Guillaume Brandel

Dimanche 31 octobre, les portes du parc d'Exposition de Shanghai se sont refermées. La première Exposition universelle organisée par un pays en développement aura accueilli au total 73 millions de visiteurs durant six mois, la plus forte affluence dans l'histoire de l'Expo. Après l'organisation des jeux olympiques de Beijing en 2008, la Chine confirme sa capacité à organiser un grand événement international avec succès.

Avec une fréquentation ayant dépassé la barre symbolique des 10 millions de visiteurs, le Pavillon France a été le plus visité des pavillons individuels. Il faut dire que la France s'était donné les moyens : plus de 350 manifestations, dont des conférences, des concerts, et des performances, ont été organisées au sein du Pavillon.

La France avait misé sur le romantisme, caractéristique principale de l'hexagone aux yeux des Chinois. La « ville sensuelle » proposait des images de Paris, des tableaux célèbres prêtés par le musée d'Orsay, une cuisine gastronomique, ou encore des animations réalisées par Louis Vuitton, marque de luxe très appréciée en Chine.

La conception du pavillon, en pente douce pour gérer le flux de visiteurs, en a fait l'un des plus fonctionnels du site. Ainsi, l'attente aux portes du Pavillon en était considérablement raccourcie.

Le président français, Nicolas Sarkozy, avait très tôt émis le souhait que le Pavillon reste à son emplacement d'origine, à Shanghai. D'ailleurs, les fondations avaient été creusées dans cette éventualité. D'autre part, il avait été question que le bâtiment soit transformé en musée international d'art contemporain.

José Frèches, président de la Compagnie française pour l'Exposition universelle de Shanghai (Cofres), a confié avoir reçu plusieurs propositions de villes chinoises, qui souhaitent reprendre à leurs frais le bâtiment construit par l'architecte français Jacques Ferrier. Les noms de Wuhan, dans la province du Hubei, et Hangzhou, à proximité de Shanghai, ont été évoqués. Le gouvernement français fera donc son choix parmi les différentes villes candidates dans le courant du mois de novembre.

« Les villes qui n'auront pas été retenues auront la possibilité d'édifier sur leur territoire un "Salon France" », explique Franck Serrano, directeur du Pavillon. Ces salons, également construits par Jacques Ferrier, seront des déclinaisons du Pavillon France, et reprendront les emblèmes de la ville sensuelle, comme le jardin vertical, la résille, ou encore le bassin.

Beijing Information