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Jouer un rôle actif

Ge Lijun  ·  2021-09-18  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: entreprises privées chinoises; Afrique

Les entreprises privées chinoises sont de plus en plus présentes en Afrique et contribuent à l’industrialisation du continent.

Le CABC a présenté le Rapport sur les investissements de la Chine en Afrique : les forces du marché et le rôle du secteur privé à Beijing, le 26 août. (CABC)

Quelque 63 exemples concrets sont inclus dans le Rapport sur les investissements de la Chine en Afrique : les forces du marché et le rôle du secteur privé, présenté par le Conseil d’affaires sino-africaines (CABC) à Beijing, le 26 août. Pendant huit mois, le CABC a réuni plus de 50 experts chinois et étrangers pour effectuer des recherches à cette fin sur environ 750 entreprises chinoises investissant en Afrique. Riche en contenu, le rapport présente pour la première fois l’histoire, les accomplissements et les tendances de la coopération économique, commerciale et d’investissement entre les entreprises chinoises, notamment les entreprises privées, et les pays africains.

« Les investissements de la Chine en Afrique ont connu une croissance rapide, juste après ceux de la France, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Il ne s’agit pas seulement d’une croissance quantitative, mais aussi d’une amélioration qualitative : une grande contribution à l’industrialisation, à l’urbanisation et au développement écologique et pacifique de l’Afrique », explique Yao Guimei, chercheuse et directrice du Centre d’études de l’Afrique australe à l’Institut Chine-Afrique.

Des réalisations non négligeables

Depuis 2000, le flux d’investissements directs de la Chine en Afrique a augmenté de plus de 25 % par an. À l’époque, de nombreuses entreprises chinoises, surtout des PME, ont tenté d’investir et de construire des usines localement suite à une période d’échanges commerciaux réussis en Afrique, en espérant soit économiser sur les frais douaniers et logistiques, soit raccourcir les cycles d’approvisionnement.

D’après le ministère chinois du Commerce, le stock d’investissements directs de la Chine en Afrique fin 2020 s’élevait à 47,35 milliards de dollars. Le ministère a souligné que les entreprises privées chinoises représentaient environ 70 % en 2019, tant en nombre qu’en valeur des investissements des entreprises chinoises en Afrique. Parmi celles-ci, un tiers opèrent dans le secteur manufacturier et la plupart sont des PME.

Le secteur manufacturier africain occupe une position marginale au niveau mondial. Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, la valeur ajoutée du secteur manufacturier africain représente moins de 3 % du total mondial tandis que les exportations manufacturières ne représentent que 0,8 %.

Les entreprises privées deviennent la force principale d’investissement dans ce domaine sur le continent. Elles possèdent une flexibilité quant aux décisions commerciales et une sensibilité élevée au marché. Dans certains pays africains ayant de bonnes perspectives de développement, les entreprises privées chinoises sont plus nombreuses. Selon le rapport, 396 entreprises chinoises au total sont présentes au Kenya, dont 80 % sont des entreprises privées et 44 % s’engagent dans le secteur manufacturier.

Ces dernières années, les entreprises privées chinoises ont transféré en Afrique certains maillons de la chaîne de production à forte intensité de main-d’œuvre et ont stimulé progressivement le développement des chaînes industrielles connexes, favorisant ainsi l’émergence d’un grand nombre d’entreprises en amont et en aval. « Les entreprises chinoises mettent à la disposition des pays africains technologie, expériences de gestion, capitaux, etc. », indique Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.

« Les entreprises chinoises jouent un rôle important dans le processus d’industrialisation en Afrique. Des chaînes industrielles complètes ont été établies dans certains pays africains, par exemple au Soudan et au Tchad dans l’industrie pétrolière. Elles investissent aussi activement dans les sources d’énergie durable en Afrique, telles que l’hydroélectricité, l’énergie éolienne et l’énergie solaire. Une part importante de ces activités est réalisée par des entreprises privées », précise Mme Yao à CHINAFRIQUE.

