Le projet de l'Union européenne d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques (VE) chinois nuira à sa propre transformation verte et à faible émission de carbone, ainsi qu'à la réponse mondiale au changement climatique, a déclaré mardi un responsable chinois.

Li Chao, porte-parole de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine, a fait ces remarques lors d'une conférence de presse.

La Commission européenne a dévoilé le 12 juin une décision préliminaire pour imposer des droits de douane provisoires sur les VE importés de la Chine à l'issue de son enquête anti-subventions. Les droits de douane déclarés à l'avance, allant de 17,4% à 38,1%, sont à ajouter au droit standard de 10% sur les véhicules déjà en place.

Ignorant les faits et les règles, et prévoyant les résultats, l'enquête est en réalité militarisée et politisée, portant atteinte à la concurrence loyale au nom de la protection de la concurrence, a indiqué M. Li.

Les pratiques ont pleinement prouvé que le protectionnisme commercial à courte vue n'est pas une option, a ajouté M. Li.

Les droits de douane proposés, une fois appliqués, ne porteront pas seulement préjudice aux entreprises chinoises, mais empêcheront également le développement sain à long terme des entreprises de l'UE et perturberont l'industrie automobile mondiale ainsi que les chaînes d'approvisionnement, y compris la section au sein de l'UE, a averti M. Li.

Il a noté que ces mesures porteraient non seulement atteinte aux intérêts des consommateurs de l'UE, mais aggraveraient également la dépendance de l'UE à l'égard des combustibles fossiles étrangers, et entraveraient les efforts de transformation de l'UE en faveur de l'écologie et de la réduction des émissions de carbone.

La Chine soutient les entreprises automobiles de tous les pays dans leur participation à une concurrence loyale, et s'engage à maintenir la stabilité de l'industrie automobile mondiale et des chaînes d'approvisionnement, selon M. Li.

Il a exprimé l'espoir que l'UE réfléchisse et agisse avec prudence, respecte les droits économiques de base et les règles de l'Organisation mondiale commerciale, tienne compte des appels de son propre secteur industriel, et rectifie ses pratiques erronées.