et de l'élevage du Tibet ainsi que de l'économie d'ensemble dans les régions agricoles et pastorales.

3-3 Sylviculture

Le Tibet possède 7,17 millions d'ha de forêts (5e rang national) et 2,09 milliards de stères de bois debout (1er rang national). La protection et le développement de l'environnement écologique du Tibet joue un rôle très important dans la qualité de l'environnement des régions le long des cours moyen et inférieur du Changjiang (Yangtse), des pays voisins du sud-ouest voire de la planète.

Pour protéger les forêts naturelles, les districts de Gyamda, de Gonjo et de Markam se sont impliqués dans le « Plan national de protection des forêts naturelles » mis en application en 2000. Attachant une grande importance à la protection des forêts naturelles sur le cours supérieur du Changjiang, le gouvernement de la région autonome du Tibet, malgré le manque de moyens financiers, a affecté 10 millions de yuans à l'établissement de pépinières, à l'enquête sur les ressources forestières et au déplacement des habitants des régions forestières. En 2005, on a réalisé le reboisement de 14 750 ha dont 2 910 ha de forêts de bois d'œuvre, 2 730 ha de forêts à valeur économique et 8 890 ha de bandes protectrices.

4 Industrie et bâtiment

Les industries électrique, minière, légère et textile, et l'artisanat ethnique constituent les quatre piliers de l'économie du Tibet. En 2005, les entreprises industrielles au niveau de canton et au-dessus ont réalisé une valeur ajoutée de 1,74 milliard de yuans, soit une hausse de 14,9 % par rapport à 2004, et une valeur de production de 3,11 milliards de yuans, (+14,2 %) dont celle de l'industrie légère, de 1,15 milliard de yuans (+17,6 %) et celle de l'industrie lourde, de 1,97 milliard (+11,8 %). Les entreprises d'État et les entreprises dont l'État est l'actionnaire majoritaire ont réalisé une valeur de production de 2,29 milliards de yuans (+8,7 %). Le taux de vente des produits des entreprises industrielles au niveau de canton et au-dessus a atteint 92,2 %.

En 2005, les entreprises industrielles de grande envergure ont réalisé un montant global de profits de 368 millions de yuans (+18,6 %) dont les entreprises publiques et les entreprises dont l'État est l'actionnaire majoritaire, 284 millions de yuans (+14,2 %), les entreprises de propriété collective, 75 millions (+33,5 %), et les entreprises par actions, 92 millions (+0,7 %).

4-1 Électricité

Ces dernières années, avec le développement par bonds de l'économie tibétaine, la capacité de production de l'électricité du Tibet s'est fortement accrue. Entre 2001 et 2005, on a investi au total 3,83 milliards de yuans dans la construction d'ouvrages électriques d'une capacité totale de 188 500 kW au Tibet, dont la centrale hydroélectrique de Jinhe déjà en service possède une puissance installée de 60 000 kW et le cinquième groupe électrogène nouvellement mis en service de la centrale hydraulique de Yamzhog Yumco, de 22 500 kW. Selon le plan, avant la fin de 2006, la première génératrice d'une centrale hydraulique à orifices droits d'une capacité de 100 000 kW commencera à produire, et la centrale hydraulique de Shiquanhe d'une capacité de 6 000 kW sera mise en service. En outre, on a investi 928 millions de yuans dans quatre projets à savoir l'amélioration du réseau électrique du Tibet central, l'approvisionnement d'électricité pour le chemin de fer Qinghai-Tibet (section du Tibet), le remodelage du réseau électrique de Qamdo et les travaux de transmission et de transformation d'électricité du réseau électrique de Xigaze-Lhaze.

À la fin de 2005, la puissance d'installation globale au Tibet a atteint 500 000 kW, soit une augmentation de 150 000 kW par rapport à 2000, dont celle des réseaux électriques du niveau municipal et préfectoral était de 330 000 kW. Le nombre de consommateurs d'électricité est passé de 800 000 en 2000 à 1,72 million. La consommation annuelle d'électricité a atteint 1,35 milliard de kWh (+85 %), dont la charge de consommation du réseau électrique du Tibet central s'est élevée de 90 000 kW à plus de 200 000 kW.

