Photo d'archives montrant l'Eden Garden Culture & Entertainment Square dans la zone économique, commerciale et de coopération de Jinfei, construite par la Chine, à 3,5 kilomètres à l'ouest de Port-Louis, capitale de Maurice. (Xinhua/Wang Teng) 

Deux ans après l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange (ALE) entre Maurice et la Chine, les relations économiques et commerciales entre ces deux pays ont été renforcées de "manière significative", estime Narainduth Boodhoo, directeur de l'unité de politique commerciale du ministère mauricien des Affaires étrangères, de l'Intégration régionale et du Commerce international. 

Cet ALE est entré en vigueur en janvier 2021. "La suppression des barrières tarifaires a entraîné une augmentation significative du commerce bilatéral", a-t-il confié à Xinhua lors d'un récent entretien. 

Dans le cadre de l'ALE, les exportations de Maurice vers la Chine sont passées de 561 millions de roupies (12,3 millions de dollars) en 2020, à 971,9 millions de roupies (21,3 millions de dollars) en 2021, soit une augmentation de 73%, a noté le haut fonctionnaire. 

Maurice bénéficie d'"un meilleur accès" au marché chinois pour ses produits d'exportation, dont le rhum, le poisson congelé, les nouilles et pâtes, le sucre spécial, le lin, les vêtements et montres, etc., a détaillé M. Boodhoo, ajoutant que le Conseil de développement économique mauricien "s'efforce de faire connaître les possibilités offertes par l'ALE aux opérateurs de secteurs ciblés à fort potentiel pour encourager les exportations vers la Chine". 

De son côté, la Chine bénéficie également d'un accès préférentiel à Maurice pour divers produits. Ainsi, "selon les derniers chiffres disponibles, en octobre 2022, les matelas étaient les produits d'exportation principaux de la Chine vers Maurice dans le cadre de la préférence". 

Si l'ALE a effectivement dopé les exportations mauriciennes vers la Chine, il reste néanmoins des difficultés, a concédé M. Boodhoo. D'après lui, "les difficultés sont liées au respect des exigences procédurales relatives aux mesures sanitaires et phytosanitaires en vigueur en Chine, qui sont de nature assez complexe". 

Néanmoins, le haut fonctionnaire demeure optimiste quant aux nouvelles perspectives qu'offre l'ALE pour les années à venir. Ainsi, "nous nous attendons à une nouvelle augmentation des exportations pour des produits tels que les fruits et le miel". 

M. Boodhoo a insisté sur le fait que cet ALE "constitue une base pour une collaboration renforcée entre la Chine et Maurice afin de s'engager conjointement en Afrique". 

"Dans le cadre de l'accord de libre-échange et par le biais d'investissements, les fabricants et les exportateurs chinois peuvent profiter des opportunités et des avantages offerts par l'adhésion de Maurice à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), au Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) et à la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC)", a-t-il conclu.