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Pourquoi la Chine a-t-elle interdit
les transactions en Bitcoin ?

Lan Xinzhen  ·  2017-10-17  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Bitcoin; finance; Chine

Les transactions en crypto-monnaie numérique sont légales dans certains pays, mais elles sont maintenant interdites en Chine. Le 4 septembre, la Banque populaire de Chine et d’autres régulateurs ont publié un document sur la prévention des risques liés aux ICO (initial coin offerings), exigeant la cessation des transactions. Des sanctions sont prévues et ont déjà été appliquées sur certaines transactions illicites.   

Le 17 septembre, les trois plus grandes bourses de Bitcoin - BTCChina, Okcoin and Huobi - ont annoncé la fin des transactions pour le 30 septembre et cessé d’accepter de nouveaux utilisateurs.  

Les transactions en Bitcoin existent en Chine depuis 8 ans, suivant la tendance internationale. Selon Bitcoin Average, un site indépendant, les transactions chinoises représentaient  62 % du total mondial en 2013, et le cours est passé de quelques dizaines de yuans en 2009 à plusieurs centaines de yuans. Pour répondre à cet engouement, cinq organes de niveau ministériel, dont la Banque populaire de Chine, avaient publié un document conjoint sur la prévention des risques relatifs au Bitcoin le 5 décembre 2013, sans pour autant refroidir les ardeurs des intervenants. Les statistiques du Comité national des experts sur les technologies de sécurité financière sur internet (NCEIFST) montrent que le volume des transactions sur le Bitcoin en Chine avait atteint 4 500 milliards de yuans (680 milliards de dollars) en 2016, soit 90 % du volume total, et que le cours était à son plus haut historique à plus de 30 mille yuans (4 534 dollars).  

Beaucoup d’investisseurs n’ont donc pas compris pourquoi le gouvernement chinois avait ordonné la cessation des transactions, certains exprimant leur mécontentement.  

La décision est le fruit d’enquêtes et de recherches détaillées et vise à prévenir les risques financiers. Le Bitcoin est une monnaie virtuelle et les transactions illégales relatives à cette monnaie ont perturbé l’environnement financier en Chine, ce que les régulateurs ne peuvent plus tolérer.  

Le Bitcoin est une monnaie nouvelle et la Chine se montre prudente devant de telles innovations, évitant de les interdire dès le début, et attendant qu’elles parviennent à maturité. Si des innovations comme les achats en ligne et les paiements mobiles, après des années de développement, ont injecté un dynamisme dans l’économie chinoise, les transactions sur le Bitcoin ont engendré des perturbations et des mouvements spéculatifs importants, comme le blanchiment d’argent et les financements illégaux.  

Les rapports du NCEIFST montrent que le Bitcoin n’a pas de valeur explicite de base et qu’il fait l’objet d’une forte spéculation. Effet d’imitation faisant, l’engouement perdure. Certains sites internet ont accepté ouvertement le Bitcoin pour les jeux en ligne et les transactions de change illégales.  

De plus en plus de crimes financiers ont été enregistrés. Par exemple, un investisseur a acheté pour 2 millions de yuans de Bitcoin (302 mille dollars) sur la plateforme Okcoin avant de retirer la somme dans une opération de blanchiment d’argent.  

Quand une innovation spécifique en développement est plus préjudiciable que bénéfique, il faut empêcher qu’elle ne fasse davantage de dégâts. C’est pourquoi la Chine a interdit les transactions en Bitcoin. Par ailleurs, et c’est plus important encore, bien que le gouvernement chinois n’ait pas interdit le Bitcoin, son existence n’a aucun fondement juridique. 

Le Bitcoin existe en Chine en tant que jeton. D’après la Loi sur la Banque populaire de Chine, la monnaie légale en Chine est le renminbi  et aucune organisation ou personne n’a le droit de créer ou de faire circuler des jetons en lieu et place du renminbi. Les transactions sur le Bitcoin ont enfreint cette loi.  

De plus, les transactions de change sont soumises à la surveillance des autorités de régulation, selon  les Règlements sur la gestion des transactions en devises. Mais les services de change en Bitcoin n’étaient pas surveillés, ce qui permettait à la monnaie digitale de servir pour les blanchiments de fonds.   

Certaines bourses de Bitcoin ont affirmé que leurs activités étaient basées sur des lois relatives à la «monnaie virtuelle». Les ministères du Commerce et de la Culture avaient cependant publié une note en 2009 qui stipulait explicitement que les devises virtuelles ne pouvaient être utilisées que pour l’achat de services virtuels fournis par les émetteurs. Leur utilisation pour le paiement ou en échange d’autres produits ou services est interdite.   

Le Bitcoin étant nuisible et ne possédant aucune base juridique, il était donc approprié que le gouvernement interdise les transactions.  

Liens:
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