Depuis le début du siècle, de petites centrales hydrauliques dans les régions rurales sont en construction de grande envergure. En cinq ans, grâce au plan de construction de petites centrales hydrauliques et à la transformation des réseaux électriques ruraux, on a augmenté la capacité installée de 55 000 kW, remodelé la capacité de 5 520 kW, résolu le problème d'électricité dans 166 cantons et 883 villages pour 330 000 habitants et amélioré les conditions de consommation d'électricité pour plus de 90 000 personnes. À présent, tous les cantons possédant les ressources hydrauliques nécessaires sont électrifiés, et le nombre de villages jouissant d'électricité s'est aussi accru considérablement.

Comptant sur l'aide du secteur électrique du pays et ses propres efforts, le Tibet a énergiquement poussé le progrès technique en investissant plus de 200 millions de yuans dans la rénovation technique. Ainsi, les moyens de communication et d'automatisation de l'approvisionnement du réseau électrique du Tibet se sont améliorés évidemment, la haute fréquence et la protection de l'ordinateur, le dispositif de sécurité automatique, l'automatisation générale des sous-stations et des centrales hydrauliques et d'autres techniques avancées ont été répandus, la sécurité du réseau électrique et les conditions d'alimentation en électricité se sont améliorées et le niveau technique en la matière s'est élevé sensiblement. Tout cela a contribué à maintenir la stabilité de la production d'électricité et de la sécurité de la construction.

Toutefois, la contradiction entre l'offre et la demande en électricité reste encore saillante à cause d'un développement économique et social rapide. La puissance installée moyenne par personne au Tibet n'est que la moitié de celle du pays ; environ un million d'habitants ne peuvent pas employer l'électricité et l'approvisionnement est loin de satisfaire la demande du développement industriel. Donc, pendant la période de 2006 à 2010, tout en insistant sur le développement prioritaire de centrales hydrauliques, la complémentarité des différentes énergies et la combinaison de l'approvisionnement centralisé d'électricité avec l'approvisionnement décentralisé, le Tibet accélérera sa construction de centrales et de réseaux électriques, entamera la construction des centrales de Xoka et de Laohuzui sur le Ba, de Zam sur le Yarlung Zangbo et de Zaxoi sur la rivière Lhassa, poussera l'exploitation de ressources hydroélectriques dans les régions rurales et pastorales et utilisera, selon les conditions locales, l'énergie solaire, géothermique et éolienne, afin d'atteindre en 2010 une capacité installée globale de 1,2 million de kW dans toute la région autonome. Il s'efforcera également de connecter les réseaux électriques de Nyingchi et du Tibet central, de construire ou remodeler le réseau électrique rural, d'améliorer la distribution de l'électricité dans les villes, d'élever la capacité d'alimentation et d'électrifier 165 000 foyers pastoraux.

4-2 Industrie minière

Située principalement sur le plateau Qinghai-Tibet, la région autonome du Tibet, dotée de bonnes conditions de minéralisation, est riche en ressources minérales. Entre 2001 et 2005, le Tibet a réalisé 322 prospections géologiques d'intérêt public et a découvert 500 nouvelles mines. Selon la première évaluation, la réserve est de 11,3 millions de tonnes de cuivre, 9,28 millions de tonnes de plomb et zinc et 470 millions de tonnes de fer. Une découverte particulièrement importante est une grande étendue minérale le long du fleuve Yarlung Zangbo et du versant oriental des monts Gandise. Avec les autres mines de cuivre découvertes à Qulong, à Chongjiang, Zhunuo et à Xiongcun, celle-ci formera un nouveau centre immense d'une valeur potentielle de plus de 180 milliards de yuans. En 2005, on a découvert trois nouveaux sites minéraux, précisé à la hausse deux nouvelles estimations de réserve minérale et réalisé un forage de 10 700 m.

Dorénavant, le Tibet développera encore davantage la prospection, élèvera ses réserves d'appui, exploitera particulièrement les ressources minérales fort demandées sur le marché, accélérera l'exploitation des mines de cuivre de Yulong et du lac salé Zhabuye et tentera une percée dans la prospection du gaz de Changthang au nord du Tibet. Parallèlement, le Tibet s'engage aussi dans la transformation plus approfondie et plus raffinée des produits minéraux. S'appuyant sur ses avantages en ressources minérales, le Tibet construira des zones et des quartiers économiques d'exploitation minérale à caractères différents et établira un groupe de sociétés minières.

