Miao Xiaoyang

Lors de la conférence de Copenhague de 2009 sur le changement climatique, le président du comité d'organisation a reçu la Déclaration des enfants sur le climat élaborée par 165 représentants d'élèves issus de 44 pays. Parmi ces élites de la jeunesse, on comptait deux Chinois, dont Li Chuheng, du lycée No8 de Beijing.

« A Copenhague, j'ai appris des choses qu'on apprend pas à l'école. »

Le 28 novembre, le forum des enfants sur le climat s'est déroulé dans la capitale danoise. Li Chuheng a participé à l'élaboration de la préface de la Déclaration des enfants sur le climat. « Elle vise à faire connaître les activités des adolescents face au changement climatique, et nos attentes vis-à-vis des gouvernements », a précisé la lycéenne pékinoise.

Ce document est composé de cinq parties : une préface, les promesses des adolescents, les suggestions à l'attention des gouvernements concernant l'atténuation du changement climatique, ainsi qu'une conclusion. Malgré la concision de la Déclaration, aucune correction ne requérait le vote de tous ces jeunes représentants.

Lors des concertations préalables à la rédaction du texte, Li Chuheng a été frappée par la pluralité des points de vue de ses interlocuteurs, venus de régions où les conséquences du réchauffement sont disparates. Le discours d'un Maldivien l'a profondément touchée : cet habitant d'un pays insulaire a déjà déménagé à trois reprises, ses deux précédentes maisons ayant été submergées par les flots. Un autre lycéen, venu du Groenland, a expliqué à ses camarades que cette île proche du Pôle Nord risquait de disparaître à cause de la future fonte des glaces. L'histoire et la culture de son pays reposeraient alors au fond de l'océan... « A Copenhague, j'ai appris des choses qu'on apprend pas à l'école, cela m'a permis d'approfondir ma connaissance du changement climatique », a reconnu Li Chuheng.

Se convertir à la vie verte

Au quotidien, Li Chuheng vit selon des préceptes écologiques. A l'école, elle participe activement à la sensibilisation de ses camarades. « Nous les encourageons à prendre les transports en commun ou le vélo afin de réduire leurs émissions de carbone. Je respecte scrupuleusement ce principe. Je prends très rarement le taxi, et quand je n'ai pas le choix, je le partage avec les autres usagers », a précisé Li Chuheng, « A l'école, on récolte les feuilles d'examen dont le verso n'a pas été utilisé, et on les relie pour en faire des cahiers. »

Pour ses déchets ménagers, Li Chuheng pratique le tri sélectif : « Après avoir lu mes magazines, je les prête à mes amis, ou les revend. En fait, protéger l'environnement est une activité permanente, qui réclame une attention de tous les instants. Tout le monde peut participer à ce combat, en commençant par les détails du quotidien. »

2010 sous le soleil…

Interrogée sur ses objectifs pour 2010, Li Chuheng nous révèle qu'elle militera pour rendre obligatoire l'éducation au changement climatique et à la protection de l'environnement dans le programme scolaire officiel. La jeune lycéenne continuera ses recherches sur l'éolien organisées par son lycée : « Nous peaufinons actuellement le générateur d'énergie éolienne, et l'installerons sur le toit de l'école au semestre prochain. Nous fabriquerons ainsi notre propre énergie propre ! »

Beijing Information