Ueli Maurer, président de la Confédération suisse et ministre des Finances

« L’Initiative de ‘la Ceinture et la Route’ ne sert pas un pays en particulier, mais sert toute l’humanité, et la Suisse est particulièrement disposée à y apporter son humble contribution », a dit Ueli Maurer, président de la Confédération suisse et ministre des Finances, lors d’une conférence de presse organisée le 25 avril à Beijing. Il a ajouté que la Suisse et la Chine allaient signer le 29 avril un mémorandum d’entente sur la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » (CR). La Suisse devient ainsi un nouveau pays européen – après l’Italie et le Luxembourg – à annoncer son adhésion.

« La Suisse est un petit pays, un pays neutre et indépendant, et nos actes sont guidés par notre propre jugement ; autrement dit, si nous pensons que c’est juste, nous le faisons », a-t-il déclaré avec franchise pour expliquer la décision du pays.

Le mémorandum qui sera signé est la plus grande réussite de la visite en Chine de M. Maurer. D’après lui, il s’agit principalement de la coopération Suisse-Chine en matière de commerce, d’investissements et de financement de projets en marchés tiers, notamment en Asie centrale. De plus, la coopération ne se limitera pas au secteur financier, et concernera l’accompagnement de projets durables dans des domaines allant des ressources naturelles à l’environnement.

En fait, la Suisse a toujours eu une attitude positive à l’égard de la CR. En mai 2017, Doris Leuthard, qui était présidente de la Confédération à l’époque, avait assisté au premier Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Le flambeau que reprend cette fois son successeur reflète une attention croissante de la Suisse à la CR.

Pour M. Maurer, les projets dans le cadre de la CR pourront susciter la croissance économique et favoriser l’interconnectivité entre les pays participants, ce qui apportera des résultats substantiels.

Herbert Scheidt, président de l’Association des banquiers suisses, qui était aussi présent à la conférence de presse, estime que les entreprises ainsi que le secteur bancaire et celui des assurances des deux pays peuvent créer de nouveaux partenariats, et qu’il existe aussi un grand potentiel de coopération dans le commerce, dans la construction des infrastructures, dans la gestion des actifs, etc. « Pour le secteur financier et celui des assurances de la Suisse, la Chine est un marché que nous apprécions hautement », a-t-il souligné.