4-3 Industrie du bâtiment

Depuis le début du siècle, l'industrie du bâtiment a connu un essor au Tibet et la qualité des travaux demeure élevée tout en continuant de s'améliorer. La structure de l'industrie du bâtiment du Tibet devient plus rationnelle et la qualité professionnelle des sociétés et des travailleurs du milieu augmente sans cesse et le secteur du bâtiment se développe vigoureusement et régulièrement. À la fin de 2005, le Tibet comptait 430 sociétés de construction, 54 maîtres d'œuvre et un effectif de quelque 100 000 personnes dans le domaine. La valeur ajoutée créée par l'industrie du bâtiment est passée de 1,78 milliard de yuans en 2001 à 5,2 milliards en 2005, une contribution remarquable à la croissance de 12 % de l'économie du Tibet.

Pendant cette période, le Tibet a accéléré le développement d'infrastructures et de services publics dans les villes et bourgs. Aujourd'hui, les travaux d'urbanisme sont presque achevés et le réseau de routes principales et secondaires de la région a pris forme. Le système de ravitaillement en eau et de drainage urbain est en cours d'amélioration et déjà les problèmes de drainage ont été résolus. Des usines de traitement des ordures sont en construction ou attendent seulement le signal de mise en fonction.

Dans la réforme des services publics d'urbanisation, le Tibet établit activement un mécanisme d'investissement provenant de nombreuses sources. En 2005, la municipalité de Lhassa a obtenu 9,82 millions de yuans pour ses travaux d'urbanisme en vendant aux enchères le permis spécial d'exploitation pour quatre genres de publicité en plein air de la rue Jinzhu Xilu. Par ailleurs, l'urbanisme des diverses régions du Tibet accorde de l'importance à la protection de l'aspect des anciennes villes au cours de la construction et la restauration, de sorte que des rues et quartiers aux traits distinctifs ethniques et locaux ont surgi à Lhassa, Shannan et Xigaze. Les plus spéciaux comme la rue Parkhor de Lhassa, la place du Potala et les alentours du temple Trashilhunpo, la rue Qamqing de Qamdo et la rue piétonnière aux caractéristiques du Tibet de l'Ouest à Xigaze ont tous remporté un « Prix national de modèle de milieu d'habitation ».

En outre, le Bureau d'administration des soumissions et adjudications pour la construction, ainsi que des centres commerciaux de construction se sont ouverts au Tibet afin d'une part de surveiller les affaires et d'autre part de fournir les services et lieux requis. Ainsi, la vente immobilière et les projets d'urbanisme aux divers échelons dans toute la région autonome du Tibet sont mis en soumission et adjudication ouvertement dans les centres commerciaux. Parallèlement, l'administration et l'inspection des travaux de construction et d'urbanisme se renforcent davantage et la qualité de travaux s'améliore de façon distinguée.

5 Investissement dans l'immobilier

En 2005, les investissements globaux du Tibet dans l'immobilier ont atteint 19,62 milliards de yuans, soit 16,5 % de plus qu'en 2004, dont les investissements privés, 3,29 milliards de yuans (+54 %). Selon les modes de propriété, on a investi 14,99 milliards de yuans dans l'économie nationale (+9,4 %) ; 674 millions dans l'économie collective (+4,6 fois) ; 2,51 milliards dans d'autres types d'économie (+12 %) et 1,44 milliard dans l'économie individuelle (+86,1 %).

Selon les milieux régionaux, 19,02 milliards de yuans sont allés aux villes et bourgs (+15,4 %), dont 602 millions dans l'exploitation immobilière (-11,6 %) ; 672 millions dans la construction de maisons privées (+75,5 %) dans les villes et les régions industrielles et minières ; 603 millions dans les campagnes (+65,2 %) ; et parmi les investissements dans les campagnes, 569 millions de yuans dans les foyers agricoles (+69,6 %) et 34 millions dans les unités collectives (+28,5 %).

Selon la provenance des capitaux, on a utilisé réellement 20,42 milliards de yuans (+13,3%) dont 11,46 milliards provenant du budget d'État (+12,7 %), 623 millions provenant de prêts de l'intérieur du pays (-3,3 %), 3,87 milliards provenant de levées de fonds personnelles (-7,3 %) et 4,38 milliards provenant d'autres canaux (+79,4 %).

Pendant les cinq dernières années, le Tibet a réalisé une série de projets concernant les installations d'infrastructures et les industries de base grâce à une somme d'investissements de 68,9 milliards de yuans dans l'immobilier, et ces réalisations jouent un rôle de pilier dans la croissance économique de la région autonome du Tibet. On peut signaler la construction et la mise en service du chemin de fer Qinghai-Tibet, la mise en chantier de l'aéroport de Nyingchi, la réalisation d'une capacité installée de 500 000 kW (+150 000), la mise en service de 43 700 km d'autoroute dont 3 288 km asphaltés.

