« Il faut arrêter d'imaginer une soi-disant crise chinoise », clame haut et fort Les Echos, le plus grand journal français d'actualité économique.

Les voix similaires ne sont pas rares en France. Le Crédit agricole et plusieurs autres établissements financiers français ont récemment affirmé que les craintes actuelles seraient inutiles car l'économie chinoise pourra « réaliser son atterrissage en douceur ». Le président français François Hollande, la ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal et nombre de responsables français ont rapidement exprimé, dans leurs déclarations publiées lors des fluctuations boursières chinoises en août, leur confiance dans l'économie. Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre français, a ouvertement critiqué, en septembre, l'assertion tentant de mettre en cause l'avenir de la Chine, estimant que de tels propos manquent d'objectivité.

Les raisons pour lesquelles les différents milieux français défendent l'économie chinoise peuvent se résumer en quatre points.

En premier point, la rationalité du ralentissement de l'économie chinoise. Selon les commentaires des Echos et d'autres principaux médias français, le ralentissement actif de l'économie chinoise, résultat de « mûres réflexions », est non seulement d'une grande nécessité, mais également fortement désiré par d'autres pays, malgré un taux de croissance réduit à environ 7%.

En deuxième point, l'apparition des premiers résultats du réajustement structurel de l'économie chinoise. Le Crédit agricole a indiqué dans un rapport d'études que les performances du secteur chinois des services sont bien meilleures que celles du secteur manufacturier, malgré que ce dernier accuse des tendances en baisse. Avec le réajustement structurel de l'économie chinoise, la valeur de la production du secteur des services représente déjà 50% du PIB chinois, indiquant ainsi que la croissance de l'économie chinoise a un nouveau « moteur ». De plus, selon Ségolène Royal, la Chine a commencé à investir sur une grande échelle dans les énergies renouvelables, symbole d'un « nouveau départ de la croissance de l'économie chinoise sur une base plus saine ».

En troisième point, la confiance en la capacité et les ressources du gouvernement chinois dans la macro-régulation. Pour François Hollande, la Chine, en tant que deuxième puissance économique mondiale, possède quantités de ressources et de moyens pour apporter des solutions à ses propres questions économiques. Selon Carmignac Gestion, une importante société française de la gestion d'actifs financiers, la Banque centrale chinoise « possède assez de munitions » pour faire face au ralentissement économique : la Chine maintient en effet à 18% le taux de ses établissements bancaires des réserves destinées à faire face aux retraits des déposants et au règlement des comptes, laissant de grandes espaces à la stipulation de la croissance économique.

En dernier point, le maintien d'une fermeté dans la connaissance des fondamentaux de l'économie chinoise. Au cours des fluctuations boursières survenues en août dernier en Chine notamment, les médias, les personnalités politiques et économiques en France n'ont jamais mis en cause les perspectives de l'économie chinoise ; bien contraire, ce sont les propos selon lesquels « les fluctuations boursières ne sont pas conformes aux fondamentaux de l'économie chinoise » qui se lisent souvent dans les médias français.

D'un point de vue plus large, derrière la pleine confiance de la société française dans l'économie chinoise, se précipite une nouvelle vague non-perçue par le monde extérieur de coopération économique et commerciale entre la Chine et la France. Pour la France, le « changement de vitesse » de l'économie chinoise a, au lieu de souffler un vent glacial économique, créé de larges opportunités d'investissement sur le marché pour la France.

« Certaines personnes s'inquiètent probablement de la croissance macro-économique ralentie de la Chine, déclare le responsable d'une PME française lors d'une activité organisée dernièrement par Business France à Paris, mais nous cherchons à entrer en Chine par tous les moyens car nous restons fascinés par les immenses opportunités du marché chinois ».

Sur le plan de l'investissement, la Chine ne cesse d'accroître ses investissements importants en France depuis cette année. Citons par exemple Fosun qui a racheté le Club Med, Frestec qui a racheté la 2e plus grande entreprise française de wagons frigorifiés, et Cheetah Mobile Inc. NYSE : CMCM qui a investi 58 millions de dollars pour reprendre une célèbre société française de techniques publicitaires. Quant aux nombreux petits et moyens investissements, ils se développent également très activement au-delà de l'horizon des médias et du public.

Frank Loubaresse, PDG d'un cabinet français de conseils en alliances, cessions et acquisitions unique en son genre, a exprimé ressentir personnellement l'enthousiasme des investissements chinois en France, qui ont permis de créer des centaines de postes en France et qui sont devenus l'un des premiers moteurs de développement du pays.

Source: French.china.org.cn