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Dix ans de progrès

BENARD AYIEKO  ·  2023-10-10  ·   Source: La Chine au présent
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Cérémonie de remise du chemin de fer Mombasa-Nairobi à Mombasa (Kenya), le 30 mai 2017 

Il y a une décennie, ce qui n’était qu’une vision du gouvernement chinois s’est muée en un puissant moteur de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté dans plusieurs régions du monde, stimulant la croissance économique et le progrès. À l’occasion de son 10e anniversaire, l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR) s’est imposée sur la scène internationale comme un projet d’infrastructure ambitieux visant à connecter l’Afrique, l’Asie, l’Europe et d’autres régions à travers un maillage de routes, de voies ferrées, de ports et d’autres infrastructures majeures.

Dès ses débuts, l’ICR a été sous le feu des critiques, notamment face à la montée en puissance des relations sino-africaines, perçues par certains comme une force dominante à ne pas négliger. Elle a souvent été moquée, certains la décrivant comme une « diplomatie du piège de la dette » ou un « colonialisme financier ». Pourtant, la réalité est que l’ICR a piloté une décennie de projets d’infrastructures bénéfiques dans plus de 150 pays, et plus de 30 organisations ont activement soutenu l’initiative depuis son introduction en 2013.

L’Afrique compte parmi les principaux bénéficiaires de l’ICR. Les chiffres montrent que sur les 54 nations africaines, 52 ont signé ou manifesté leur intérêt à signer les accords de coopération de l’ICR. Grâce à cette initiative, elles ont bénéficié de projets majeurs, notamment dans les domaines routiers, énergétiques, portuaires et des communications. Ces initiatives ont pour but de connecter les pays africains au commerce mondial en développant des infrastructures clés à l’échelle nationale et régionale, de fournir une énergie abordable pour stimuler l’industrialisation, et de faciliter les exportations africaines vers les marchés mondiaux en mettant en place des voies de transport efficientes et fiables.

Avantages commerciaux

En Afrique, l’impact positif de l’ICR est indéniable, particulièrement en matière de commerce. Au cours de la dernière décennie, des forums consultatifs sino-africains tels que l’Exposition internationale d’importation de la Chine et le Forum sur la Coopération sino-africaine ont pavé la voie à une ouverture des marchés chinois aux exportations africaines. Ces plateformes s’appuient sur des principes de consultations approfondies, de contribution mutuelle et de bénéfices partagés, favorisant la coordination politique, le commerce fluide, l’intégration financière, la mise en réseau des infrastructures et le renforcement des liens interpersonnels.

Le commerce sino-africain a enregistré une croissance remarquable. D’après les chiffres de l’Administration générale des douanes de Chine, le volume commercial entre l’Afrique et la Chine a franchi la barre des 2 000 milliards de dollars depuis la mise en place de l’ICR en 2013. Aujourd’hui, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. Pour l’année 2022, les échanges commerciaux entre les deux parts se sont élevés à 282 milliards de dollars, marquant une augmentation notable de 11 % par rapport à 2021.

Il est donc essentiel de reconnaître que l’ICR a joué un rôle déterminant dans la croissance commerciale de nombreuses économies africaines, stimulant les échanges par le biais d’infrastructures améliorées. La connectivité engendrée par la modernisation des routes, voies ferrées, ports et aéroports a grandement optimisé les réseaux de transport, réduisant ainsi les obstacles logistiques, diminuant les frais d’expédition et favorisant la fluidité des échanges de marchandises non seulement entre l’Afrique et la Chine, mais également au sein de l’Afrique elle-même. De surcroît, cette nouvelle trame d’infrastructures a créé des corridors commerciaux essentiels reliant les nations africaines aux marchés mondiaux. Ces voies de communication sont devenues vitales pour le transit fluide des marchandises, rendant le commerce plus agile et profitable, et renforçant la compétitivité des exportations africaines sur la scène internationale.

À titre d’exemple, le chemin de fer à voie standard Mombassa-Narobi (SGR) au Kenya, financé par la Chine à hauteur de 3 milliards de dollars, a drastiquement diminué la durée et les frais liés au transport des marchandises depuis le port de Mombassa vers d’autres zones du pays et de la région en général. De plus, le SGR a stimulé le tourisme, tant local qu’international, en offrant une mobilité plus aisée et plus accessible pour les biens et les voyageurs.

L’ambition majeure de la Chine est de porter le volume des échanges commerciaux avec l’Afrique à 300 milliards de dollars d’ici 2025. Afin de manifester son engagement en ce sens, le gouvernement chinois a mis en place une politique englobant plus de 8 800 catégories de produits, incluant des articles tels que les vêtements, les chaussures, les produits agricoles et les produits chimiques.

Jalons commerciaux

L’ICR a favorisé l’ouverture du continent africain au commerce en renforçant la connectivité numérique. Cette initiative a permis l’expansion des réseaux de communication et le développement des infrastructures numériques. De ce fait, la communication et l’accès à l’information ont été améliorés, notamment dans les zones rurales, incitant ainsi de nombreuses entreprises à se lancer dans le commerce à la fois national et transfrontalier.

L’an dernier, le gouvernement chinois a supprimé les droits de douane sur 98 % des importations taxables en provenance de 18 pays africains, répartis en deux phases. Ceci a inauguré une période d’intensification des investissements chinois en Afrique. Sur la dernière décennie, d’après le ministère chinois du Commerce, les investissements de la Chine en Afrique ont atteint 3,4 milliards de dollars, avec l’implantation de plus de 3 000 entreprises sur le continent. La valeur des contrats des nouvelles entreprises chinoises en Afrique a excédé 700 milliards de dollars sur cette période, générant un chiffre d’affaires de plus de 400 milliards. L’ICR a été cruciale dans la mise en place de zones économiques et de parcs industriels le long des axes commerciaux africains. Ces zones, véritables pôles d’attraction pour les investisseurs locaux et internationaux, favorisent le développement industriel et offrent de nombreuses opportunités d’emploi, dynamisant ainsi le commerce régional.

En surmontant les obstacles au commerce, l’ICR a réalisé d’importantes avancées commerciales. Elle a notamment favorisé la facilitation des échanges en améliorant les infrastructures de transport et la connectivité, réduisant ainsi les délais et coûts de transaction pour le commerce inter-africain. Cette dynamique a boosté les volumes d’échanges, profitant autant aux économies africaines qu’à la Chine. De plus, cette collaboration a stimulé la production agricole et renforcé la sécurité alimentaire en Afrique. Cette hausse de production s’explique en partie par la réduction des pertes post-récolte, assurant ainsi une offre suffisante pour la consommation locale et les exportations vers les marchés internationaux.

L’avenir de l’ICR en Afrique s’annonce radieux, car elle représente un pilier essentiel pour le développement continu des infrastructures et la croissance des échanges commerciaux. La multiplication des projets dans les domaines routier, ferroviaire, portuaire et énergétique est essentielle pour renforcer la connectivité et le commerce, tant intra-africains que sino-africains. Pour que l’Afrique parvienne à une industrialisation complète et stimule sa prospérité commerciale, il est impératif que sa stratégie d’industrialisation s’harmonise avec l’ICR. Cela accélérera le développement des zones économiques spéciales et des parcs industriels, véritables catalyseurs du commerce. Ces zones, situées le long des corridors commerciaux, attireront davantage d’investissements, favoriseront l’industrialisation et offriront des opportunités d’emploi aux jeunes.

 

BENARD AYIEKO est économiste, avocat, consultant et commentateur régional sur le commerce et l’investissement, basé au Kenya. 

 

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