Des fonds ont été particulièrement versés dans les régions agricoles et d'élevage pour la construction routière, la production d'électricité et d'eau potable, l'irrigation des champs et des prés, ainsi que la construction de maisons pour les pasteurs nomades. Grâce à ces réalisations, les conditions de production et de vie ont connu une amélioration sensible en solutionnant les problèmes de logement et de fourniture d'eau potable pour 8 185 foyers, soit 40 000 pasteurs nomades et 580 000 fermiers et éleveurs .

6 Commerce intérieur

En 2005, le Tibet a réalisé un volume global de vente au détail de biens de consommation de 7,31 milliards de yuans, soit une augmentation de 15,7 % par rapport à 2004, dont 3,3 milliards pour les villes (+17,8 %) et 4,01 milliards pour les districts et régions sous leur juridiction (+14 %).

Selon les secteurs d'activité, le montant des ventes en gros et au détail était de 5,92 milliards de yuans (+15,9 %), le chiffre d'affaires de l'hôtellerie et de la restauration, de 1,24 milliard de yuans (+12,5 %), et celui d'autres occupations, de 153 millions de yuans (+40,4 %).

En outre, le volume des ventes de produits alimentaires, boissons, cigarettes et alcools a augmenté de 15,7 %, celui des vêtements, chaussures, chapeaux et produits textiles, de 180 %, celui des produits pétroliers, de 33,5 %, celui des produits d'automobiles, de 33,3 % et celui des produits de bijouterie, de 31,1 %.

En 2005, les prix à la consommation au Tibet a augmenté de 1,5 % par rapport à 2004, soit de 1,5 % dans les villes et de 0,9 % dans les campagnes, de 2 % pour les services et de 1,4 % pour les biens de consommation.

Le prix des logements et le prix des marchandises courantes comme cigarettes et alcools ont connu une augmentation nette respectivement de 6,7 % et de 2,2 % ; celui des autres produits a connu peu ou pas d'augmentation. Le prix de vente au détail a augmenté de 0,8 % ; celui des moyens de production agricole, de 0,6 %.

Avec l'implantation de l'économie de marché socialiste, la circulation des marchandises au Tibet a connu une extension continue, et elle joue un rôle de plus en plus évident pour relier la production à la demande, guider la consommation et créer des emplois. Les divers marchés du Tibet satisfont les besoins des habitants dans leur vie quotidienne et leur production. Tout en regroupant les fonctions de commerce, de distribution de marchandises, d'information et de services, ces marchés deviennent le trait d'union indispensable entre la production et la demande et entre les villes et les campagnes.

Selon des statistiques incomplètes, il y a dans la région autonome 129 marchés qui réalisent un volume commercial annuel de 2,4 milliards de yuans, dont 1,9 milliard réalisé par 98 marchés de biens de consommation , 500 millions par 31 marchés de moyens de production.

Selon la grandeur, six marchés ont un chiffre d'affaires annuel de plus de 100 millions de yuans et huit de plus de 50 millions. Selon l'inspection, la fourniture des biens de première nécessité est fort suffisante, montrant le passage d'un marché de vendeurs à un marché d'acheteurs.

7 Commerce extérieur

En 2005, le volume global de l'import-export du Tibet a atteint 205,39 millions de USD, soit 8,1 % de moins qu'en 2004. De ce chiffre, les exportations étaient de 165,32 millions dollars (+27,1 %) ; et les importations, de 40,07 millions (-57,1 %). Les exportations vers l'Asie ont atteint 156,21 millions (+31,5 %), vers l'Europe, 4,15 millions (-3 %), vers l'Amérique du Nord, 0,24 million (-33,8 %) et vers l'Océanie, 1,37 million de USD (+21,2 %).

La forte croissance du volume global de l'import-export contribue au regroupement structurel et à la transformation du mode d'exploitation du commerce d'import-export du Tibet pour qu'il corresponde progressivement au développement économique et social du Tibet, basé sur une croissance sensible du chiffre de l'import-export indépendant et du taux d'exploitation de produits locaux.

