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Les opportunités des entreprises privées

par Cai Lihua  ·  2018-08-23  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: FCSA; entreprises privées; opinion

Des concepts corrects   

Les concepts corrects de développement engendrent généralement de bonnes orientations de développement et de bons résultats.   

Premièrement : le concept du développement prolongé. A la suite de la fondation du FCSA en 2000, de plus en plus d’entrepreneurs chinois ayant un investissement en Afrique ont modifié leur concept de développement basé sur le court terme, et espèrent désormais un développement stable et durable.   

D’après Yin Yiqiao, le président de la Chambre de commerce du Hubei en Afrique, pour être couronnées de succès en Afrique, les entreprises chinoises doivent se concentrer sur les bénéfices à long terme, plutôt que rechercher uniquement les intérêts à court terme. En mars 1997, Yin Yiqiao, enseignant à l’Université de technologie de Wuhan dans la province du Hubei, se rend en Madagascar pour son travail et découvre d’importantes opportunités dans cette nation insulaire. Il décide alors de s’y installer et fonde avec un ami l’entreprise Future Development Corporation, engagée dans la production de portes et fenêtres en alliages d’aluminium, ainsi que dans le commerce de matériaux de construction. Grâce aux prix compétitifs des matériaux importés de la Chine, à la technologie avancée et à la stratégie de la localisation, l’entreprise est rapidement devenue la plus grande entreprise de production de portes et de fenêtres en alliage d’aluminium de Madagascar. Aujourd’hui, elle s’est développée dans plusieurs autres pays africains, incluant le Kenya, l’Ouganda, la République du Congo et le Mozambique.    

Deuxièmement : le concept d’opérations regroupées. Comme le dit un proverbe africain : « Il est possible d’aller plus vite tout seul, mais plus loin avec les autres. »    

Les parcs industriels peuvent apporter de meilleures perspectives industrielles. Chaque parc industriel chinois en Afrique a été établi en se basant sur des enquêtes et une recherche en profondeur sur le marché. Ces parcs ont été conçus pour répondre aux demandes du marché et aux stratégies de développement des pays correspondants, ce qui peut aider les investisseurs à prendre les bonnes décisions. Par ailleurs, ces parcs industriels bénéficient souvent de politiques préférentielles des pays d’accueil, car ceux-ci peuvent les aider à accomplir l’industrialisation, à créer des emplois et à augmenter les revenus fiscaux.   

Plus important encore, les parcs industriels comportent des structures complètes de soutien industriel, qui peuvent aider les entreprises à contrôler les coûts et à renforcer l’efficacité. Les parcs industriels peuvent également proposer des procédures d’investissement facilitées. La plupart des entreprises chinoises privées ne sont pas forcément familières avec les marchés étrangers, ni n’ont suffisamment d’expérience dans l’investissement à l’international. De plus, il faut généralement une longue durée pour accomplir toutes les procédures locales d’investissement. A cet égard, elles peuvent obtenir de l’aide des parcs industriels, qui peuvent fournir des services à guichet unique, et les aider à résoudre des différends pouvant survenir dans la coopération commerciale et économiques, ainsi qu’à solliciter une protection consulaire.   

Troisièmement : le concept de localisation. La localisation est un critère important pour mesurer si une entreprise possède une stratégie à long terme dans le pays dans lequel elle investit. C’est également un facteur important pour évaluer la contribution de l’entreprise à la société locale. Dans certains pays africains, la localisation est une exigence légale pour les investissements étrangers. Par exemple, le Zimbabwe a adopté en 2007 la Loi d’indigénisation et d’émancipation économique, afin d’éliminer l’influence du colonialisme, de protéger les ressources nationales et de préserver sa souveraineté économique. Ainsi, les entreprises chinoises accueillent à bras ouverts les stratégies de localisation pour développer une coopération mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant.   

Lorsqu’elles investissent en Afrique, la plupart des entreprises chinoises attachent une grande importance aux bénéfices économiques et sociaux. Par exemple, le groupe Huajian, qui produit des chaussures en Ethiopie, a donné la priorité absolue à sa politique de localisation. Sur plus de 6 000 employés, l’entreprise ne compte que 160 employés chinois. Chaque année, elle envoie 50 employés africains à son siège à Dongguan dans la province méridionale chinoise du Guangdong pour une formation de six mois. D’après le plan du groupe, lorsque le Parc international d’industrie légère de Huajian sera achevé en 2020, celui-ci offrira entre 30 000 et 50 000 opportunités d’emploi.   

De nouvelles mesures attendues   

Le prochain Sommet du FCSA à Beijing présentera de nouvelles opportunités pour la coopération sino-africaine. D’après Dai Bing, le secrétaire général du Comité chinois de suivi du FCSA et directeur général du Département des affaires africaines du ministère des Affaires étrangères, la promotion de la transformation et de la modernisation des échanges économiques et commerciaux sino-africains est l’un des cinq objectifs du Sommet. Il note que la coopération sino-africaine est en train de passer de « guidée par les gouvernements » à « orientée par le marché », du commerce de produits courants à une coopération capacitaire industrielle, et de la sous-traitance en ingénierie à l’investissement et la mise en œuvre commune de projets.   

Les dirigeants chinois et africains devraient réaliser davantage d’efforts pionniers, pour concevoir d’autres mesures pragmatiques de coopération. La Chine devrait adopter plus de mesures, comme la promotion des règlements en yuans dans le commerce sino-africain, afin de soutenir effectivement la coopération entre les micro-, petites et moyennes entreprises chinoises et leurs homologues africaines. Les pays africains devraient par ailleurs poursuivre leur politique de « Regard vers l’Est » (« Look East policy »), pour attirer les capitaux et les technologies de Chine avec un environnement d’investissement plus transparent et plus favorable.   

La coopération sino-africaine doit être conforme à l’Agenda 2063 de l’UA et aux dix plans majeurs de coopération sino-africaine, et favoriser la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse, des réseaux autoroutiers et aériens, l’industrialisation au niveau continental, et l’amélioration de la qualité des produits exportés vers l’Afrique. Les investissements des entreprises chinoises doivent également être guidés par les objectifs du Sommet du FCSA de Beijing, renforcer la coopération des infrastructures basé sur l’initiative des nouvelles Routes de la soie, promouvoir vigoureusement la coopération dans différents secteurs et faire avancer l’industrialisation et la modernisation agricole en Afrique. 

  

L’auteur est le secrétaire général adjoint de la Chambre conjointe sino-africaine de commerce et d’industrie. 

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