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Un modèle tourné vers l’avenir

GAO YUANYANG*  ·  2025-03-03  ·   Source: La Chine au présent
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Une visiteuse teste un eVTOL à l’Exposition eVTOL de Shenzhen, le 23 septembre 2024.

L’économie de basse altitude vise à utiliser les ressources uniques de l’espace aérien pour développer l’aviation générale et dynamiser les secteurs connexes. Ce concept économique a été proposé pour la première fois par la Chine. Il apporte une contribution théorique au développement de l’aviation générale mondiale.

Il est communément admis que l’espace aérien de basse altitude est une ressource et un moteur d’activité aussi importants que l’économie terrestre et maritime, et qu’il permettra à la Chine de développer pleinement le secteur de l’aviation générale.

Grâce aux technologies et aux produits innovants de l’aviation générale, des aéronefs d’un type nouveau ont vu le jour. Les aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) et les voitures volantes ont ainsi été conçus pour la mobilité aérienne urbaine (UAM), et leur utilisation permet de résoudre le problème de la congestion du trafic urbain et interurbain.

Les embouteillages étant un défi mondial, cette proposition a attiré depuis sa création une attention particulière au niveau mondial. Comme la Chine compte de nombreuses grandes villes, l’UAM fait face à une demande accrue et à des perspectives de croissance plus importantes dans tout le pays.

Un secteur en plein essor

Plus qu’un concept, l’économie de basse altitude est un secteur en plein essor. Elle est liée à l’aviation générale traditionnelle, mais concerne également un éventail plus large d’activités et de catégories économiques.

Si l’économie de basse altitude relève du secteur de l’aviation générale, elle nécessite davantage d’investissements et d’infrastructures. Outre les aéroports traditionnels, la construction de vertiports et d’installations de soutien au sol, ainsi que des systèmes de surveillance et d’assistance de vol sont nécessaires. Cette nouvelle filière s’intègre également à d’autres maillons de la chaîne industrielle, tels que l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables et les satellites, et se développe avec ces secteurs émergents.

Basée sur la technologie de l’aviation générale, de nouveaux produits et des applications innovantes, l’UAM s’annonce pleine d’opportunités. En coopérant avec les systèmes de circulation au sol, elle révolutionnera les modes de transport urbain et intégrera l’économie de basse altitude dans le développement urbain. Au fur et à mesure de son développement, l’UAM connaîtra un essor important dans les modalités d’application et constituera un modèle économique terrestre et aérien unique.

Le développement d’un réseau intégré de liaisons aériennes permettra de répondre aux besoins de différentes activités de vol en utilisant les ressources de l’espace aérien de basse altitude. On peut ainsi citer les vols privés et les vols d’affaires, le transport aérien à courte distance, le trafic aérien urbain, les sauvetages d’urgence aériens, les vols pour les services administratifs et publics, les sports aériens, les visites touristiques et les divertissements aériens.

Pour que les véhicules puissent décoller et atterrir en douceur, il est nécessaire de construire davantage d’infrastructures au sol pour compléter l’ensemble de l’architecture sectorielle. Ces installations comprennent des aéroports, des vertiports, des centres aéronautiques, des villages aéronautiques, des bases de drones, des camps de vol et des parcs touristiques culturels aéronautiques.

EHang effectue une démonstration de vol à Shenzhen, le 23 septembre 2024.

Des mesures de soutien accrues

De nombreux pays développés ont accordé une attention accrue au développement innovant de l’aviation générale ces dernières années. Le Congrès américain a adopté en 2022 la Loi sur la coordination et le leadership de la mobilité aérienne avancée, dans laquelle les services gouvernementaux concernés ont été invités à créer une agence chargée de promouvoir la mobilité aérienne avancée. L’Union européenne a lancé en 2020 le programme Horizon Europe pour soutenir les projets et les entreprises liés à l’UAM.

Le gouvernement chinois soutient fortement l’économie de basse altitude. Dans le Rapport d’activité du gouvernement 2024, elle est décrite comme un nouveau moteur de croissance pour promouvoir les secteurs émergents. En juillet 2024, la troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois a souligné qu’il fallait poursuivre la réforme intégrée du système de transport et développer l’aviation générale et l’économie de basse altitude.

En décembre 2023, les services de l’aviation civile chinois ont sollicité les avis du public sur un projet de règlement relatif à l’administration de l’espace aérien, mettant en place des dispositions institutionnelles pour l’ouverture et l’utilisation de l’espace aérien de basse altitude.

En plus des plans gouvernementaux, de nombreuses régions de Chine lancent des politiques pour le développement de l’économie de basse altitude. Par exemple, à Shenzhen (Guangdong), un pôle économique du sud de la Chine, les autorités locales ont publié de nombreuses politiques de soutien pour promouvoir la construction d’un centre économique de basse altitude. À l’heure actuelle, près de 100 itinéraires commerciaux sont testés pour les livraisons de fret par drone.

La région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao est l’une des zones les plus encombrées de Chine. En favorisant la coordination entre les transports aériens et terrestres, l’UAM sera en mesure de fournir des solutions innovantes pour résoudre les problèmes des transports urbains et interurbains.

Des perspectives prometteuses

Alors que la Chine talonne les pays développés d’Europe et les États-Unis dans l’aviation civile traditionnelle, sa nouvelle forme d’économie de basse altitude se trouve à l’avant-garde mondiale grâce aux progrès rapides de son secteur des drones.

La technologie de pointe chinoise des drones a jeté les bases du développement pour l’eVTOL et l’UAM. Actuellement, le pays compte plus de 30 entreprises d’eVTOL, dont une dizaine ont levé plusieurs millions de dollars sur le marché des capitaux. Parmi elles, EHang, Autoflight et Aerofugia sont devenues des entreprises de classe mondiale.

La Chine est également à la pointe de la gestion de la navigabilité. Au cours des deux dernières années, l’Administration de l’aviation civile de Chine a délivré le certificat de type (TC), le certificat de production (PC) et le certificat de navigabilité (AC) pour l’EH216-S, l’eVTOL habité produit par EHang, qui est le premier eVTOL à recevoir ces trois certifications au monde. En 2024, l’administration a émis un TC pour un eVTOL logistique développé par Autoflight.

Avec l’amélioration des systèmes d’exploitation, l’économie chinoise de basse altitude entrera dans une période de développement multiniveau, montrant une tendance à l’intégration de l’exploitation, de la fabrication et des services. Elle sera un moteur pour le financement et la construction des infrastructures telles que les aéroports traditionnels, les vertiports, les systèmes de surveillance et de services de vol, et favorisera le développement des activités soutenant l’aviation, telles que la finance et l’assurance, les expositions culturelles sur le thème de l’aviation et l’éducation scientifique, pour en faire un secteur d’avenir financièrement très fructueux.

 

*GAO YUANYANG est directeur du Centre de recherche sur l’industrie de l’aviation générale à l’Université Beihang.

 

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