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Les multiples facettes des relations sino-sénégalaises

par Ge Lijun  ·  2018-07-16  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: relations sino-sénégalaises

Pendant la journée de la culture chinoise à Dakar, une Chinoise fait une démonstration de taiji.

 

Koumakh Bakhoum est tout sourire, et avec raison : depuis cette année, il n'est plus le seul professeur sénégalais de l'institut Confucius de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Deux nouveaux enseignants sénégalais qui ont obtenu le diplôme de master en enseignement international du chinois en Chine sont devenus ses collègues. Ces derniers lui apporteront une aide précieuse dans la réalisation de sa mission : celle de faire découvrir la langue chinoise à ses compatriotes sénégalais.

« Cette année, j'enseigne le chinois et la culture chinoise à plus de 107 étudiants, la plupart des étudiants de l'institut Confucius qui s'intéressent à l'art et la littérature de la Chine. Une culture différente forme un mode de pensée différent. Les échanges humains sont donc nécessaires et importants », indique Koumakh (qui se fait aussi appeler par son nom chinois, Ba Hong) à CHINAFRIQUE. L'ancien étudiant, qui a étudié dans la ville de Dalian (nord-est de la Chine) pendant trois ans, garde toujours un profond amour pour la Chine et la culture chinoise.

De toute évidence, Koumakh et ses collègues joueront un rôle crucial dans la transmission de la culture chinoise entre les deux pays, alors qu'un rapprochement humain forme la base d'une relation politique solide.

Des échanges politiques intensifs

Le 25 octobre 2005, la Chine et le Sénégal ont officiellement rétabli leurs relations diplomatiques, « suspendues » depuis 1996 après la reconnaissance par Dakar de Taiwan. Du coup, les écluses des échanges officiels, fermées depuis près d'une décennie, ont été rouvertes, donnant ainsi carte blanche aux deux pays pour relancer, sur une nouvelle base, leurs relations d'amitié et de coopération tous azimuts.

Les échanges de haut niveau ont fait beaucoup avancer les relations sino-sénégalaises. En février 2014, le Président chinois Xi Jinping et le Président sénégalais Macky Sall, alors en visite d'État en Chine, ont annoncé conjointement l'établissement d'un partenariat de coopération amicale à long terme entre les deux pays.

En septembre 2016, le Président sénégalais s'est de nouveau rendu en Chine pour participer au 11 Sommet du G20 à Hangzhou. Faisant partie des dirigeants de pays et d'organisations internationales invités à se joindre aux membres du G20, il s'est entretenu de nouveau avec le Président Xi Jinping et les deux chefs d'État ont pris la décision visionnaire d'élever les relations bilatérales au niveau d'un partenariat de coopération stratégique global, faisant ainsi accéder la coopération bilatérale à une nouvelle étape de développement.

« Grâce à l'engagement personnel et au soutien agissant des deux chefs d'État, les relations sino-sénégalaises ont connu ces dernières années un essor rapide marqué par une confiance politique mutuelle plus approfondie, des soutiens réciproques sur les questions touchant aux intérêts vitaux de part et d'autre et une excellente coopération sur les grandes questions internationales et régionales, donnant un nouvel exemple de coopération Sud-Sud », a déclaré M. Li Yuanchao, ancien vice-Président de la Chine, lors de sa visite au Sénégal en mai 2017.

 

Le commerçant sénégalais Tirera Sourakhata (deuxième à gauche) joue le rôle de médiateur à Yiwu (est de la Chine).

 

À l'avant-garde de la coopération

Depuis, la coopération économique s'avère particulièrement fructueuse. La Chine est maintenant le premier investisseur et le deuxième partenaire commercial du Sénégal. Seulement dans les huit premiers mois de 2017, l'investissement direct non financier chinois au Sénégal a dépassé les 66 millions de dollars, alors qu'en 2016, il s'élevait à 45,09 millions de dollars. Cela place le Sénégal à l'avant-garde du développement des relations sino-africaines.

