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Publié le 24/03/2008
Groupes ethniques, population et religion

1 Constitution des groupes ethniques

Les Tibétains sont l'ethnie principale de la région autonome du Tibet. Si un grand nombre de Tibétains vivent dans les provinces du Qinghai, du Gansu, du Sichuan et du Yunnan, presque la moitié vivent au Tibet même.

Les Tibétains sont une ancienne ethnie de la Chine. Au début du VIIe siècle, la dynastie des Tubo unifia plusieurs tribus du plateau Qinghai-Tibet et forma un groupe ethnique tibétain. Comme les Tibétains ont toujours vécu sur le plateau Qinghai-Tibet, on appelle cet endroit la région tibétaine.

L'ethnie tibétaine a joué un rôle important dans la formation et le développement de la nation chinoise. Selon des documents historiques en tibétains et en chinois, l'évolution de l'ethnie tibétaine s'y sont mêlées d'autres ethnies comme han, mongole, mandchoue, qiang et naxi. En même temps, une partie de la population tibétaine s'est assimilée à d'autres groupes ethniques comme han, mongol, hui, qiang et naxi. En Chine, qui est un pays multiethnique unifié, les divers groupes ethniques se mêlent et restent toujours en évolution dans le processus de développement historique naturel de la Chine.

La région autonome du Tibet comprend aussi d'autres groupes ethniques dont les Han, les Hui, les Monba, les Luoba, les Naxi, les Nu, les Dulong, les Deng, les Sherpa, etc. qui habitaient le Tibet depuis des générations. D'autres régions du pays sont venus participer à la construction du Tibet des techniciens, des ouvriers qualifiés, des professeurs, du personnel soignant et des cadres et une population mobile dans les secteurs des services, du commerce, du transport et de la restauration.

2 Population

Dans l'histoire, à cause des calamités naturelles et épidémies fréquentes, des mauvaises conditions médicales, et du fait que les bonzes représentaient une proportion relativement importante de la population et n'avaient pas le droit de se marier, la population tibétaine s'est réduite de huit millions de personnes depuis le VIIe au XVIIIe siècle, et son nombre avait encore diminué de 800 000 entre le XVIIIe siècle et le milieu du XXe.

Depuis la libération pacifique du Tibet en 1951, la population du Tibet, surtout d'ethnie tibétaine, a connu l'augmentation la plus rapide de l'histoire. Au cours de ces 54 ans, le taux de natalité et d'accroissement naturel dans la région autonome du Tibet sont supérieurs au niveau moyen du pays. Seule l'ethnie tibétaine a augmenté de plus de 1,5 million de personnes. À la fin de 2005, la population tibétaine a été de 2,77 millions, soit une augmentation nette de 33 200 personnes ; le taux de natalité était de 17,9 ‰, de mortalité, de 7,2 ‰, et d'accroissement naturel, de 10,7 ‰.

Au Tibet, la population urbaine représente 18,9 % et la population rurale, 81,1 %. La répartition de la population n'est pas équilibrée, une grande majorité concentre au sud et à l'est, surtout dans les bassins et vallées. L'ouest et le nord-ouest du Tibet sont presque inhabités.

La région autonome du Tibet compte la population la moins nombreuse et la moins dense du pays. Sa densité est en moyenne de 2,26 personnes par kilomètre carré, soit 1/60 de la densité du pays. La plaine de Lhassa, la plaine des cours moyen et inférieur du Nyang Qu et la plaine de Zetang comptent environ 50 personnes par km² ; et il y a plus de 100 personnes par km² dans l'arrondissement Chengguan de Lhassa. En amont du cours moyen du Yarlung Zangbo, au cours supérieur de la rivière Lhassa et dans le nord-est des monts Hengduan, la densité de population est en moyenne de 3 à 10 personnes par km². La région de Lhaze, la plaine Sagya, et la vallée de la rivière Nyang, près de Nyingchi, et la vallée du fleuve Lancang, près de Qamdo, sont les plus densément peuplées. L'est de Ngari et l'ouest de Nagqu sont les endroits les moins densément peuplés du monde, soit 0,23 personne par km². La steppe Qantang, dans le nord-ouest de Nagqu, considérée comme une « région abandonnée », est inhabité. Seuls s'y trouvent quelques chasseurs en été.

