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Un marché vert

Ge Lijun  ·  2021-08-20  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Chine; environnement; marché du carbone

La Chine a lancé le plus grand marché du carbone au monde dans le cadre de la réduction de ses émissions polluantes. 

 

La Chine a lancé son marché national du carbone le 16 juillet. (Photo : Xinhua)

Jour J en Chine pour le marché du carbone. Le lancement des transactions, le 16 juillet, a donné le coup d’envoi à un marché qui ne concerne dans un premier temps que le secteur de l’électricité, s’avérant être un secteur gourmand en émissions. En tant que plus grand marché des « droits à polluer » au monde, il couvre plus de 2 100 entreprises du secteur, émettant environ 4,5 milliards de tonnes d’émission de gaz à effet de serre par an. 

Les échanges se déroulent à la Bourse de l’environnement et de l’énergie de Shanghai. Quant à Wuhan, l’autre ville impliquée, au Hubei, elle est chargée des enregistrements des entreprises échangeant sur le marché.

C’est une étape importante pour la Chine. Devant l’Assemblée générale de l’ONU le 22 septembre 2020, le Président chinois Xi Jinping avait déclaré que le pays visait à atteindre le pic des émissions de CO2 d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Ces objectifs figurent également dans le XIVe Plan quinquennal (2020-25) adopté lors des Deux Sessions en mars de cette année.

La mise en place d’un tel marché est un outil visant à utiliser les systèmes du marché pour contrôler et réduire les émissions de CO2 et promouvoir un développement vert, en vue de la réalisation des deux objectifs en matière de réduction carbone en Chine, a déclaré Zhao Yingmin, vice-ministre de l’Écologie et de l’Environnement lors d’une conférence de presse tenue le 14 juillet à Beijing.

Un outil efficace

Le système chinois d’échanges de quotas d’émissions de gaz à effet de serre permet aux autorités de fixer des quotas pour les entreprises et leur permet d’acheter des droits de polluer à d’autres ayant une empreinte carbone plus faible. En fixant un prix du carbone, cela doit renchérir le coût des émissions polluantes et inciter les entreprises à les limiter. Dans un souci de transparence, les entreprises doivent rendre publiques leurs données en matière de pollution et les faire vérifier par des tiers.

Le marché national prend la suite des sept marchés carbone régionaux lancés en 2013 à titre expérimental. Ces marchés pilotes, tels que ceux concernant Beijing, Shanghai, le Hubei, Chongqing, etc., couvrent près de 3 000 unités d’émission clés dans plus de 20 secteurs industriels, dont celui de l’électricité, de l’acier et du ciment, entre autres.

Ce système oblige des milliers d’entreprises à réduire leurs émissions polluantes, sous peine de subir des pertes économiques. À l’inverse, les entreprises fournissant le plus d’efforts sont récompensées : elles peuvent vendre leurs quotas non utilisés afin de récupérer financièrement les économies d’énergie réalisées et en outre, elles sont obligées de mettre à niveau leurs méthodes de production et technologies favorables à leur développement à long terme.

En 2015, la succursale du groupe China Huaneng, implantée dans le bourg de Luohuang, a participé au projet pilote de Chongqing. Dès le début, l’entreprise a amélioré la méthode d’évaluation et en a optimisé la gestion. Le résultat s’est révélé positif : elle a mené à bien sa mission de réduction des émissions et a même vendu le premier quota de carbone de plus de 200 tonnes cette année-là. Par la suite, l’entreprise a achevé la transformation des six unités électrogènes à très faibles émissions, et a également introduit de nouveaux équipements et techniques pour économiser l’énergie. « La transaction du carbone nous a mis une certaine pression, mais cela nous a aussi permis d’améliorer notre méthodes de production et technologies », confie Bao Yingjie, directeur général de la société.

Parmi les premiers acteurs du marché national, l’entreprise State Grid Shanghai Municipal Electric Power a déclaré qu’il allait ensuite harmoniser le prix de l’énergie électrique et le coût des émissions de carbone afin de mieux promouvoir la transition énergétique propre et verte.

Selon M. Zhao, le marché du carbone guide l’optimisation des ressources de réduction des émissions par le biais du prix du carbone. « Du point de vue microéconomique et à court terme, le prix du carbone est largement déterminé par l’offre et la demande de quotas. Dans une perspective macroéconomique et à long terme, le prix est déterminé par la tendance des performances économiques et du développement des industries », explique-t-il.

La loi joue un rôle important dans le bon fonctionnement du marché. Fin 2020, le ministère de l’Écologie et de l’Environnement a promulgué une série de règlements afin d’établir et de lancer un marché national du carbone. Une nouvelle loi sur le marché est en préparation et elle pourrait remédier à certaines des lacunes du système actuel.

  

Le premier lot d’unités de production de la centrale hydroélectrique de Baihetan, sur la rivière Jinsha, est mis en service le 28 juin. (Photo : Xinhua)

Un avenir commun

Consciente des risques environnementaux et sociétaux causés par le réchauffement climatique, la Chine envisage d’être un acteur majeur du sommet de l’ONU sur le climat à Glasgow (COP26) qui se tiendra cette année.

Selon un rapport de la Banque mondiale, 31 marchés du carbone ont été mis en place à travers le monde. Le premier avait été instauré en Europe en 2005, dix ans après le protocole de Kyoto, pour inciter les pays européens à réduire leurs émissions de CO2 et à investir dans des technologies plus vertes.

La Chine s’est inspirée du système d’échanges de quotas d’émissions de l’UE pour constituer son propre marché du carbone. « Les marchés du carbone en Europe et en Californie sont relativement matures. Le marché chinois du carbone est très ouvert dans son processus de conception et de développement, le pays s’applique donc à apprendre des expériences étrangères », indique à China News Service Zhang Xiliang, directeur de l’Institut d’économie de l’énergie et de l’environnement de l’Université Tsinghua et chef du groupe d’experts techniques sur la conception générale du système national d’échange de quotas d’émission de carbone.

Quant à la convergence des marchés du carbone entre différents pays et régions, selon Zhao Yingmin, cela nécessite la résolution des questions complexes d’ordre juridique, institutionnel, politique, normatif et technique. À l’heure actuelle, la Chine encourage activement la négociation de l’article 6 de l’Accord de Paris, concernant la construction d’un système de marché mondial du carbone dans le cadre de cet accord.

La première transaction fixant à 52,78 yuans (6,80 dollars) la tonne de carbone, ce prix est relativement bas au regard de ceux pratiqués l’an dernier dans l’UE (environ 36 dollars) et en Californie (17 dollars). « Le marché chinois a donc un grand potentiel », mentionne M. Zhang.

À l’avenir, la couverture du marché du carbone sera étendue aux secteurs industriels tels que celui de l’acier, des matériaux de construction, du pétrole, des produits chimiques, des métaux non ferreux, etc., ce qui permettra de couvrir plus de 7 milliards de tonnes d’émissions de CO2 par an, soit plus de 70 % des émissions de carbone du pays, estime-t-il.

 

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