Opportunités commerciales

Lors de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Bonn le 14 novembre, José Graziano da Silva, Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a noté que les émissions du secteur agricole auront tendance à augmenter à l'avenir, contribuant ainsi aux changement climatiques, à moins que le monde ne recoure à des moyens durables et climatiquement intelligents pour produire, transporter, transformer et consommer la nourriture.

Selon le rapport de la SFI, l'alimentation et l'agriculture représentent une industrie mondiale de 5 mille milliards de dollars, qui est à l’origine de 10 % des dépenses de consommation et de 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Le document souligne également que la majorité des investissements agricoles ne sont pas encore climatiquement intelligents, ce qui signifie qu’il existe de grandes opportunités commerciales. D'autres technologies liées au climat, notamment les énergies renouvelables, les bâtiments écologiques, les transports urbains durables, les infrastructures urbaines climatiquement intelligentes et la gestion des déchets urbains, offrent également un potentiel commercial considérable.

L'investissement dans le secteur s'accélère, dans la mesure où de plus en plus d'entreprises fournissent des solutions qui aident leurs clients à réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuent à la protection de l'environnement dans un but lucratif. « Les clients ont de meilleurs produits, les entreprises obtiennent de meilleurs rendements et les investisseurs sont fiers d'avoir fait ce qu'il fallait », a indiqué M. Pathak.

Selon le rapport de la SFI, les entreprises de services énergétiques sont devenues un modèle commercial clé pour améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments. Elles investissent généralement dans des technologies éconergétiques pour les immeubles commerciaux et des redevances leur sont versées sur les économies d'énergie sans qu’elles soient propriétaires des bâtiments.

Ce modèle est particulièrement saillant en Chine, où les sociétés de services énergétiques ont réalisé des bénéfices s'élevant à 13 milliards de dollars en 2015, contre 6 milliards de dollars aux États-Unis et 3 milliards de dollars dans l’Union européenne dans le secteur pour la même année.

La Chine sert d’exemple de marché national qui utilise une combinaison de financement, d'instruments économiques, de partenariat public-privé et de tarifs de rachat pour stimuler la croissance des usines de transformation des déchets en électricité.

Le gouvernement permet à des partenaires privés de construire, de financer et d’exploiter des usines génératrices d’énergie axées sur l’incinération des déchets. Le XIIe plan quinquennal de la Chine (2011-2015) visait plus de 12 milliards de dollars d'investissements dans le recyclage des déchets, soit environ la moitié du financement total du pays dans les déchets solides municipaux. Les usines de transformation des déchets en énergie bénéficient également d'une réduction fiscale de 5 %. Ces politiques font de la Chine un marché attrayant pour le secteur privé.