Pour atténuer la pression sociale causée par l'augmentation rapide de la population, la Chine applique la planification familiale. Depuis la fin des années 1970, cette politique fondamentale d'État se poursuit au pays visant à limiter les naissances à un enfant par couple. Mais au Tibet, le gouvernement central encourage les autorités tibétaines à pratiquer une politique particulière selon la situation. En 1984, le gouvernement populaire de la région autonome a décidé d'appliquer une politique spéciale selon laquelle les fonctionnaires han sont encouragés à n'avoir qu'un enfant par couple, tandis que les fonctionnaires et habitants urbains tibétains sont encouragés à donner naissance à deux enfants avec intervalle. Dans l'application de cette politique, on s'en tient fermement au principe du libre consentement, et interdit rigoureusement de provoquer un avortement en recourant à la contrainte sous toutes ses formes. Environ 12 % de la population totale pratique le contrôle des naissances. Auprès des cadres, employés, paysans et pasteurs et autres ethnies minoritaires, qui représentent 88 % de la population tibétaine totale, on prône la méthode scientifique de contrôle des naissances et l'eugénisme afin d'assurer la bonne santé des mères et des enfants, et d'améliorer la qualité de la population. À ceux qui demandent de plein gré des mesures de contrôle des naissances, le département de santé fournit un service sûr.

3 Religion

La religion du Tibet consiste surtout en bouddhisme tibétain, bön et religion populaire. Par ailleurs, on trouve aussi l'islam et le catholicisme. Actuellement au Tibet, on compte plus de 1 700 monastères bouddhistes tibétains où vivent environ 46 000 bonzes et bonzesses ; quelque 88 monastères du bön, avec plus de 3 000 moines, 93 tulku et 130 000 fidèles ; 4 mosquées pour plus de 3 000 musulmans ; une église catholique avec plus de 700 fidèles.

L'influence de ces religions varie selon leur distribution géographique. Plusieurs négligent l'existence de la religion populaire. Du point de vue de la classification des religions, le bouddhisme tibétain, le bön, l'islam et le catholicisme sont des religions théologiques, tandis que la religion populaire manque de théorie systématique, n'a pas de lieu de culte particulier, ni de clergé. La religion populaire a une certaine influence sur la population surtout dans les régions lointaines. Quant aux relations entre ces religions, le bouddhisme tibétain et le bön s'excluent tout en s'influençant mutuellement. Cette situation a exercé une influence profonde sur la formation du bouddhisme tibétain et l'orientation du développement du bön. Tous deux ont absorbé des éléments de la culture populaire comme le culte rendus aux divinités. Les fidèles de l'islam et du catholicisme au Tibet sont relativement peu nombreux ; l'influence de ces deux religions est donc limitée. Mais dans l'ensemble, ces religions coexistent en bons termes.

3-1 Bouddhisme tibétain

Dès le début que le bouddhisme se diffusa au Tibet depuis l'intérieur de la Chine, l'Inde et le Népal au VIIe siècle, la lutte entre le bouddhisme et le bön, lequel prédominait dans la société des Tubo, traînait en longueur. Pendant des centaines d'années, pour assurer son existence et son développement et s'adapter à l'environnement humain et social afin de gagner davantage de croyants, le bouddhisme a assimilé, tant dans son contenu que sa forme, divers éléments du bön et de la religion populaire. Influencé par ces divers facteurs, le bouddhisme tibétain, appelé communément « lamaïsme », s'est formé et a ses caractéristiques locales. Il a d'innombrables canons en tibétain, de riches dogmes et théories, une structure organique complète, un système strict d'étude des canons et de pratique des rituels, un système spécial de réincarnation des tulku, etc., et est devenu une branche du système bouddhiste, distincte du bouddhisme dit « han » (au nord de la Chine) et du bouddhisme « pali » (au sud).

Le bouddhisme tibétain, durant son évolution, s'est divisé en plusieurs branches, dont Nyingma (secte rouge), Sagya (secte des fleurs), Kagyu (secte blanche) et Gelug (secte jaune). Certaines de ces écoles ont exercé une large et profonde influence sur la culture sociale traditionnelle du Tibet ainsi que sur l'histoire chinoise. Malgré sa courte histoire, le Gelug exerce la plus grande influence et a formé deux systèmes de tulku : dalaï et panchen.

