Chen Ran

Gaufrée, sobre, la carte de visite de Bai Minghui semble arrachée d'un bloc de papier à lettre. Son design est en réalité issu de la série « Porte-monnaie en papier ». Fabriqué à l'aide de matériaux spéciaux, il est inusable et imperméable, et surtout, 100 % recyclable.

Né en 1983 à Tangshan (province du Hebei), Bai Minghui a fait ses études dans le département de design de l'Université centrale des Ethnies. Diplôme en poche, il est entré dans une agence de presse comme designer. Au printemps 2008, après avoir visité une exposition sur le Tyvek, fibre de polyéthylène du groupe Dupon, l'idée de concevoir le porte-monnaie avec cette matière écologique lui vint à l'esprit.

« Ayant l'aspect et le toucher du papier, sans le risque d'être déchiré ou mouillé, les propriétés de ce matériau me fascinent.

Après de nombreux essais et des recherches, la première génération de porte-monnaie en Tyvek a vu le jour au mois de mai 2008, et la deuxième début 2009. « Au début, c'était pour m'amuser, je n'avais pas réfléchi aux questions liées à leur commercialisation », a avoué Bai.

« J'attache une grande importance à la protection de l'environnement », a dit Bai. « Depuis mon enfance, j'ai l'habitude de ramener mes piles usagées aux stations prévues à cet effet. En plus, j'économise toujours le papier, en utilisant aussi le verso ».

« Bien que la Conférence de Copenhague ait permis la popularisation du mot « bas carbone », j'imagine que l'attention du public diminuera avec le temps », a-t-il indiqué. « Je ne suis pas très au fait de la méthode de calcul du volume individuel des émissions de CO₂ sur Internet, mais elle ressemble apparemment à la méthode de calcul du volume des calories au cours d'un régime ».

Selon lui, la mise en place du mode de vie « bas carbone » doit se faire par étape. Il ne faut pas adopter des mesures extrêmes et radicales. « C'est le respect du mode de vie de chaque individu qui doit primer », a-t-il conclu.

Beijing Information