En 2005, la construction des marchés et des ports frontaliers s'est rapidement développée, de sorte que les conditions fondamentales pour le commerce frontalier s'améliorent et le chiffre d'affaire s'accroît de façon continue, les échanges entre les marchés frontaliers sont de plus en plus actifs et les avantages des régions frontalières se déploient pleinement. Tout particulièrement, la mise en œuvre efficace de la stratégie de polyvalence fonctionnelle de ces marchés a permis une augmentation du nombre de marchés d'import-export, soit de 10 en 2001 à 70 en 2005, ce qui accélère vigoureusement le commerce extérieur du Tibet.

En 2005, dans l'import-export du Tibet, le montant des échanges frontaliers a atteint 122,2 millions de USD soit 59,5 % (+34,8 % de plus qu'en 2004), où les exportations représentaient 115,81 millions de dollars (+35,3 %) et les importations, 6,29 millions (+26 %).

En outre, entre 2001 et 2005, le Tibet a contracté un montant de 93,02 millions de USD de capitaux étrangers dont 31,93 millions ont été réellement utilisés. Il a obtenu 37 projets d'assistance bilatéraux ou multilatéraux, et 42,61 millions de dollars d'investissements à titre d'assistance. L'ampleur de l'utilisation de capitaux étrangers est donc élargie avec l'amélioration parallèle de la qualité et du niveau d'utilisation. Les investissements étrangers jouent un rôle d'accélérateur dans le développement social du Tibet grâce à une utilisation de plus en plus rationnelle, une étendue de plus en plus vaste et une rentabilité de plus en plus significative.

8 Finance et assurance

Afin de promouvoir un développement économique durable, rapide et sain et de garantir la stabilité sociale au Tibet, le gouvernement central a tenu en juin 2001 la quatrième réunion de travail sur le Tibet au cours de laquelle il a décidé de mettre en pratique des politiques financières encore plus complètes et avantageuses au Tibet. Dans ce but, la Banque populaire de Chine a élaboré un projet de support financier au développement économique et financier du Tibet entre 2001 et 2005. La mise en place de ces mesures concrètes a apporté un effet actif dans la promotion et l'accélération du développement à grande enjambée de l'économie du Tibet et dans son assurance de la stabilité sociale.

Actuellement, dans la région autonome du Tibet, un système financier moderne a commencé à prendre forme, système ayant la Banque d'agriculture de Chine et la Banque de construction de Chine comme facteurs dominants et d'autres institutions financières comme secondaires, toutes sous la direction de la Banque centrale. On compte actuellement environ sept cents institutions financières de différents niveaux et de divers types et quatre établissements d'assurance, disséminés dans tous les villes, bourgs, cantons et villages de la région autonome.

À la fin de 2005, les dépôts en yuans et en devises étrangères dans les institutions financières du Tibet ont atteint 45,63 milliards de yuans, 21,9 % de plus qu'à la fin de 2004, dont 12,39 milliards de yuans d'épargnes pour les villes et les campagnes (+14,2 %). Le montant de crédits des institutions financières a atteint 17,93 milliards de yuans (+6,4 %). L'ensemble des revenus comptants des institutions financières a été de 52,1 milliards de yuans (-1,5 %) et les dépenses en comptant, de 55,85 milliards de yuans (-0,7 %). Le placement net de sommes en comptant, (placement liquide) a atteint 3,75 milliards de yuans, soit 384 millions de yuans de plus qu'en 2004. Par ailleurs, entre 2001 et 2005, les banques commerciales d'État et leurs succursales ont tiré 1,28 milliard de yuans d'intérêts de moins en exécutant les politiques de crédit préférentiel, ce qui a effectivement allégé les charges des débiteurs tibétains. Le fait a justifié pleinement l'effet des politiques monétaires préférentielles accordées au Tibet par le gouvernement central pour son développement économique et social.

Le 2 juillet 1987 a été fondée la succursale du Tibet de la Compagnie populaire d'assurance de Chine (CPAC). Au Tibet, du fait d'une circulation routière difficile et même dangereuse, l'assurance-automobile et l'assurance-responsabilité du transport sont les principales opérations professionnelles. On compte en outre l'assurance des biens des entreprises, celle contre les risques du transport de marchandises, de l'élevage ou de l'alpinisme touristique et l'assurance-accident des écoliers.

En 2005, les primes d'assurance de CPAC ont été de 157 millions de yuans, soit une augmentation de 9,4 % par rapport à 2004. L'assurance de biens a rapporté 21 millions de yuans (-5,5 %), et celle contre les accidents, 9,08 millions (+36, %). La compagnie d'assurance a versé en 2005 diverses indemnités pour un total de 53,59 millions de yuans. .



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