Le bouddhisme tibétain s'est répandu principalement au Tibet et dans des régions peuplées de Tibétains du Qinghai, du Gansu, du Sichuan et du Yunnan, et dans des régions peuplées de Mongols, de Tu, de Yugu et de Monba. Il y a aussi des croyants parmi les Naxi, les Luoba, les Pumi et les Han. Le bouddhisme tibétain a également une influence historique dans des pays et régions comme le Bhoutan, le Népal, la Mongolie et la Bouriatie en Russie.

Au moment où le bouddhisme dominait, toute famille qui avait des enfants devait compter au moins un bonze ou une bonzesse. Cela explique pourquoi, depuis le XVIe siècle, les bonzes et bonzesses représentaient le quart de la population tibétaine. En 1951, ils étaient plus de 100 000 sur une population totale de 1 million. Après la libération pacifique du Tibet en 1951, une politique de liberté religieuse fut implantée et après la réforme démocratique de 1959, les monastères procédèrent à une réforme. Depuis lors, les Tibétains jouissent de la liberté de devenir bonze, et les bonzes, de la liberté d'abandonner l'état ecclésiastique.

Dossier :

Le système de réincarnation des tulku

Passant par de longues années d'évolution, le bouddhisme tibétain s'est divisé en plusieurs sectes et lignées qui ont établi leurs propres systèmes de transmission pour maintenir leur intérêt acquis, consolider leur domination et conserver leurs privilèges. C'est la raison de la formation du système de réincarnation des tulku.

La première incidence eut lieu au sein d'une lignée du Gelug, le Karma-Kagyu. En 1283, à son agonie, le moine supérieur de la lignée titularisé « maître national » par le grand khan mongol et ayant reçu de lui un chapeau noir à bordure d'or, demanda à ses disciples de trouver un enfant pour hériter de son chapeau. Le système de réincarnation des tulku fut ainsi établi dans la secte de chapeau noir. Le système de réincarnation du dalaï-lama fut créé au XVIIe siècle et celui du panchen-lama, en 1713. Au XVIIe siècle, après l'accession du Gelug au pouvoir, le procédé devint un moyen des couches privilégiées du Tibet de se disputer le pouvoir. Pour éviter les pratiques malsaines et faire disparaître la couleur politique dans la sélection de l'enfant-réincarnation par héritage, la dynastie des Qing promulgua en 1793 les « Règlements en 29 articles visant une administration plus efficace du Tibet », stipulant sous forme de loi, le système de tirage au sort à l'aide d'une urne d'or. Deux urnes furent donc fabriquées à cette fin. L'une, destinée à la détermination des enfants réincarnant des dalaï-lama et des panchen-lama, est conservée aujourd'hui au monastère de Jokhang ; l'autre, destinée à celle des enfants réincarnant les grands tulku de la région de Mongolie et des hutogtu, est conservée actuellement à la lamaserie Yonghegong, à Beijing.

L'État respecte le caractère religieux de la réincarnation des tulku et ses procédures et rituels. En 1992, le Bureau des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État a approuvé le successeur du XVIIe tulku Karmapa ; en 1995, en vertu des rituels religieux et de la convention historique et avec l'approbation du Bureau d'administration des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État, la région autonome du Tibet a accompli la recherche et l'identification de l'enfant réincarné du Xe panchen et présidé la cérémonie d'intronisation du XIe panchen.

Depuis la réforme démocratique, 30 tulku ont été approuvés par l'État et la région autonome du Tibet.

3-2 La religion bön

Le bön, une religion autochtone du Tibet, fut créé au Ve siècle avant notre ère par Xenrab Miboin, prince de l'ancien royaume de Zhangshung, sur la base de la religion primitive locale. À l'origine, le bön se pratiquait dans la région qui est aujourd'hui le district de Gar. Il était constitué de rites primitifs de prière et d'exorcisme. Vers le début de l'ère chrétienne, le bön se répandit vers l'est dans le bassin du Yarlung Zangbo et devint une force prépondérante dans la société esclavagiste des Tubo.

Dès le début du bouddhisme tibétain, le bön déclencha une lutte acharnée contre lui. Cette lutte représente en réalité la rivalité entre les différents groupes d'intérêts de la société des Tubo d'alors.

