En 2023, le PIB chinois a progressé de 5,2 %. Selon le rapport du Forum financier international, l’économie chinoise a contribué à hauteur de 32 % à la croissance économique mondiale. Les économistes sont optimistes quant aux perspectives économiques du pays. Liu Jing, économiste en chef de HSBC Greater China, estime que la Chine atteindra son objectif de croissance d’environ 5 % cette année.
Au début de 2024, plusieurs régions de Chine ont révélé des statistiques surprenantes concernant leur PIB et leur taux de croissance pour 2023. Les provinces de l’ouest et du nord comme le Xizang et la Mongolie intérieure, ont vu leur PIB augmenter de plus de 7 %. Comparées à l’est de la Chine, où l’industrie manufacturière est développée, ces zones sont vastes et peu peuplées, avec un manque de talents, d’infrastructures de transports et de potentiel de marché.
Ordos (Mongolie intérieure) a par exemple vu son PIB augmenter de 7 %, atteignant presque 585 milliards de yuans. Son objectif est d’entrer dans le rang des villes avec un PIB de 1 000 milliards de yuans d’ici à 2030. Cette ville qui dépendait du charbon et du gaz naturel aurait pu rater le virage de la transition verte et du développement vert de la Chine. Alors, d’où vient ce rebondissement ?
La stratégie d’Ordos a été de renforcer le secteur des énergies nouvelles et de promouvoir la transition verte et sobre en carbone des industries traditionnelles. « En 2024, la bannière de Jungar souhaite que la production de charbon passe complètement en mode intelligent. Par ailleurs, nous avons investi dans la construction de projets dans l’agriculture et l’élevage, avec l’éolien et le solaire dans la zone de réhabilitation des mines de charbon, et construit une base éolienne et solaire de 4 GW. » La bannière de Jungar s’est classée en tête à Ordos en termes de PIB total et de taux de croissance, ce qui rend son modèle de développement exemplaire. « En plus des avantages économiques, nous devons surtout créer un environnement de vie avec un ciel plus bleu, une eau plus claire et des terres plus propres. Il faut que les résultats du développement vert profitent à davantage de personnes », explique Su Xinya, vice-président du comité de la Conférence consultative politique du peuple chinois pour la ville d’Ordos et secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la bannière de Jungar.
Lors des « Deux Sessions » de cette année, l’accent a été mis sur le développement de nouvelles forces productives de qualité. L’objectif est de développer un système de productivité numérique centré sur l’intelligence, encourager une productivité verte et sobre en carbone, efficace en ressources et socialement inclusive. Il s’agit également de créer des produits verts, des modèles d’entreprise verts et une valeur verte grâce à l’innovation technologique, afin de garantir une compétitivité industrielle durable et une voix au chapitre pour l’avenir.
La Chine, en réponse aux crises mondiales telles que le changement climatique, a entrepris une transition verte. Ces dernières années, elle s’est engagée dans un développement vert à faible émission de carbone, transformant son modèle économique. Elle a mis en place une série de mesures pour lutter contre le changement climatique, coordonnant le développement économique et la protection de l’environnement. En promouvant la transition verte de son développement économique et social, la Chine a également initié une coopération écologique active avec d’autres pays. Yao Ling, directrice du Centre européen de l’Institut du commerce international et de la coopération économique du ministère chinois du Commerce, a souligné le potentiel considérable de la coopération verte entre la Chine et l’UE. Face aux crises géopolitiques et à la économique, elle a insisté sur la nécessité pour les deux parties de continuer à enrichir et à élargir leur coopération pour créer ensemble un environnement propice à la coopération économique verte Chine-UE et même mondiale.