Selon le rapport de McKinsey, les entreprises chinoises embauchent des travailleurs locaux à un taux de 89 % de leurs effectifs, et environ deux tiers d’entre elles offrent des formations et accompagnements techniques à leurs employés africains. Tout en stimulant l’emploi, les investissements des entreprises chinoises en Afrique ont aussi augmenté considérablement le niveau de revenus des habitants locaux. Prenons l’exemple de l’Éthiopie : les ouvriers africains qui travaillent dans les entreprises textiles du parc industriel oriental touchent un salaire environ 50 % plus élevé que dans les entreprises locales.

En parallèle, le CABC a mené une enquête spéciale sur les réinvestissements entre juin et juillet et a constaté que parmi une centaine d’entreprises membres du conseil clés, environ 30 % avaient réinvesti en Afrique. Compte tenu du fait que certaines entreprises ne sont pas enregistrées dans le système du ministère chinois du Commerce et que les réinvestissements des entreprises ne sont pas inclus dans les statistiques, ce rapport estime que fin 2020, le stock d’investissements des entreprises chinoises s’élevait à au moins 56 milliards de dollars.

De nouvelles tendances

Les tout premiers investissements d’entreprises privées en Afrique étaient sporadiques. Guidés par l’esprit pionnier et entrepreneurial, de nombreux chefs d’entreprise se sont lancés dans l’aventure. Toutefois, à mesure que la situation concurrentielle sur le marché s’est complexifiée, l’investissement en Afrique a exigé de faire preuve d’une excellente vision stratégique et d’une forte adaptabilité au marché. Cette situation a également mis en lumière certains inconvénients de ce manque de cohésion (faible efficacité, risque élevé, etc.), avec pour résultat l’émergence d’un modèle de collaboration et de symbiose. Entreprises, chambres de commerce, organisations internationales, entreprises locales africaines, etc. collaborent en mettant en valeur leurs atouts respectifs, ce qui a permis de définir un cadre clair et efficace.

En plus des domaines d’investissement traditionnels (textile et habillement, restauration, etc.), les entreprises chinoises visent de nouveaux domaines, tels que l’industrie de haute technologie, les produits médicaux et pharmaceutiques, l’économie numérique et l’industrie aéronautique. Le rapport montre qu’environ 50 % des entreprises privées chinoises ont investi dans de nouveaux produits et services sur le marché africain, et plus d’un tiers ont investi dans des nouvelles technologies, comme la 4G développée par Huawei au Kenya et dans toute l’Afrique de l’Est.

« L’Afrique a besoin d’investissements durables dans des secteurs porteurs qui peuvent contribuer à promouvoir le développement de la chaîne d’approvisionnement locale et l’amélioration des compétences des jeunes. Il doit s’agir d’un partenariat gagnant-gagnant », signale M. Adesina.

Ces dernières années, les entreprises privées chinoises se classant dans le Top 500 ont renforcé leur intérêt quant au développement et aux investissements en Afrique. Par rapport aux PME, elles se caractérisent par leur avantage en termes de capital, de technologie, de talent et d’internationalisation, et sont très sensibles au marché. Actuellement, on compte 60 entreprises du Top 500 ayant investi en Afrique, ce qui est supérieur au nombre d’entreprises qui investissent en Amérique du Sud (36) et en Océanie (46).

Malgré les défis de la situation sanitaire, du ralentissement économique mondial, du protectionnisme commercial et de la dette africaine, les entreprises chinoises restent optimistes et disposées à investir en Afrique. Elles font de leur mieux pour s’intégrer, en se conformant notamment aux différences culturelles, aux lois et aux politiques africaines, afin de continuer à explorer la coopération tripartite, formuler des projets à long terme et contribuer au développement économique et social africain.

Pour vos commentaires : glj@chinafrica.cn

 

 
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