Afin de survivre malgré la croissance du bouddhisme au Tibet, le bön a assimilé directement ou sous forme déguisée tant son contenu que sa forme, avec des appellations catégoriquement différentes et des sens parfois contraires. Par exemple, le bön exige aussi de porter le kasaya, de construire des monastères, de rendre un culte au bouddha (le prince Xenrab), d'égrener le chapelet (mais en sens contraire des bouddhistes), de psalmodier les textes canoniques (mais au contenu différent). Même la réincarnation des tulku appartient aussi au bön. Par là, certains prétendent que le bön s'est « bouddhisé ».

Selon les statistiques, le bön compte au Tibet 88 monastères (dont 55 à Qamdo, 23 à Nagqu, 6 à Xigaze, 2 à Nyingchi, 1 à Lhassa et 1 à Ngari).

3-3 L'islam

Au Tibet, l'islam remonte à plus de 1 100 ans. Lhassa compte deux milliers de Hui, dont une grande majorité sont musulmans. Par ailleurs, un petit nombre de musulmans d'autres ethnies ou d'étrangers qui vivent à Lhassa peuvent avoir une vie religieuse normale selon leur propre croyance.

Aujourd'hui, les musulmans de Lhassa utilisent la langue tibétaine et s'habillent à la tibétaine. Tout en maintenant leurs propres convictions et coutumes, ils s'entendent harmonieusement avec l'ethnie tibétaine. Les langues tibétaine et chinoise sont les langues principales dans la vie courante. Leurs exercices religieux se déroulent en arabe d'abord et en tibétain.

Lhassa compte quatre mosquées dont celle du quartier Hebalin est la plus célèbre. Construite en 1716, la Grande Mosquée est située au sud-est du monastère de Jokhang. Sa superficie originale de 200 m2 a été agrandie en 1793 lors d'une restauration. Cette mosquée a été incendiée en 1959 par des rebelles armés, et reconstruite l'année suivante avec les dons des fidèles.

3-4 Le catholicisme

Aujourd'hui, à Yanjing (district de Mangkang, préfecture de Qamdo), un village habité par des Tibétains et Naxi dont 80 % sont catholiques, on découvre une église fréquentée par 740 croyants. Le catholicisme fut introduit en 1862 à Yanjing. Dix-sept prêtres ou missionnaires desservaient cette église. Les livres canoniques sont en langue tibétaine. Les fidèles locaux comme les autres Tibétains considèrent le Nouvel An tibétain comme le début de l'année, la fête de Noël comme une fête importante. À Noël, le prêtre dit la messe et explique l'Évangile en tibétain. Les fidèles et les invités prennent le repas dans la cour de l'église, puis dansent le golzhuang et le xianze. Chaque année, à l'occasion de la fête tibétaine de la Danse des divinités, le monastère de Gangda invite le prêtre et les fidèles catholiques à y assister.

4 Liberté religieuse

La liberté religieuse est une politique fondamentale de la Chine. L'article 36 de la Constitution chinoise stipule que « les citoyens de la République populaire de Chine sont libres de pratiquer une religion. » ; « N'importe quel organe d'État, groupement social et individu ne peut contraindre un citoyen d'épouser une religion ou de ne pas y adhérer, ni adopter une attitude discriminatoire à l'égard du citoyen croyant ou incroyant. » ; « L'État protège les activités religieuses normales. »

La soi-disant croyance du peuple entier de l'ancien Tibet était un phénomène social disproportionné causé par le régime d'union du pouvoir et de la religion et une illustration d'agression aux droits de l'homme dans la période du système du servage féodal. À cette époque-là, on vivait une situation malgré soi ; il n'existait pas de liberté de croyance.

Avec la réforme démocratique du Tibet, parallèlement à l'abolition du système de servage féodal, la Chine a aboli les privilèges et le système d'oppression des monastères et des moines de haut rang, ce qui a protégé la liberté religieuse des ecclésiastiques et des laïques. La vie des bonzes et bonzesses restés dans les monastères s'est améliorée, et les activités religieuses ont été protégées. Depuis la réforme démocratique du Tibet, les Tibétains ont vraiment obtenu la liberté individuelle et la liberté de croyance. Ils ont la liberté de d'entrer au monastère et de reprendre la vie séculière. Les bonzes et bonzesses ont établi par des élections démocratiques un comité ou une équipe de gestion démocratique qui gère les affaires religieuses et développe les activités bouddhiques. Le Tibet compte 46 000 bonzes et bonzesses, soit 2 % des habitants de la région autonome du Tibet. Ils étudient les canons bouddhiques, débattent de questions religieuses, pratiquent des exercices religieux, imposent les mains, lisent les canons, prient pour la bonheur et la disparition du malheur. Selon le désir des personnes des milieux religieux patriotiques de haut niveau et des ecclésiastiques et laïques et le besoin d'activités religieuses des citoyens croyants, certains monastères importants figurent sur la liste des vestiges et monuments historiques protégés par l'État ou la région autonome.