Le parc industriel international de Diamniadio est sans aucun doute un symbole fort de cette relation. Considéré comme un « joyau » par les autorités sénégalaises, le parc industriel construit par la société China Geology Overseas Construction Group, est en train d'accueillir ses premières entreprises, dont une société chinoise de confection – C&H Garment Company. Le gouvernement chinois encourage ses entreprises à investir et à s'installer dans ce parc pour favoriser l'industrialisation du Sénégal. Par cette démarche, la Chine soutient activement les efforts du gouvernement sénégalais visant à mettre en œuvre le Plan Sénégal Émergent (PSE).

De plus, les fruits de la coopération mutuellement bénéfique avec la Chine sont partout visibles au Sénégal. En mars 2017, le Président Macky Sall a lancé les travaux des forages multi-villages, comprenant la construction de 181 systèmes d'approvisionnement en eau et la réhabilitation de 70 puits. Ce projet financé par la Chine à un taux préférentiel, permettra à plus de 2 millions de Sénégalais des régions intérieures d'accéder à l'eau potable.

Cette coopération pragmatique ne cesse d'ailleurs de rallonger la liste des domaines investis. « Nous travaillons à ce que les entreprises viennent plus nombreuses pour mener la coopération dans les domaines aussi variés que le pétrole, l'énergie solaire, la transformation des produits agricoles et la recherche scientifique », a indiqué M. Zhang Xun, l'ambassadeur de Chine au Sénégal.

 

 

Des échanges humains dynamiques

Les échanges humains et culturels entre les deux pays sont tout aussi fructueux, que ce soit dans les domaines de l'éducation, de la culture, de la santé, du tourisme ou entre les médias.

La preuve la plus évidente de ce dynamisme se trouve dans le tourisme. Doté de 700 km de côte, de 3 000 heures d'ensoleillement par an, de parcs et de réserves naturelles, ainsi que d'une diversité culturelle extraordinaire, le Sénégal est une destination de plus en plus attirante pour les Chinois, surtout depuis que la Chine a déclaré le Sénégal « destination touristique » lors de la visite du Président Macky Sall à Beijing en janvier 2014. À partir de cette année-là, le nombre de personnes voyageant entre les deux pays a connu une hausse rapide. En 2016, 5 000 Chinois ont choisi le Sénégal comme première étape de leur voyage à l'étranger et 13 000 Sénégalais sont venus en Chine, soit une hausse respective de 24 % et de 28 % par rapport à 2015.

Pour mieux s'apprécier et se comprendre, les médias jouent aussi un rôle important dans l'approfondissement des relations d'amitié entre les deux peuples. Chaque année, la Chine invite une dizaine de journalistes africains, dont des collègues sénégalais, à venir en Chine pendant presque une année. Sur la base du principe « mieux vaut voir qu'entendre », les expériences vécues par les journalistes sénégalais ayant séjourné en Chine leur permettent de suivre de très près l'évolution de la société chinoise et des relations sino-africaines et de mieux communiquer ces changements au grand public.

À cela s'ajoute la coopération éducative. De 2005 à 2017, le gouvernement chinois a accordé des bourses à des centaines d'étudiants sénégalais, les invitant à poursuivre les études supérieures en Chine, soit dans les domaines de l'électronique, des hydrocarbures, de la chimie organique, ou de la formation approfondie en langue et sinologie. La Chine offre également des bourses d'études et finance des programmes de stages de perfectionnement pour les fonctionnaires et cadres sénégalais. De plus, le partenariat sino-sénégalais s'est particulièrement illustré dans la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires, que ce soit pour l'élémentaire, le secondaire et le supérieur.

Or, ce n'est pas suffisant. « Malgré cette progression, je constate qu'il existe encore beaucoup de Sénégalais qui ne comprennent pas la Chine et vice versa. Les deux pays doivent continuer de renforcer de façon approfondie les échanges et les études culturels », indique Koumakh, en ajoutant que certaines universités chinoises possèdent des instituts de recherche sur l'Afrique, mais que celles-ci se concentrent plutôt sur l'est et le sud du continent ou les pays du Maghreb. De plus, plusieurs universités publiques du Sénégal n'ont pas de centres d'études dédiés à la Chine. « Cela signifie qu'il y a encore du progrès à faire pour apprendre les uns des autres », dit-il.

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