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Changement climatique, un long chemin à parcourir

Deng Yaqing  ·  2016-11-11  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: COP22

Les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique poussent les dirigeants du monde entier à se réunir chaque année pour évoquer le sujet. Malgré les contraintes juridiques, un accord sur le climat a été conclu à Paris l'année dernière, entre près de 200 pays. Le monde est désormais sur le point de faire de cet accord une réalité.

La XXIIème Session de la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), anciennement appelé la COP22, a lieu du 7 au 18 novembre à Marrakech, au Maroc. « Il s'agit de la première Conférence sur le changement climatique depuis que l'Accord de Paris est entré en vigueur, elle est [donc] considérée comme une opportunité sans précédent de concrétisation de cet accord », a déclaré Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine sur les affaires de changement climatique.

Tout d'abord, la lutte contre le changement climatique s'intensifiera jusqu'en 2020. « Bien que les représentants aient conclu un accord l'année dernière, les objectifs d'émissions énoncés dans le Protocole de Kyoto n'ont pas encore été atteints. Si l'Accord de Paris prévoit des actions contre le changement climatique pour l'après 2020, le Protocole de Kyoto se concentre sur l'avant 2020. Les deux ont leur importance », a déclaré Yang Fuqiang, conseiller principal sur les thèmes du climat, de l'énergie et de l'environnement pour le Programme de la Chine du Conseil de protection des ressources naturelles, un groupe international de protection de l'environnement à but non lucratif. Par ailleurs, les représentants établiront une feuille de route pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris, élaboreront des stratégies pour favoriser le développement vert et à faibles émissions de carbone et prendront connaissances de l'avancement de chaque pays contractant quant à leur Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN). Ils rassureront également sur le fait que les promesses faites par les pays développés concernant les capitaux nécessaires, la technologie et le support pour le renforcement des capacités des pays en développement seront tenues.

« Lors de la Conférence de Marrakech, il faudrait clairement établir combien d'argent chaque pays développé a investi pour le Fonds vert pour le climat, comment ces fonds ont été utilisés et quels résultats ont été obtenus », a déclaré M. Xie. Le Fonds vert pour le climat, créé en 2010, est un mécanisme de financement dans le cadre de la CCNUCC en faveur d'un développement résistant au bouleversement climatique et à faibles émissions de carbone. En raison du manque de temps, de nombreux sujets n'ont pas été abordés à Paris, tels que les transferts de technologie, le renforcement des capacités, les mesures d'atténuation et d'adaptation, le soutien financier, entre autres. A Marrakech, les représentants dédieront plus de temps à ces sujets, selon M. Yang.

Une barre haut placée

Le gouvernement chinois attache une grande importance à la lutte contre le changement climatique, a déclaré M. Xie, précisant que la nation considère ce défi comme une excellente opportunité pour accélérer la restructuration et la transformation de son modèle de développement économique. Selon les statistiques du rapport sur les Politiques et actions de la Chine pour le changement climatique publié le 1er novembre 2016, l'intensité carbonique du pays a été réduite de 20 % sur la période du XIIème Plan quinquennal (2011-2015), dépassant l'objectif fixé à 17 %. La part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie primaire en 2015 a atteint les 12 %, supérieur aux 11,4 % espérés. L'espace forestier est passé à 15,14 milliards de mètres carrés, dépassant l'objectif à atteindre d'ici 2020.

Par ailleurs, sur les trois premiers trimestres de 2016, la consommation d'énergie et de charbon de la Chine a atteint 5,2 % et environ 6 % respectivement, dépassant les objectifs annuels 2016 de 3,4 % et de 3,9 %. Pour être si bon élève en matière d'économie d'énergie et de réduction des émissions de carbone, la Chine s'est efforcée à optimiser sa structure industrielle, à améliorer son efficacité et sa structure énergétique, a expliqué M. Xie. Selon un rapport récent, le secteur des services représente désormais 52,8 % de l'économie chinoise, soit une augmentation de 1,6 point de pourcentage sur un an. « Dans les domaines de l'économie d'énergie et de l'amélioration de l'efficacité énergétique, le pays a pris des mesures ciblant les secteurs de l'industrie, des transports et des équipements publics », a ajouté M. Xie.

En plus de divers projets encourageant la réduction des émissions et la conservation de l'énergie, la Chine a également amélioré certaines politiques économiques pertinentes, telles que le mécanisme de tarification des émissions de carbone, la finalisation du mécanisme d'incitation financière et fiscale, ainsi que l'élaboration d'une finance verte. « Etant donné la forte dynamique actuelle, il y a de grandes chances que la Chine tienne ses promesses en termes de Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) d'ici 2030. La plupart des experts dans le domaine de l'énergie estiment que le pays peut même atteindre ces objectifs en 2025, si ce n'est plus tôt », a déclaré M. Yang.