Les fidèles peuvent entrer librement dans les monastères, aller au mont et au lac sacrés, pratiquer la circumambulation, faire tourner les moulins à prières, apporter des offrandes dans les temples, réciter les canons bouddhiques. Au Tibet, on peut voir partout des bannières suspendues par des hommes de bien et des femmes de grande foi, des tas de mani gravés de canons bouddhiques, des fidèles faisant tournant les moulins à prières ou des pèlerins se prosternant tous les trois pas. Presque chaque foyer possède une salle de prière ou une niche de bouddha. Chaque année, le nombre de pèlerins au seul monastère de Jokhang peut atteindre un million de personnes•fois. Les coutumes à caractère religieux du mariage et des funérailles sont respectées. Des fêtes religieuses ont lieu chaque année, comme le Mönlam Chenmo (grande cérémonie de prière), le pèlerinage au mont sacré Zari pendant l'année du Cheval et le tour du Namco, lac sacré, pendant l'année de la Chèvre.

Le bouddhisme tibétain possède ses propres caractéristiques ; par exemple, le système de réincarnation du tulku est considéré comme un élément important de l'application de la politique de liberté religieuse. En 1992, le XVIIe tulku Karmapa a été le premier à se voir conférer l'approbation et la confirmation du gouvernement central. L'enfant réincarnation du Xe panchen erdini a été finalement approuvé en 1995, en conformité avec les rites du bouddhisme tibétain et la coutume historique, par voie de tirage au sort dans une urne d'or. Les tulku identifiés participent aux diverses activités religieuses du Tibet.

Institut du bouddhisme Sous l'égide du gouvernement de la région autonome, l'Association des bouddhistes du Tibet a fondé en 1983 l'Institut du bouddhisme tibétain, et ouvert des classes d'études bouddhiques dans des monastères de différentes lignées. Le nombre de stagiaires dépasse 3 000. À part l'étude en temps ordinaire, ils organisent des séances d'explication des canons bouddhiques et de discussion de questions religieuses. Chaque année, des tulku, des moines de haut rang et des membres de l'organisme de gestion démocratique du monastère de chaque lignée sont envoyés à Beijing pour se perfectionner.

C'est en septembre 1987, sur une proposition du Xe panchen-lama et de Zhao Puchu, président de l'Association des bouddhistes de Chine, avec l'approbation du Conseil des affaires d'État que l'Institut national de tibétologie, un établissement de hautes études bouddhiques en langues de la famille tibétaine, a été établi à Beijing. Le siège de cet institut est au monastère de Xihuang où logeaient le Ve dalaï-lama et le VIe panchen-lama lorsqu'ils s'étaient présentés devant l'empereur de la dynastie des Qing. Les stagiaires sont principalement des tulku et quelques bonzes des monastères du bouddhisme tibétain de toutes les régions. Le programme se compose de l'étude des classiques et des sources du bouddhisme et de cours sur les diverses lignées du bouddhisme. La durée des études est de deux ou trois ans selon le niveau de base des étudiants et leur spécialité. L'institut se développe peu à peu vers la formation des étudiants du 1er cycle universitaire de quatre ans et de la maîtrise.

L'Institut national de tibétologie a formé depuis dix ans plus de 300 bonzes de haut rang. En 2004, il a rétabli le système de titre universitaire et a commencé à admettre des recrues. Vingt-sept bonzes venus d'une dizaine de monastères des sectes Gelug et Sagya ont passé les examens de 2005 organisés par la région autonome du Tibet et portant sur les canons et la philosophie bouddhiques. Les candidats devaient aussi obtenir un bon rang dans l'argumentation. Quatre gagnants ont été admis par cet institut où ils se perfectionneront afin de devenir des religieux professionnels.

Ces dernières années, l'Association des bouddhistes du Tibet a organisé des visites amicales, échanges et études à l'étranger pour des personnes des milieux religieux et reçu plus de dix mille personnes•fois de quelques dizaines de pays en pèlerinage, visite et recherche.

 



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