L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair participe à une réunion de l'ONU sur la lutte contre le terrorisme, le 21 novembre 2013 à New York

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a présenté ses excuses pour les "erreurs" dans la planification de la Guerre d'Irak, admettant que "le renseignement que nous avons reçu était mauvais", ont rapporté dimanche les médias britanniques. 

Blair a reconnu qu'il y avait des "éléments de vérité" dans la vue que l'invasion de l'Irak en 2003 était la "cause principale" de la montée de l'État islamique, a rapporté la chaîne de télévision britannique Sky News. 

"Excusez-moi pour le fait que le renseignement que nous avons reçu était erroné," a affirmé M. Blair dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision américaine CNN. 

"Je m'excuses aussi pour certaines des erreurs dans la planification et, certainement, notre erreur dans notre compréhension de ce qui se passerait une fois que vous avez supprimé le régime (de Saddam Hussein)", a-t-il ajouté. 

Cependant, Blair a également dit: "Je trouve qu'il est difficile de présenter des excuses pour renverser Saddam. Je pense que, même à partir d'aujourd'hui en 2015, il vaut mieux qu'il n'y est pas." 

Dans l'interview, Blair a reconnu le lien entre la guerre en Irak et la montée de l'Etat islamique. 

"Bien sûr, vous ne pouvez pas dire que ceux d'entre nous qui ont renversé Saddam en 2003 ne portent aucune responsabilité pour la situation en 2015," a-t-il dit. 

"Mais il est important aussi de réaliser, un, que le "printemps arabe" qui a débuté en 2011 aurait également eu son impact sur l'Irak d'aujourd'hui, et deux, l'EI est réellement venu à la proéminence d'une base en Syrie et non en Irak", a-t-il ajouté. 

En 2009, l'ancien Premier ministre Gordon Brown a établi une enquête, menée par John Chilcot, sur la participation de la Grande-Bretagne dans la guerre en Irak, mais les conclusions de l'enquête n'ont pas encore été publiées. 

Tony Blair, alors Premier ministre britannique, a soutenu les Etats-Unis dans la Guerre d'Irak en 2003. Washington affirmait que l'Irak possédait des armes de destruction massive et a lancé une invasion de l'Irak comme "guerre préventive", pour renverser le régime de Saddam Hussein. La France, l'Allemagne, la Chine et la Russie sont parmi les pays qui s'opposaient à la Guerre d'Irak, affirmant que tous les moyens pacifiques n'étaient pas encore exploités. 

Source: Xinhua