Zhang Liang

Né en 1980 à Beijing, j'ai passé presque toute ma vie dans cette ville. Et parmi les villes étrangères que j'ai visitées, Tokyo est la seule que j'ai pu découvrir et  savourer lors d'un voyage en compagnie de mon épouse. Bien que je ne sois pas resté longtemps, la beauté, la propreté et l'humanité de Tokyo, ainsi que la vigueur et l'enthousiasme de ses habitants m'ont laissé une très profonde impression.

J'ai été très surpris par la propreté de Tokyo, où je suis resté une semaine. Pas d'ordures dans les rues, même pas un papier par terre ! Pourtant, il n'est pas facile de trouver une poubelle. Où les Tokyoïtes mettent-ils donc leurs ordures ? N'ont-ils aucun déchet à jeter dans les lieux publics ? Cette question me tourmentait, jusqu'à ce que je rencontre une Japonaise, ancienne collègue de mon épouse. Elle m'a enfin révélé leur secret : les ordures sont déposées à des endroits déterminés, et à heure fixe. En plus, il y a des taxes pour le traitement des ordures.

Elle m'a expliqué que les Tokyoïtes n'avaient pas de conscience environnementale il y a 50 ans. Les ordures étaient jetées partout, on crachait n'importe où, les émissions polluantes n'étaient pas contrôlées... Notre environnement s'est donc brusquement détérioré. A cette époque-là, le ciel au-dessus de nos têtes était toujours sombre. Entre 1950 et 1960, le gouvernement japonais en a pris conscience, et a redoublé d'efforts, adoptant une série de mesures efficaces pendant une cinquantaine d'années.

Cette histoire me fait penser à ma ville natale. Quand Beijing deviendra-t-elle aussi propre et saine ? A l'inverse de Beijing, où les voitures encombrent les routes, les Tokyoïtes privilégient le tramway ou le métro pour leurs déplacements.

A côté des questions environnementales, de transport, et d'aménagement urbain, les habitants de Tokyo possèdent leurs propres particularités. Leur rythme de vie est rapide. Malgré la pression au travail, ils restent stricts, sérieux et assidus. Tous les matins, l'armée de Tokyoïtes qui défile à toute vitesse dans la rue parasite quelque peu la lente promenade que je fais avec mon épouse. Dans les magasins et les petits restaurants, les serveurs sont extrêmement chaleureux et dynamiques.

Un dernier point mérite d'être évoqué, le haut niveau d'automatisation de cette ville. Du gros appareil électronique, aux sacs écologiques, le design allie toujours automatisation.

Beijing Information