Les entreprises espèrent profiter d’opportunités commerciales intéressantes lors de la nouvelle édition de l’événement commercial sur les services.

Panneaux lumineux annonçant le CIFTIS à Beijing, le 1er août. (XINHUA)

Pour la première fois, Amazon Web Services (AWS) participera au Salon internationale du commerce des services de Chine (CIFTIS). L’inauguration d’une zone d’exposition dédiée au secteur des services numériques a poussé le fournisseur américain de services en ligne à prendre cette décision. Le salon se tiendra du 2 au 7 septembre à Beijing.

Selon Li Xiaomang, directeur général d’AWS China Commercial, la Chine est un marché important dans le réseau commercial mondial de l’entreprise. Présente en Chine depuis 2016, AWS se concentre sur le soutien technologique aux entreprises à financement étranger et sur la mondialisation des entreprises chinoises dans des secteurs tels que la finance et la fabrication.

« Nous espérons que cette participation nous permettra de promouvoir nos services numériques en Chine, notamment le cloud computing, l’Internet des objets et la réalité virtuelle (RV), et de stimuler la coopération mondiale en matière d’économie numérique », indique M. Li. Le salon fait les yeux doux à 47 autres entreprises technologiques, telles que le groupe chinois Alibaba et le fabricant japonais d’appareils photo Canon.

Sun Yao, directeur adjoint du Bureau municipal du commerce de Beijing, a déclaré lors d’une conférence de presse le 1er août que le CIFTIS 2021, avec une surface d’environ 130 000 m2, se déroulerait au Centre national des congrès de Chine et dans le parc industriel du groupe Shougang, ancienne usine industrielle.

Avec pour thème « Vers un avenir numérique et un développement axé sur les services », le salon couvrira huit secteurs, dont les services numériques, la santé et le sport. Plus d’une centaine de forums, de conférences et de négociations commerciales sur des questions émergentes, telles que l’économie numérique et la neutralité carbone, seront également organisés. À cette occasion, des entreprises devraient présenter de nouvelles technologies et de nouveaux services au public.

Au 28 juillet, un total de 165 organisations issues de 108 pays et régions avaient confirmé leur participation sur site et en ligne. En outre, 81 pays coopèrent avec la Chine dans le cadre de l’ICR. Le nombre d’entreprises participantes dépassera les 700.

Le CIFTIS jouera deux rôles dans le développement de l’e-commerce transfrontalier : la promotion des produits domestiques sur les marchés étrangers et l’introduction de marques étrangères sur le marché chinois. Il s’agit également d’une plateforme d’échanges sur les technologies numériques qui permettront à la Chine de passer du statut de fabricant mondial à celui de grande puissance dans le commerce des services, raconte à CHINAFRIQUE Pan Helin, directeur exécutif de l’Académie d’économie numérique à l’Université d’économie et de droit de Zhongnan, basée à Wuhan.

Dans les starting-blocks

Hall d’exposition dans le parc industriel de Shougang. (XINHUA)

Les infrastructures sont déjà en place. Selon Liang Jie, directeur général adjoint du groupe Shougang, exploitant du parc industriel de Shougang, 15 halls d’exposition y sont installés, avec une superficie d’environ 94 000 m2.

« La conservation des ressources était une priorité dans leur conception. Les halls ont été construits avec des matériaux recyclables et toutes les autres installations utilisent d’anciens ateliers rénovés. Les toits des halls ont été spécialement pensés pour laisser passer la lumière naturelle et contribuer à réduire la consommation d’énergie », explique M. Liang.

En outre, le Centre national des congrès de Chine fournira des services numériques pour les expositions en ligne à l’aide de la RV, selon les organisateurs.

Cette année, le CIFTIS mettra en avant le secteur du sport, d’autant que les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 approchent. Selon le Bureau municipal des sports de Beijing, l’exposition mondiale des sports d’hiver (Beijing) y sera présentée en avant-première. Les visiteurs pourront découvrir des produits liés aux sports de glace et de neige, comme le ski en RV.

On estime que plus de 200 entreprises sportives nationales et étrangères participeront au salon. Keep, application de coaching sportif de Chine, a déclaré le 3 août qu’elle profiterait de l’occasion pour dévoiler ses vélos intelligents et ses bracelets de sport. System Klarer, fabricant suisse de toboggans aquatiques, ayant déjà établi de nombreux partenariats avec des parcs à thème chinois, présentera également ses produits.

Les entreprises de services financiers trouveront également leur place au salon. Le prestataire de services financiers Deloitte exposera ses nouveaux robots financiers. Grâce aux analyses de données, ceux-ci se chargeront de surveiller les risques des produits financiers afin d’aider les utilisateurs à améliorer leurs investissements. En outre, l’entreprise lancera ses solutions pour la construction de communautés et de villes intelligentes. Selon Wu Weijun, vice-président de Deloitte Chine, le CIFTIS constitue une plateforme d’échanges technologiques et de promotion.

« Le secteur des services devenant une arène majeure de l’économie numérique, de plus en plus d’entreprises du secteur devraient procéder à leur transformation numérique. Cela offrira des opportunités aux fournisseurs de solutions numériques tels que Deloitte », souligne M. Wu.

Poursuite de la croissance

Malgré la crise sanitaire, la Chine a connu un boom du commerce des services cette année. Les données du ministère du Commerce montrent que son volume total a augmenté de 6,7 % en glissement annuel pour atteindre environ 2 380 milliards de yuans (367,97 milliards de dollars) au cours du premier semestre. Le déficit entre les importations et les exportations s’est élevé à 120,46 milliards de yuans (18,6 milliards de dollars) au premier semestre, soit 281,25 milliards de yuans (43,5 milliards de dollars) de moins qu’à la même période de l’année dernière.

« La situation sanitaire dans le monde étant toujours critique, le commerce des services de la Chine n’a pas atteint les niveaux d’avant l’épidémie au premier semestre, car le secteur du tourisme est resté atone », explique à CHINAFRIQUE Nie Pingxiang, chercheuse à l’Académie chinoise de commerce international et de coopération économique. « Toutefois, la croissance des activités en ligne a contribué à stimuler les importations et les exportations liées aux technologies informatiques », ajoute-t-elle.

Les efforts visant à consolider le commerce des services se sont poursuivis. Fin juillet, le ministère du Commerce a publié une liste négative pour le commerce des services transfrontalier dans la province de Hainan, la première de ce type dans le pays. Le document a mis en avant 70 mesures de gestion spéciales dans 11 catégories pour les fournisseurs de services étrangers.

Selon Mme Nie, le gouvernement doit introduire une liste négative à l’échelle nationale afin de faciliter l’accès au marché des secteurs tels que l’éducation, la culture et la santé, et développer plus de zones de démonstration en matière de commerce des services.

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