En septembre, un total de 120 millions de tonnes de dioxyde de carbone, d'une valeur de plus de 3,2 milliards de yuans (473 millions de dollars), avait été échangé sur un des sept marchés pilotes chinois pour les échanges de carbone. De plus, le gouvernement chinois a contribué à hauteur de 580 millions de yuans (86 millions de dollars) à l'attribution d'une aide matérielle aux petits Etats insulaires, aux pays les moins avancés et à certains pays africains. Le gouvernement a également déterminé dix zones pilotes pour la réduction des émissions de carbone, et cent projets d'adaptation et de réduction du réchauffement climatique. Mille experts et représentants d'autres pays en développement ont été formés pour lutter contre le changement climatique.

« Avant l'Accord de Paris, la Chine a fait des annonces communes avec les Etats-Unis, la France, l'Union européenne, l'Inde et le Brésil, lui permettant de parvenir à un consensus avec les plus grandes puissances sur des points de divergence, et de trouver des solutions », a déclaré M. Xie, persuadé que ces efforts ont largement participé à l'avènement de cet accord historique. « Par rapport à la Conférence de Copenhague en 2009, les préparatifs pour la Conférence de Paris étaient suffisants, et les efforts de la Chine pour renforcer la coordination et la communication entre les parties ont favorisé la conclusion de l'Accord de Paris », selon Li Shuo, officier supérieur des Politiques sur le climat et l'énergie pour Greenpeace Asie du Sud-Est.

Implémenter l'accord

L'Accord de Paris aborde 29 thèmes dont la finance, la technologie, le renforcement des capacités, la transparence et les mesures d'atténuation et d'adaptation, entre autres. Pour protéger le monde des potentiels risques dus au changement climatique, l'accord encourage les pays à travailler ensemble pour empêcher une hausse des températures moyennes de plus de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels. « Tous les signataires de l'Accord de Paris ont fait preuve d'une grande sincérité et ont fait beaucoup d'efforts. L'objectif de la Conférence de Marrakech est de définir les moyens à employer pour parvenir à implémenter l'accord », a déclaré M. Li. « Alors que le pays le plus développé au monde parviendra sûrement à tenir ses promesses d'ici 2020, d'autres pays développés sont réticents à s'engager avant cette date. [Cela est démontré par] le refus des États-Unis de signer le protocole de Kyoto, ainsi que le retrait du Canada et les réticences du Japon à rejoindre la deuxième période d'engagement du protocole », a-t-il ajouté.

Lors de la Conférence de Copenhague en 2009, les pays développés se sont engagés à fournir 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 aux pays en développement. Malgré les relances constantes des membres de la communauté internationale, cette promesse n'est pas tenue. Selon un rapport publié par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le volume global des finances publiques et privées mobilisées pour le climat par les pays développés aux pays en développement a atteint les 62 milliards de dollars en 2014, soit presque 20 % de plus que les 52 milliards de dollars fournis en 2013. Les pays en développement doivent déterminer si ce financement est conforme aux exigences de la CCNUCC. Les pays donateurs devraient rendre public la somme versée ainsi que les pays bénéficiaires, et ces derniers devraient déclarer la provenance de cet argent et l'utilisation qui en est faite, a déclaré M. Xie, ajoutant qu'un mécanisme transparent doit être mis en place pour un suivi des fonds. « Le financement est un des principaux sujets à traiter. Les pays en développement recherchent la simplicité et un agenda défini. Des débats animés sur le sujet auront lieu lors de la Conférence de Marrakech », prédit M. Li.

Cependant, atteindre les objectifs nationaux actuels en termes de CPDN entraînerait une augmentation de la température mondiale moyenne d'environ 2,7 degrés Celsius d'ici 2100, ne respectant donc pas l'objectif fixé à 2 degrés Celsius, selon un rapport publié par l'Agence internationale de l'énergie, une organisation intergouvernementale créée dans le cadre de l'OCDE. Pour combler l'écart, les pays ont convenu d'évaluer leurs stratégies de mise en œuvre et de faire le point sur les résultats obtenus tous les cinq ans, et ce à partir de 2023. Les pays devront ensuite renforcer leurs actions tous les cinq ans.

« Le déclin de l'utilisation du charbon en Chine et la transformation de l'énergie aux Etats-Unis ont sans aucun doute aidé [les deux nations] à atteindre leurs objectifs en termes de CPDN, mais les résultats sont limités. Par conséquent, les pays doivent chercher de nouvelles solutions pour ne plus dépendre entièrement du système administratif. Les Etats-Unis devraient par exemple accélérer leur législation sur la lutte contre le changement climatique », a déclaré M. Li. « Combler l'écart entre les objectifs existants en termes de CPDN et l'objectif de 2 degrés d'ici 2100 fixé par l'Accord de Paris représente un travail difficile. Ainsi, encourager les pays à aller au bout de leurs ambitions constituera le principal objectif de la Conférence sur les changements climatiques en 2018 », a annoncé M. Yang.

 

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